UEMOA : Une croissance économique soutenue et des perspectives optimistes pour 2025

À l’occasion de la Réunion ordinaire du Conseil des des ministres de l’UMOA, qui s’est ouverte à Dakar ce 3 avril 2025 au siège de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Adama Coulibaly, ministre ivoirien de l’Economie, a dressé un bilan positif de la situation économique de la zone, tout en formulant des prévisions encourageantes pour l’année 2025. Cette réunion, organisée à la veille du 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, a été marquée par des remerciements appuyés aux autorités sénégalaises pour leur accueil chaleureux et leur contribution à la réussite de l’événement.
 
Une économie régionale dynamique
 
L’activité économique dans l’UEMOA reste robuste, avec une croissance estimée à 6,2 % en 2024, contre 5,3 % en 2023. Ce dynamisme est porté par une accélération de la production dans les secteurs extractifs, manufacturiers et agricoles. Par ailleurs, l’inflation a reculé à 2,9 % au 4 octobre 2024, contre 4,1 % au trimestre précédent, grâce à une atténuation des pressions sur les prix des produits alimentaires.
 
Sur le plan budgétaire, le déficit global (base engagement, dons compris) s’est réduit à 5,1 % du PIB à fin décembre 2024, contre 6,2 % un an plus tôt, témoignant des efforts de consolidation budgétaire des États membres. Les échanges extérieurs se sont également améliorés, avec un déficit de la balance courante ramené à 6,4 % du PIB en 2024, contre 9,4 % en 2023, en raison de la hausse des exportations d’hydrocarbures et d’une meilleure orientation des termes de l’échange. Cette dynamique a permis à certains pays de l’Union de faire leur retour sur le marché international des capitaux, contribuant à un excédent global de la balance des paiements de 3 013,9 milliards de FCFA.
 
Des perspectives encourageantes pour 2025
 
Pour l’année 2025, les projections tablent sur une croissance du PIB de 6,3 %, soutenue par la bonne tenue des secteurs agricole, extractif et manufacturier. L’inflation devrait continuer de baisser pour s’établir à 2,7 %, grâce à la détente des coûts mondiaux des produits alimentaires et pétroliers, ainsi qu’aux résultats prometteurs de la campagne agricole 2024-2025. Le déficit budgétaire est attendu à 3,7 % du PIB, en ligne avec les efforts de consolidation budgétaire des États membres.
 
Le secteur extérieur devrait également rester solide, avec un excédent de la balance des paiements projeté à 1 702,3 milliards de FCFA, porté par l’amélioration des termes de l’échange, la hausse des productions agricoles et pétrolières, ainsi que la mobilisation de ressources extérieures.
 
Un hommage aux institutions de l’UEMOA
 
M. Coulibaly a salué les efforts des institutions régionales, notamment la Commission de l’UEMOA, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) et l’Autorité des Marchés Financiers de l’UEMOA (AMF-UMOA), pour leur rôle dans le dynamisme économique de la zone. Ces résultats, a-t-il souligné, témoignent de la résilience et de l’engagement collectif des pays membres face aux défis mondiaux.