Lutte contre les mariages précoces : Les parlementaires panafricains s’engagent…

La Semaine panafricaine d’action sur la foi, la culture et les politiques pour l’égalité des sexes, l’éducation et la santé des filles s’est ouverte hier à Dakar. Des parlementaires panafricains y prennent part pour apporter des réponses au phénomène des mariages précoces et d’autres questions touchant la gent féminine. La rencontre est à l’initiative d’African union international center for girls and women’s éducation in Africa (Aucieffa) et de l’Union africaine. 

Les parlementaires africains se sont donné rendez-vous à Dakar pour mettre fin au phénomène des mariages précoces, tout en participant à la promotion des filles et allant contre les violences faites aux femmes. Ainsi, ces parlementaires africains participent depuis hier à un atelier qui traite de ces questions. En Afrique de l’Ouest et du Centre, le mariage des enfants est un phénomène alarmant qui touche des millions de filles. Dans cette région, se trouvent six des dix pays ayant les taux de prévalence de mariage d’enfants les plus élevés au monde. «En Afrique de l’Ouest et du Centre, une fille sur dix est mariée avant l’âge de 18 ans, des pays comme le Tchad, le Niger et la Rca figurant parmi les plus touchés au monde.

Plus de 60% des femmes et des filles de la région subissent des violences sexistes au cours de leur vie. Les filles victimes de mariages précoces sont plus susceptibles d’abandonner l’école, d’être exposées à des risques sanitaires et d’être exclues des opportunités économiques. Malgré les efforts déployés, des normes sociales profondément ancrées et une faible application des politiques continuent d’entraver les progrès. Il ne s’agit pas seulement d’une question de droits humains, mais d’une urgence de développement», mentionne  Dr Maxime Houi­nato, Directeur régional d’Onu-Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre lors de l’ouverture hier de la  Semaine panafricaine d’action sur la foi, la culture et les politiques pour l’égalité des sexes, l’éducation et la santé des filles.

Mme Anna Sow, représentante du ministre de l’Edu­cation, ajoute : «Le Sénégal se réjouit d’accueillir cet atelier des parlementaires panafricains organisé dans le cadre de la campagne Africa-éducation, une initiative d’African union international center for girls and women’s éducation in Africa) et de l’Union africaine. Notre pays partage pleinement cette vision sous l’impulsion du chef de l’Etat, monsieur Bassirou Diomaye Faye, et du gouvernement.» Elle poursuit : «L’équité et l’égalité des  chances sont au cœur de nos politiques éducatives et parmi les actions phares, on peut citer la mise en place d’une journée nationale de l’éducation des filles, notamment le 11 novembre, la lutte contre les violences basées sur le genre  au Sénégal dans toutes les sphères, à l’école en  particulier, et la promotion du leadership féminin dans le système éducatif. Ces efforts traduisent une conviction forte, l’éducation des filles n’est pas seulement un droit, c’est aussi  un levier essentiel de développement durable, de la paix et de la prospérité de nos sociétés.»

La Semaine panafricaine d’action sur la foi, la culture et les politiques pour l’égalité des sexes, l’éducation et la santé des filles sera le moment d’intenses activités avec un atelier politique des parlementaires panafricains et l’organisation des premières Dames africaines. Celui-ci s’est tenu hier et se poursuivra aujourd’hui sous le thème : «Les parlementaires panafricains et l’Opdad comme défenseurs de la promotion de l’éducation des filles et de l’élimination  du mariage des enfants.» De la même manière qu’un symposium des leaders religieux d’Afrique de l’Ouest et du Centre sera entamé aujourd’hui et jusqu’à demain avec comme thème : «La foi en action : promouvoir la santé et les droits des femmes grâce au leadership religieux.» Un forum technique des chefs traditionnels et religieux va se dérouler pendant trois jours. Débutant demain, et pendant deux  jours, ce forum a pour thème : «Les leaders traditionnels et religieux comme défenseurs de l’éducation des filles et de la lutte contre les normes sociales néfastes en Afrique.»