Usages et services d’Internet au Mali – Rôle et positionnement des bibliothèques -Amadou Békaye Sidibé

Les bibliothèques sont à la croisée des chemins. Avec l’avènement d’Internet et surtout la multiplication des producteurs de contenus et des facilitateurs de l’accès à l’information documentaire, les bibliothèques sont obligées de repenser leur rôle dans la société.

Pour rester des actrices majeures de l’accès à l’information, elles se réorganisent, inventent de nouveaux services et produits, adoptent de nouveaux outils de gestion des ressources, ainsi que de nouvelles approches du public.
Dans cette quête d’adaptation aux réalités nouvelles, les bibliothèques exploitent à fond les opportunités offertes par Internet. De ce fait, elles s’étudient presque exclusivement comme de simples consommatrices du réseau des réseaux.

La présente étude aborde à contre-courant la question, et s’interroge sur l’apport des bibliothèques maliennes, voire étrangères, au développement d’Internet. Au-delà de cette approche novatrice de la relation Bibliothèques — Internet, cette étude constitue une analyse pertinente de la prise en charge des bibliothèques dans la politique nationale des TIC et dans les projets TIC au Mali.
Elle constitue aussi un éclairage sur les initiatives prises par les bibliothécaires maliens en vue de faciliter l’accès des populations à l’information scientifique et technique à travers les TIC.

Amadou Békaye Sidibé est Docteur en sciences de l’information. Il a dirigé la Bibliothèque de l’Ecole nationale d’Administration (ENA) de 1995 à 1998. Depuis 2013, il occupe le poste de Directeur national adjoint des Bibliothèques et de la Documentation. A ce titre, il participe activement à la coordination et à la supervision des bibliothèques du Mali. Par ailleurs, depuis 2004, monsieur Sidibé enseigne à l’Institut universitaire de Technologie (IUT) de Bamako qui assure la formation aux métiers du livre dans le pays.
Il travaille sur les thèmes liés à l’informatisation des bibliothèques, à la numérisation des collections, ainsi qu’à l’appropriation des technologies de l’information et de la communication dans les bibliothèques africaines.