Ouvrons les fenêtres de la France et libérons les intiatives car elle s’asphyxie !

Qui se souvient de cette phrase de Clémenceau : « La France est un pays extrêmement fertile, on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts ». Le Tigre avait diablement raison ! Et parodions un instant Pierre Perret et disons … « ouvrez, ouvrez la cage dans laquelle on a enfermé les citoyens « . Libérez les énergies, les initiatives, la créativité et la France se portera mieux. Et pour cela faites un peu plus confiance aux français.

Et ces fonctionnaires ne se contentent pas que de cela, ils pondent aussi des textes, des règlements, des normes à longueur de journées, comme celle, récente, définissant l’espace à respecter entre deux joggers … ubuesque ! Trop c’est trop, les entreprises en crèvent et croulent sous la paperasserie, les médecins libéraux eux-mêmes passent plus de temps à remplir leurs déclarations administratives qu’en consultation de leurs patients. On pouvait se moquer de la défunte URSS nous avons nous aussi notre centralisme démocratique. L’hôpital est la première victime de cette hyper centralisation administrative, donnons-lui de l’oxygène, il en manque ce qui est paradoxal, de l’autonomie comme on l’a fait pour les régions et on a vu comment celles-ci ont suppléé à l’Etat gargantuesque durant cette crise sanitaire. Je pense notamment à l’achat de masques et l’approvisionnement de la population mas pas que. Prenons exemple sur ce point, comme sur d’autres, sur les Länders allemands. A propos de l’hôpital je me souviens d’un établissement qui durant le confinement s’est « auto-géré » et a ainsi pu prendre et appliquer des décisions en quelques jours, là où il aurait fallu six mois en temps normal. Que n’attend pour généraliser ce genre d’initiative.

En 2020 la France se meurt de son Jacobinisme où les responsables politiques s’inclinent devant les hauts fonctionnaires anonymes de Bercy, de l’Education nationale entre autres, jamais responsables et surtout pas coupables. Les bonnes intentions ne suffisent pas et les élus doivent savoir se faire respecter ce ceux qu’ils ont nommé.

La France est malade depuis des décennies de cette suprématie administrative éloignée des réalités, de ces technocrates parisiens qui ne connaissent la province qu’à travers le prisme de leur maison de campagne dans le Luberon.

Débureaucratisons l’Etat, déconcentrons, décentralisons les décisions  au plus près du terrain, accordons plus de liberté aux élus locaux et municipalités en qui les français ont confiance car ils vivent parmi eux et connaissent leurs problèmes, leurs difficultés quotidiennes. C’est urgent car il faut sauver le patient France ! Celui-ci étouffe et se meurt à petit feu.

Aujourd’hui avec la pandémie il y a une opportunité exceptionnelle de remettre les cartes sur la table, à ceux qui nous gouvernent de saisir cette chance dans notre malheur actuel et ne gâchons pas cette possibilité, une des dernières, pour inverser le courant décliniste du pays, car le plats ne repasseront pas une deuxième fois.

Jean-Yves Duval, Directeur d’Ichrono