Le siège du gouvernement ukrainien a été incendié dimanche 7 septembre à Kiev au cours d’une vague de bombardements nocturnes russes qui ont fait au moins cinq morts, dont deux dans la capitale. Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a lancé plus de 800 drones et missiles dans la nuit. 747 drones et quatre missiles ont été interceptés. Il s’agit de la première fois où un bâtiment officiel de la capitale a été touché, tous ayant été jusqu’ici épargnés. Fin août 2025, une autre attaque massive sur Kiev avait déjà fait plus de 25 morts et endommagé les locaux de la délégation de l’Union européenne ainsi que ceux du British Council.
En Ukraine, la capitale a été la cible d’une attaque massive de drones et missiles. Selon les secours, au moins deux personnes ont été tuées et 18 autres blessées dans la capitale. Parmi les victimes figure une fillette d’un an. Plusieurs immeubles résidentiels ont aussi été endommagés. « Pour la première fois, le toit et les étages supérieurs du siège du gouvernement ont été endommagés à cause d’une attaque ennemie », a déclaré la Première ministre Ioulia Svyrydenko sur Telegram, en publiant des images du bâtiment en flammes, situé à proximité de la présidence et du Parlement.
Dans le centre-ville, un journaliste de l’AFP a vu de la fumée s’élever du bâtiment abritant le conseil des ministres, des hélicoptères lâchant de l’eau sur le toit. « Le monde doit répondre à cette destruction non seulement par des mots, mais par des actions. Nous devons renforcer la pression des sanctions, principalement contre le pétrole et le gaz russes », a plaidé la Première ministre, réclamant également des « armes ».
Des frappes sur tout le pays
Dans la nuit de samedi 6 à dimanche 7 septembre, des frappes russes ont aussi été signalés dans la nuit dans plusieurs autres régions, notamment dans celle de Dnipropetrovsk. Selon son gouverneur militaire Serguiï Lyssak, un homme de 54 ans est mort et des infrastructures lors d’une attaque mêlant là aussi drones et missiles.
Les autorités locales ukrainiennes ont également fait état d’une femme tuée par des bombes aériennes guidées dans la région de Zaporijjia (sud-est) dimanche matin et d’un mort samedi soir dans la région frontalière de Soumy (nord-est). Les forces du Kremlin occupent au total environ 20 % du territoire ukrainien.
Négociations dans l’impasse
Sur le plan diplomatique, les tentatives de médiation s’essoufflent. Le 15 août, Donald Trump avait rencontré Vladimir Poutine en Alaska, avant de recevoir à Washington le président ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens. Mais aucun progrès tangible n’a été enregistré et la Russie rejette les appels au cessez-le-feu après trois ans et demi du conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Jeudi 4 septembre, vingt-six pays, majoritairement européens, se sont néanmoins engagés à Paris à fournir à Kiev des garanties de sécurité pour prévenir toute nouvelle offensive après une éventuelle fin des hostilités. Donald Trump a de son côté annoncé un nouvel entretien à venir avec Vladimir Poutine.
AFP