Après avoir remis officiellement le rapport du dialogue national au président Bassirou Diomaye Faye, Dr Cheikh Guèye, facilitateur général, a révélé que « le chef de l’État s’est engagé à mettre en œuvre l’essentiel des points d’accord trouvés entre majorité et opposition, soit 24 sur 38 ». Un comité ad hoc sera mis en place « dès cette semaine » afin de « transformer ces recommandations en projets de loi », dont certains concernent la Constitution et le Code électoral.
L’objectif, souligne-t-il dans un entretien accordé à L’Observateur, est d’« adopter rapidement ces textes, en vue des prochaines échéances électorales, pour renforcer la démocratie et réduire les tensions préélectorales ». Le travail se fera « de manière inclusive, avec des experts de haut niveau et des représentants politiques ».
Cependant, certains points sensibles n’ont pas fait l’objet de consensus. Il s’agit notamment du mode de scrutin des législatives (proportionnelle vs listes nationales), du statut du chef de l’opposition, ainsi que des articles du Code pénal protégeant le président de la République, en particulier l’article 80 relatif à la sécurité de l’État.
« Ces points ont été transmis au président pour arbitrage », a précisé l’interlocuteur du quotidien du Groupe futurs médias, ajoutant qu’ils pourraient être traités en lien avec les conclusions des assises de la Justice.