La jeunesse sénégalaise et la politique-pour une révolution des mentalités et des pratiques avec les jeunes

La jeunesse n’est pas un défaut.

J’ajouterai que la politique était un haut lieu de formation dans les années 60 jusqu’en 95. Il y avait dans les partis politiques des séances de formations  rigoureuse et l’art de l’argumentation et du contre argument. On lisait tous les grands auteurs.

J’ai eu la chance de faire de la politique avec l’ex 1 ère ministre Mimi Touré et son ancien mari de ministre et Pds Oumar SARR l’un des premiers docteurs en informatique, le couple venait juste de rentrer au pays et c’est lors d’une conférence à la chambre de commerce de Dakar qu’ils m’avaient repérés avec Doudou Sarr de la LCT ( Troskyste).

Tous ces gens hélas ont retourné leurs vestes mais ainsi va la vie.

Il est question aujourd’hui de dire stop aussi à l’autoritarisme dans la politique.

Dans senego je trouve ceci «  Renouveler les références

Au début des indépendances la jeunesse africaine lisait passionnément Les damnés de la terre de Franz Fanon, Nations nègres et culture de Cheikh. A. Diop, Discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire, Les âmes du peuple noir de William E.B. Du Bois, Le manifeste du Parti communiste de Karl Marx et Le Petit Livre rouge de Mao Tsé-toung. Ces auteurs constituaient une source morale et philosophique pour toute une génération de jeunes africains. La lutte politique nécessite au préalable un fondement idéologique ».

Faire entendre la voix de la jeunesse

Dans cette lutte du peuple pour la sauvegarde et la protection de ses ressources naturelles, qui pouvait être mieux placée que la jeunesse pour porter ce combat de liberté ? La lutte contre la corruption est un combat pour la dignité. Il n’y a pas de lutte plus noble que celle de la défense des ressources naturelles de son peuple contre les spoliateurs internes et externes. C’est pour cette raison que le Professeur Samb soutient la jeunesse dans cet engagement citoyen et patriotique. Dans ce sens, il affirme : « La jeunesse doit toujours faire entendre sa voix sur toutes les questions qui agitent la société. De toutes les forces vives de la société, elle est potentiellement la plus ouverte au progrès et la plus apte à comprendre les changements que dicte le cours de l’évolution du monde » (Samb, 2018, p.55).

*Dr Babacar DIOP-Leader de FDS-aujourd’hui en prison pour avoir dit non à la hausse du prix de l’éléctricté.

«Aujourd’hui les jeunes fuient la politique comme la peste. Ils ont peur d’avoir les mains dans le camboui, peur de se les salir pour parler comme Sartre. Pour eux l’engagement politique signifie la signature d’un pacte avec le diable. Est-il faux? Non, sans doute si on se réfère à l’auteur de « La voie », le vieux sociologue et philosophe, Edgar Morin qui voit en la politique, le plus barbare des arts ».Amidou Mamby KANE.

Bref pour ma part les jeunes n’ont pas déserté la politique ils font autrement la politique.

A travers les réseaux sociaux ils bousculent interpellent alertent etc le citoyens et les administrations et les politiciens .

Ils jouent une partie lors des élections en surveillant les urnes.

C’est vrai qu’ils ont certaine méfiance et une défiance pensant que il leur sera difficile d’assurer en toute honnêteté et franchise0 les pesanteurs sociales le poids de la famille poussent les jeunes ayant un quelconque pouvoir à commettre des travers  et se mettant ainsi dans l’illégalité. Et les parents ou la famille de dire si tu ne le fais pas l’autre le fera, certains résistent mais beaucoup succombent et je connais des noms.

Comme vous le dites si bien la nature ayant horreur du vide les jeunes incapables et immatures ou vicelards intègrent l’espace politique pour se mettre plein les fouilles  voir s’enrichir sur le dos des autres. Des larbins qui n’ont aune état d’âme, la seule chose c’est de profiter et de briller vite. Regardez autour de vous combien de jeunes ont si vite réussi alors qu’ils rasaient les murs alors que vous qui êtes détenteur d’un savoir, un métier capable de proposer un projet de société vous êtes à la périphérie et on peut même douter de vos capacités.

