Monsieur le Président de la République du Sénégal,
Le Sénégal, ce pays que j’aime profondément et dont je souhaite ardemment la prospérité, traverse une période critique. Sa stabilité historique, qui faisait jadis sa force et sa fierté, semble aujourd’hui fragilisée par des choix politiques contestés et une gestion économique préoccupante. C’est à vous, en tant que garant des institutions, que je m’adresse, car il est de votre responsabilité d’apporter des réponses claires à ces défis.
UNE POLITIQUE SOUS TENSION
La scène politique sénégalaise est minée par un climat délétère. Les dérives verbales de certains militants du Pastef, marquées par des insultes à l’endroit de la Première Dame, de la société civile ou encore de l’opposition, sont regrettables et indignes d’un parti qui aspire à gouverner. Plus préoccupant encore, Ousmane Sonko lui-même s’est permis des attaques répétées contre le Président Diomaye, les institutions et même le corps judiciaire. De tels comportements, loin de renforcer la démocratie, l’affaiblissent en instaurant un climat de défiance et de division. Gouverner, ce n’est pas insulter c’est respecter et rassembler.
UNE ÉCONOMIE EN MAL DE CAP
Sur le plan économique, les signaux sont préoccupants. Les finances publiques peinent à se redresser, tandis que l’opacité et l’improvisation semblent dominer la gestion. Les discours officiels promettent redressement et prospérité, mais la réalité quotidienne des Sénégalais est marquée par un chômage persistant, une baisse du pouvoir d’achat et une inflation difficilement supportable. Le pays ne peut se contenter de slogans il faut des réformes courageuses, une planification rigoureuse et une vision claire pour l’avenir.
DES RESSOURCES NATURELLES À PROTÉGER
Les découvertes de pétrole et de gaz devraient constituer une bénédiction pour le Sénégal. Pourtant, l’opacité qui entoure leur gestion fait craindre qu’elles ne profitent qu’à une minorité, au détriment de l’intérêt général. Ces ressources appartiennent au peuple. Leur exploitation doit se faire dans la transparence, avec des mécanismes de contrôle indépendants et une reddition des comptes irréprochable.
CONCLUSION L’HEURE DES CHOIX
Monsieur le Président, il est temps de tirer les leçons d’une gouvernance qui, à bien des égards, divise et fragilise le pays. L’heure est venue de restaurer la confiance, de renforcer les institutions et de mettre en place des politiques économiques inclusives et durables.
L’histoire retiendra vos choix serez-vous celui qui aura laissé le Sénégal s’enliser, ou celui qui aura eu le courage de rectifier la trajectoire ?
Je vous demande, avec la fermeté d’une citoyenne républicaine, de prendre vos responsabilités et d’agir pour le bien du Sénégal et des Sénégalais.
Ndeye Sow Leila, La Républicaine