« L’africain n’a pas la fibre entrepreunariale. Il ne faut pas que les quelques cas que nous voyons nous masquent la réalité. Etre marabout n’est pas une entreprise, cultivateur n’est pas une entreprise. Je suis le 1 er à ne pas oser me lancer dans cette entreprise , mais pour quelle raison ?
La lenteur administrative, la corruption, trop devient complexe même les choses simples. Chaque fois vous devez faire un parcours de combattant. Que des obstacles, regardez quand vous prenez la route, combien de policiers vous arrêtent pour vous soutirer 1000 f cfa)
Un grand musicien ( Wasis DIOP)est venu au pays avec ses amis italiens pour 72 heures parce qu’on leur avait dit qu’avec l’APIX tout devait aller vite, le bureau unique, ils sont restés 30 mois et ont fini par investir ailleurs dans un autre pays.
Oui il faut inciter former les jeunes en leur donnant les outils pour bien entreprendre.
Apprendre aux jeunes que les premiers bénéfices ce n’est pas pour marier une 3 ème femmes, acheter une Rolls, etc , c’est à investir et créer des emplois etc.
Bref il faut oser le privé et l’entrepreunariat.
En *1960* quand tu avais le *CFEE* tout le monde au village te sollicitait pour écrire et lire leur lettre et tu devenais soit maire, soit conseiller municipal.
En *1970* quand tu avais le *BEPC(actuel BFEM)* tu réussissais facilement à un concours dans la fonction publique et dans ton village tout le monde croyait que tu mangeais avec le président.
En *1980* quand tu avais ton *BAC* là c’était gâté. Tout ce que tu dis même si c’est faux on te croit, même le chef du village te craint et l’État négocie avec toi pour t’intégrer dans la fonction publique.
En *1990* quand tu avais un *diplôme universitaire* le président commençait à mener des enquêtes sur toi parce qu’il avait peur que tu lui fasses un coup d’Etat. Après investigations s’il n’y avait rien à te reprocher, pour éviter toute surprise désagréable, il te nommait ambassadeur loin de ton pays au Vietnam.
*Aujourd’hui,* même si tu veux, il faut avoir même *BAC+1000 ans*. Si tu n’as rien là (l’argent), mon frère ma sœur, dans ta propre famille on organise des réunions sans toi.
*Allons vite à l’école de l’entrepreneuriat*🏃🏽♂️🏃🏽♂️🏃🏽♂️
c’est ce que mon oncle m’a raconté ce matin.
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Résumé
« Le sous-développement est-il génétique, fatal ou fortuit ? La science aide-t-elle à le combattre ? Ne l’aggrave-t-elle pas davantage ? Qu’est-ce qu’un intellectuel à Bilabaville ? A quoi peut-il servir ? Pourquoi quêter l’excellence si on ne peut en user que par décret des tiers » ? Par ces questions surréalistes et révoltantes Yéno conclut son odyssée sur le « morceau de terre » où le destin l’a envoyé naître.
L’intellectuel, dit-il, ne vaut que selon l’humeur de « Grand Quelqu’un ». Et quand, à cet aléa s’ajoute la tyrannie du statut social, le destin bascule. Il cesse d’être une énigme et se mue en fatalité. Pour être utile, le savant doit renoncer aux valeurs du mérite et aux vertus de l’âme en s’inscrivant à l’école des « vrais diplômes » qui le réduisent à faire le clown. Fresque comique par ses intrigues, grave par le pathétique des valeurs désacralisées, Le savant inutile plonge dans une spirale de scènes ubuesques où les intellos de Bilabaville, pour échapper au néant, deviennent des clients politiques
Biographie de Jean René Ovono Mendame
Né au Gabon, Jean-René Ovono Mendame est l’auteur d’un premier roman, La Flamme des crépuscules, paru aux Editions L’Harmattan.