MACKY SALL : LE DISCOURS DE LA CAPITULATION

Il est difficile de se taire face à ce  qui se fait et se voit au Sénégal, notre ami Seybani  nous livre ici une pensée incisive et tranchante, non pas pour plomber le pays, mais pour ne pas laisser faire. Nous devons réagir en prenant nos  plumes, nos voix, nos tableaux ; Diaspora ou locaux ; chacun a le droit de dire Non aux dérives qui envahissent ce pays. P B Cissoko

 Dans une interview accordée à RFI et France 24, le vendredi 17 avril 2020, Macky Sall affirmait : « Avec les nouveaux cas communautaires, dans les quartiers populaires de Dakar, nous allons réajuster les horaires du couvre-feu, démarrer dès 18 h et finir vers 7 h du matin ».

Le 11 mai 2020, le champion du wakh wakheet (reniement), l’homme aux déclarations mensongères (c’est devenu une seconde nature chez lui), amorçait un virage à 180 degrés.

Humilié par le Khalife Général de Léona Niasse, qui, dans une vidéo virale a affirmé qu’il n’est pas un homme de wakh wakheet (allusion voilée aux volte-face permanents de Macky Sall) et qu’il ne bougerait pas d’un iotasur sa position (appel à la prière dans les mosquées), Macky SALL a fini par se soumettre à l’injonction du marabout.

Cédant presque sur tout, à la vitesse d’un TGV.

Macky Sall n’a ni parole, ni honneur. Ses convictions évoluent au gré du vent, et des circonstances du moment. Pour conserver le pouvoir, Il est prêt à tous les accommodements, tous les reniements, toutes les compromissions. Y compris à sacrifier la santé et la vie de dizaines de milliers de sénégalais.

La réouverture des lieux de culte est pire qu’une reculade : c’est la capitulation d’un homme irresponsable ; un amateur arrivé à la magistrature suprême, par effraction en 2012, qui n’aurait jamais dû présider aux destinées du Sénégal.

Le discours du 11 mai (une capitulation) prouve une chose : l’homme est faible et son pouvoir chancelant. Pour terminer, nous reprendrons l’expression du Journaliste, SerigneSaliou GUEYE, du Témoin, qui, dans un article percutant, intitulé « Et le Président abdiqua » évoque« un pied de nez flanqué à la Cour suprême qui rejetait la requête du collectif pour le rapatriement de corps nos compatriotes décédés du Covid-19 à l’étranger ». L’humiliation de la justice sénégalaise est à son comble.

Paul Valery disait « quand l’état est faible, nous périssons ». Entre une justice couchée et un incompétent aux commandes du Sénégal, la République est à terre. 

Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr

 

Nota bene : 

L’arrêté du Ministre de l’intérieur « interdisait toutes les manifestations ou rassemblements de personnes dans les lieux ouverts ou clos ». Attendons de voir comment sera rédigé le nouvel arrêté (ce qui est valable pour les lieux de culte le sera t’il pour d’autres types de rassemblements) ?