Mon ami le Pr Alpha SY dans son ouvrage dit ceci  L’ESPACE POLITIQUE DE L’AFRIQUE FRANCOPHONE EN QUESTION (vingt-cinq ans après le sommet de La Baule)  «  Un quart de siècle après la sommation du Sommet de La Baule, Alpha Amadou Sy s’exerce à l’examen critique des expériences en cours en Afrique francophone. Il considère que la réalité de ces États de cette partie du continent est à cerner sous le double rapport de leur mode de constitution historique et de leur contexte de rencontre avec le projet démocratique. Sous ce prisme, Alpha Amadou Sy questionne, à la fois, les enjeux sous-jacents à la sommation du Sommet de La Baule et les nouvelles mesures initiées afin de ruiner l’autoritarisme politique.

De l’analyse de l’auteur, il en résulte que des ruptures urgentes sont à initier afin de baliser à l’Afrique la voie du développement économique et du progrès social. »

On est au Sénégal dans la politique du ventre comme vous le dit si bien après mes amis le Pr Ibrahima SOW-IFAN  «appel à la révolution politique et civique au Sénégal  un seul mandat et zéro parti politique pour le président de la république ».

Il a parlé de parti cabine téléphonique ie un parti avec 2 ou 3 membres , pourquoi ?  Pour revendre ses voix à celui qui peut lui donner beaucoup d’argent en contrepartie. Est-ce ça la politique ?

On connait le mal de la société sénégalaise et les jeunes ont «  peur » de se lancer. Il est vrai qu’en face il y a des crocodiles aguerris qui avec leurs réseaux et expérience vous brisent en miette sans oublier le recours  à la magie noire.  Ah on a tendance à l’oublier le pouvoir , la politique s’entoure de mystique ce qui fait peur à des jeunes qui veulent travailler sur la base de la raisons et de leur capacité  (les vieux politiques ou les jeunes aux dents longues n’hésitent pas à faire des sacrifices humains ( albinos, jeunes filles vierges, etc  violences occultes).

Par conséquent que ce soit à Haîti  ‘Démocratie et éthique vaudoue en Haiti/ DOUYON) au Sénégal et ailleurs on est dans la « société de la Méfiance ». Ainsi la société se fait de groupes qui s’opposent créant même des tensions au sein des fratries. Pour qui connait le Sénégal de la téranga et du maasla on est dérouté. Notre jeune et brillant ami EKLGAS «  des dieux et des hommes «  parle des murs sociaux qui caractérisent la nouvelle société sénégalaise.

L’abus de pouvoir est une violence qui affaiblit la démocratie et les jeunes en ont marre et veulent en découdre mais il faut faire autrement.

On ne peut oublier la voix du chef spirituel avec son ndigel, on a beau croire à la raison la parole de la mère du père ou du marabout vous accable et vous réduit à un enfant hélas incapable de se conduire tout seul ou ayant peur de transgresser ::: on connaît le système de sanction qui est la conséquence.

Oui les jeunes font de la politique autrement, ils veulent prendre le pouvoir comme en France avec Le mouvement de Macron ou le parti de Barack OBAMA ou même Sonko au Sénégal ( l’analyse de sa façon de faire de la politique avec les jeunes ici et de la diaspora est éloquente).

Un jeune juste a peur de la politique, il veut se conduire vertueusement mais celui qui s’improvise homme politique pour sa bedaine et s’enrichir ne craint rien au contraire la politique sera un paravent un gilet pare-balles  on est dans la culture de l’impunité pour sauver les mauvais hommes politiques.

Lae pouvoir et l’appartenance éthique ou religieuse ne sont pas gage d’efficacité et de liberté, il faut en être conscient mais en dépendre on est  aussi fils de la patrie et citoyen du monde.

Que faire comme dirait Lénine ?

Il faut changer les mentalités, apprendre, promouvoir l’éducation sans distinction de sexe et opérer à une révolution des mentalités.

L’idée utopique du mandat unique qui conduira le candidat à travailler dur sans penser à sa réélection est une voie à envisager.

Il faut renouveler la politique comme on le voit en France  mais aussi au Sénégal (jeunes maires éduqués et qualifiés, des technocrates responsables, avoir un métier puisque la politique n’est pas un métier)

Le président élu ne sera plus membre de son Parti mais défenseur de la Patrie, comme l’avait dit M SALL mais ce dernier  a changé d’optique.

Au total il faut changer, révolutionner et faire autrement pour travailler ensemble dans la justice et l’équité. L’économie  autrement  pour vivre autrement. La jeunesse et les doyens la mains dans la main pour façonner le nouveau monde en tenant compte de l’environnement. Pour une action collective efficace.