Mon salon-bibliothèque est l’un des endroits où je me sens le mieux au monde. J’ai l’impression d’y être entouré d’amis bienfaisants, d’une grande intelligence qui me tendent les bras ou attendent que je tende les miens vers eux. Leur présence silencieuse m’apaise et crée un climat de sérénité à l’abri de la fureur fu monde. J’aime les livres passionnément, comme toutes les personnes addictes à la lecture, et j’ai la faiblesse de penser qu’ils m’aiment un peu.
J’aime les romans qui me distraient, les biographies et les livres plus savants qui me font réfléchir et m’instruisent, tous sont essentiels à mon équilibre et à ma culture. Ils m’ont aidé, accompagné dans les moments difficiles, car les livres sont des amis fidèles qui ne vous abandonnent pas, et ne vous trahissent jamais quelque soit la cruauté de l’existence.
Depuis mon enfance et mon adolescence les fictions ont peuplé mes rêves avec leurs récits pleins de mystères et leurs personnages fantasques, Ils m’ont aussi beaucoup appris intellectuellement et ont fait ce que je suis : « Dis-moi quel livre tu lis, et je te dirai qui tu es », est on ne peut plus vrai. Lire est un vrai bonheur que je souhaite à tous de partager.
Lire est aussi essentiel à notre cerveau que les aliments à l’organisme humain, le livre nourrit notre imaginaire, nous permet de vagabonder à travers l’espace et le temps, de voyager à des milliers de kilomètres en restant chez soi, de côtoyer des êtres exceptionnels hors de la banalité quotidienne. Ne dit-on pas que la culture est la richesse de l’esprit et ne pas lire c’est se préparer à mourir pauvre.
Il se trouve en outre que j’aime écrire et la quinzaine d’ouvrages que j’ai publiés depuis plus de vingt ans garnissent les étagères de ma bibliothèque riche d’un millier de livres. Cette comparaison arithmétique, qui incite à l’humilité, me rappelle chaque jour notre humble condition de mortel. Tout le monde ne peut pas être aussi prolifique qu’un Alexandre Dumas et avoir fécondé les pages blanche d’un D’Artagnan et d’une Milady, ou encore d’un Edmond Dantes, alias Monte Cristo, où un Cervantes avec Don Guichotte.
Écrire c’est creuser un sillon et ensemencer un sol vierge afin de le rendre fertile et laisser une trace, même modeste, à la postérité et rendre utile notre passage terrestre, avec cette ultime fierté, que les livres nous survivront. De façon à pouvoir dire, lorsqu’on soufflera la bougie : Mission accomplie !
Merci aux livres pour nos magnifiques rencontres et cette aventure inoubliable.
Jean-Yves Duval, journaliste écrivain