Un volcan entre en éruption en Extrême-Orient russe, après un puissant séisme

Le volcan Klioutchevskoï, situé sur la péninsule russe du Kamtchatka, est entré en éruption mercredi 30 juillet, après qu’un séisme de magnitude 8,8 a touché la veille cette région d’Extrême-Orient peu peuplée. Ce puissant séisme a provoqué des alertes de tsunamis dans tout le Pacifique et des évacuations de Hawaï jusqu’au Japon. 

Le volcan Klioutchevskoï, situé sur la péninsule russe du Kamtchatka, est entré en éruption mercredi, à la suite du puissant séisme de magnitude 8,8. « Le Klioutchevskoï est en éruption », a écrit sur son compte Telegram le service russe d’études géophysiques, en postant plusieurs photos et vidéo où l’on voit des flammes monter au ciel, avec ce commentaire : « Une coulée de lave en fusion est observée sur le versant ouest. Une puissante lueur au-dessus du volcan et des explosions. » Le Klioutchevskoï est l’un des plus grands volcans actifs du monde, culminant à 4 750 mètres d’altitude. Il fait partie de la trentaine de volcans actifs sur la péninsule du Kamtchatka, un territoire pratiquement inhabité.

Ce séisme de magnitude 8,8, le plus puissant enregistré dans la région depuis près de 73 ans, a secoué mardi la péninsule russe du Kamtchatka, déclenchant des alertes au tsunami dans tout le bassin Pacifique, de la Russie au Japon, en passant par Hawaï et la Polynésie française. Le service sismologique du Kamtchatka a prévenu que des répliques jusqu’à 7,5 étaient attendues.

Si plusieurs personnes ont été blessées légèrement en Extrême-Orient russe, selon des médias locaux, aucun des pays concernés n’a fait état de morts pour l’heure. Dans le Kamtchatka, les autorités ont annoncé la levée de l’alerte au tsunami décrétée après le séisme.

Le Japon et Hawaï lèvent en partie leurs alertes

Aux États-Unis, les autorités du comté de Hawaï ont levé dans la nuit de mardi à mercredi l’ordre d’évacuation des zones côtières inondables. « Soyez prudent lors de votre retour et faites attention aux dégâts », a indiqué le département de la protection civile sur X, peu après que le Centre d’alerte au tsunami du Pacifique a rétrogradé son alerte initiale à un simple avis de tsunami, estimant que les vagues générées ne constituaient plus une menace. Les États-Unis ont également émis une série d’alertes de différents niveaux le long de la côte ouest nord-américaine, de l’Alaska jusqu’à toute la côte californienne.

Au Japon, l’agence météorologique a également revu à la baisse ses alertes pour une grande partie de l’archipel. Des images en direct à la télévision ont montré des personnes évacuant en voiture ou à pied vers des zones plus élevées, notamment dans l’île septentrionale d’Hokkaido. Un tsunami de 1,30 mètre a atteint un port dans le département de Miyagi, dans le nord du Japon a indiqué l’agence météorologique japonaise. L’agence météorologique japonaise a cependant rétrogradé mercredi les alertes au tsunami dans une majeure partie de l’archipel, les maintenant seulement dans le nord.

 Vigilance maintenue en Polynésie française

En revanche, la Polynésie française reste en état d’alerte. Des vagues pouvant atteindre plus de deux mètres sont attendues dans la nuit de mardi à mercredi aux Marquises. « Un tsunami arrive en Polynésie française. Tous les services de l’État sont mobilisés pour protéger nos concitoyens. J’en appelle à la vigilance : suivez les consignes des autorités locales. Tout mon soutien aux Marquisiens et à l’ensemble de nos compatriotes du Pacifique », a réagi sur X le président Emmanuel Macron.

« À ce stade, le phénomène semble long. Les premières remontées de l’eau sont observées à Nuku Hiva », indique le Haut-Commissariat de Polynésie dans un nouveau communiqué.« Entre 5 à 10 ondes océaniques devraient encore toucher les territoires concernés », poursuit le communiqué, précisant que les prévisions de hauteur maximale de l’onde oscillent entre « 1,10 m » et « 2,50 m » pour Ua Huka, Hiva Oa et Nuku Hiva et que « la plus grande hauteur d’eau est attendue dans les prochaines heures ». À ce stade, aucun dégât majeur n’a été constaté dans l’archipel. Les habitants des zones menacées avaient été prévenus en amont et ont pu évacuer leurs maisons.

La Chine a également émis une alerte au tsunami pour plusieurs zones de sa côte. Les Philippines ont, elles aussi, exhorté les habitants de la côte est à se déplacer vers l’intérieur des terres, et ont conseillé aux pêcheurs déjà en mer de rester au large en eaux profondes. Sur l’autre rive du Pacifique, le Pérou et le Mexique ont aussi déclaré l’alerte au tsunami, de même que la Colombie et l’Équateur qui ont ordonné des évacuations, comme dans les ports de l’archipel des Galápagos. Des tsunamis de 1 à 3 mètres sont également possibles au Chili, ou encore au Costa Rica.