A quelques jours de la fête de l’Aïd el-Kebir ouTabaski, prévue samedi, selon la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire, le marché aux petits ruminants de Ndindy, situé dans la commune de Touba (centre), est bien approvisionné en moutons proposés à des prix jugés abordables.

‎Les allées du foirail sont déjà bien garnies, avec des troupeaux de moutons. Les appels de vendeurs, l’odeur de foin mêlée à la poussière accueillent les visiteurs. Sous des abris de fortune faits de bâches, les vendeurs guettent les potentiels acheteurs.

‎’’Dieu merci, cette année le marché est bien approvisionné en moutons. Chaque père de famille peut avoir un mouton qui correspond à sa bourse’’, déclare Abdou Fatah Diop, président de ce lieu de vente.

‎Il juge que les prix des moutons sont plus accessibles cette année, comparé à l’année dernière. Même si, pour le moment, les clients viennent au compte-gouttes, a-t-il fait remarquer.

‎‎‎’’Les prix varient entre 70 mille et 200 mille francs CFA. Donc, vous comprendrez aisément que les prix des moutons sont accessibles’’, tranche-t-il.

Sur le plan logistique, Abdou Fatah Diop n’a pas manqué de saluer le travail des autorités, notant que la gendarmerie est présente jour et nuit aux alentours du marché à bétail. Il s’est également félicité du travail des services techniques qui ont vraiment aidé cette année’’, à travers notamment la mise à disposition de l’eau.

‎Il a toutefois invité les autorités locales à renforcer l’éclairage du foirail des petits ruminants de Ndindy.

‎‎Malgré l’abondance de moutons, certains vendeurs affichent néanmoins une certaine inquiétude, estimant qu’il n’y a pas encore de rush de clients.

Vêtu d’un boubou bleu et coiffé d’un chapeau traditionnel dit ‘’Tingadé’’, Ballé Ka ne quitte pas des yeux son troupeau. ‘’Il y a beaucoup de moutons, mais peu d’acheteurs. Et pendant ce temps, il faut continuer à nourrir les bêtes’’, s’inquiète-t-il.

Le vendeur a déploré la cherté de l’aliment de bétail, “devenu de plus en plus inaccessible’’. Selon lui, la répartition des aliments de bétail subventionnés n’a pas été équitable.