Le Directeur général du Budget, Massamba Dieng, s’est exprimé sur le Rapport Trimestriel d’Exécution Budgétaire (RTEB) couvrant le quatrième trimestre 2024 et le premier trimestre 2025. Dans une communication diffusée sur les plateformes du ministère des Finances et du Budget, il est revenu sur l’utilité du rapport, les raisons des retards observés et les perspectives d’amélioration. Le ministère ambitionne de renforcer la qualité de l’information financière à travers des rapports plus fiables, plus complets et publiés dans les délais. « Ces efforts s’inscrivent dans une dynamique de bonne gouvernance et de responsabilité vis-à-vis des citoyens et des partenaires internationaux », a déclaré M. Dieng. Selon lui, « à l’heure où les enjeux budgétaires suscitent une attention accrue, ces réformes constituent un pas décisif vers une gestion publique plus transparente et crédible ».
Massamba Dieng a rappelé que « le RTEB, également appelé RCEP (Rapport de Conjoncture d’Exécution Budgétaire), est un document fondamental dans la stratégie de transparence budgétaire du Sénégal. Publié conformément à la loi organique relative aux lois de finances et au Code de transparence dans la gestion des finances publiques, il vise à informer l’Assemblée nationale, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les citoyens sur les ressources mobilisées par l’État et leur utilisation ». Selon lui, « le rapport met en lumière les écarts entre les prévisions budgétaires et les réalisations effectives, renforçant ainsi la crédibilité du pays sur les marchés financiers internationaux ». « La diffusion de ces informations permet aux partenaires et aux citoyens d’avoir une vue exhaustive de la gestion des ressources publiques », a-t-il insisté.
Un retard assumé pour garantir la fiabilité des données
Interrogé sur les retards dans la publication des rapports du quatrième trimestre 2024 et du premier trimestre 2025, le Directeur général du Budget a fourni des explications. Il a indiqué que le ministère a volontairement différé la publication pour fiabiliser les données, notamment en intégrant les arriérés de paiement et les dépenses extra-budgétaires. « Nous avons jugé nécessaire de prendre le temps requis pour intégrer toutes les informations, surtout dans un contexte où la fiabilité des données financières est au cœur du débat public », a-t-il souligné. Il a précisé : « Ce travail d’actualisation et de vérification reflète notre volonté de renforcer la confiance des citoyens et des partenaires dans les chiffres de l’État ». Concernant le rapport du premier trimestre 2025, M. Dieng a expliqué qu’il ne pouvait être publié avant celui du quatrième trimestre 2024, par souci de cohérence et de continuité méthodologique.
Dans cette dynamique, M. Dieng a annoncé d’importantes réformes pour améliorer la qualité et la portée du RTEB. Parmi les innovations envisagées figure l’ajout d’une rubrique dédiée au financement de l’État, qui prendra en compte les emprunts contractés, le remboursement de la dette en capital, le financement du déficit budgétaire et les modalités de couverture de ces opérations, sur le marché bancaire ou financier. Il a également révélé que « le ministère prévoit une nouvelle architecture de diffusion : un rapport provisoire sera publié dans les délais requis, suivi d’un rapport définitif après l’adoption de la loi de règlement en Conseil des ministres ». Cela permettra, selon lui, de réduire les écarts souvent constatés entre le rapport d’exécution du quatrième trimestre et les données définitives de la loi de règlement. Il a noté que « la première application concrète de ces mesures est attendue dès le rapport du deuxième trimestre 2025, prévu pour mi-août. Ce document intégrera, pour la première fois, toutes les informations sur les opérations de financement de l’État, marquant un tournant majeur dans la transparence budgétaire ».