Sacké est une sacrée bonne femme , douce , discrète mais attention à sa plume. Quand elle nous propose un livre il Y a de tout de la philosophie, de l’anthropologie, bref une vraie polymathie , une culture générale aguerrie et qui nous persuade.
Oui j’aime lire Sacké tellement je ris je médite je pose le livre pour me poser des questions , ou veut-elle nous mener et l’inattendu survient toujours et je me surprends à rire et écarquiller les yeux. De l’imprévu après un espoir.
*Le dernier ouvrage se Sacké pose des questions sérieuses qui traversent le continent africain où les traditions ont la dent dure comme un rock.
Une histoire comme on en trouve souvent dans ce continent .
La différence ou la nouveauté c’est que Sacké introduit la modernité et l’IA dans une narration exquise et séduisante.
Ce dialogue entre traditions et modernité se fait avec force, conflits et finalement entente après que le temps est passé. Oui il faut laisser le temps au temps .
Dans nos traditions l’oncle joue un rôle capital et ce n’est pas une mauvaise chose en soi si l’oncle est ouvert d’esprit et capable de changer de regard et d’ouverture. Le monde est le fruit de cette fusion de cette vie complexe ou le figé butte sur le mouvant. Notre monde est dynamique et secoue les valeurs séculaires qui doivent passer par le tamis pour survivre ou échouer créant ainsi des frustrations des peines et des crises dans les familles.
Je ne peux m’empêcher de vous soumettre cette belle pensée du préfacier Mr Cheikh M SYLLA « cette histoire met en relief le courage, la bravoure, le dévouement , le refus d’être chosifiée, la femme est capable d’apporter sa pierre à l’édification du monde ». foi dans l’avenir, …… La pugnacité dans l’évasion pour arriver à ses fins , l’obsession de ne pas voir dans la femme « le sexe faible » et une « pondeuse »….
Le frère du père débarque et dit à son frère que comme la coutume le veut il a décidé de donner en mariage sa nièce. M » Ma décision est sans appel, conclut-il ? Son frère n’eut aucun mot à dire. La peine ronge et habite ce papa aimant qui avait vu les souffrances de ses deux premières filles .
Des mariages arrangés et difficiles ou la joie n’était jamais au rendez-vous. Les parents sont souvent tiraillés entre le respect à leurs progénitures
Le père de dire « Ma fille , lança tristement le père, crois-moi, je ne suis pas pour ce mariage … Mais hélas , mon amour pour toi n’est pas plus fort que nos coutumes. Je me dois de respecter la décision des ainés. Ce droit d’ainesse qui foule aux pieds certaines réalités. Et le frère ajoute que la tradition doit se perpétuer et c’est ainsi. Macyré , les frères , le papa , la maman , l’oncle tous dans ce théâtre familial qui voit se dérouler des pesanteurs sociales qui au lieu de sceller les liens créent des troubles . Sacke nous plonge dans un monde ou la femme est un perpétuel enfant , soumis aux frères, à l’enseignant , bref une « esclave qui n’a pas de mot à dire » On sent le féminisme qui pointe son nez et je dirai que ce n’est point du féminisme mais l’occasion de dénoncer ces manières de traiter le genre.
Macyre avait une vision , une ambition , faire des études , et ce mariage risque de tout compromettre. Le grand frère ayant connaissance de la vie pénible de ses soeurs ne peut accepter ces traditions et décide de monter une stratégie salvatrice. La fugue, partir pour vivre son destin. Et comme dans les familles il y a des filiations et ressemblances et la destination est toute trouvée, fuir et retrouver sa tante qui a échappé au même sort et qui a été bannie.
Partir c’est un acte de courage .C’est mettre en épochè les parents la famille un contexte des odeurs une vie , c’est partir sans ces bagages qui agréent une vie. Mais vie avec des épines n’est plus une vie et sace nous plonge dans la théorie de la décision dans une société ou on décide pour les femmes. Macyré se retrouve ailleurs et découvre l’amour et se marie. Elle a choisi celle qui lui convient , celui qui fait battre son cœur et Sacke nous le montre avec une description qui lui est propre. Un amour se concrétise par un enfantement et Sacke nous décrit bien les choses. La passion, l’étreinte , et finalement une grossesse difficile très difficile alors que la jeune femme a réussi dans la vie professionnelle et elle est présente dans les télévisions pour parler de son travail. De l’autre cote la fierté , le remords , et des tas de questions , et si nous avions réussi à forcer le mariage nous n’aurions jamais quelqu’un de notre famille de voir une femme être si bien cotée à travers le monde. Les regrets tardifs.
Les réconciliations se feront et on voit les évolutions et les excuses de l’oncle. Le jeune prodige, celle a qui tout réussit mariage travail , accouche d’un enfant qui ne sera pas comme les autres enfants . Après avoir consulté les meilleurs spécialiste le diagnostic de l’autisme est to le dévouement , le refus d’être choisie comme une bombe.
Oui la vie change et on se pose des questions philosophiques réussira sa vue ou réussir une vie. Un bébé *modifie une vie et quand l’handicap s’y introduit c’est une autre gestion.
Un ouvrage qui ouvre les portes de l’interculturalité, de l’amour , du choix, de la liberté , des études, du voyage , des pesanteurs sociales, de la parentalité, des coutumes , de la tradition, et de l’handicap….une écriture splendide agréable mais qui nous interroge c’est en cela que Sacke la gracieuse Mme KOUYATE, avec ses fossettes nous entraine et nous laisse nous approprier le livre. Je suis certain qu’un livre est en gestation….
Bref l’ouvrage de Sacke KOUYATE KABA DIAKITE vient encore nous plonger dans le creux de l’existence ou l’imprévu vient bousculer un ordre, l’homme n’est maître de rien, il croit agir alors que destin est tracé et rien ne pourra changer la donne. L’Idéal du bonheur est corrompu par ces réalités qui nous tombent dessus et dont il faut assumer surtout quand on a la foi. Cette foi qui donne la force de tenir et d’assumer sans en réalité accepter le sort qui s’acharne. Un très beau livre ou la vie et ses péripéties sont décrites et nous interroge qui sommes nous pour décider , pourquoi quand l’horizon parait brillant un grain vient casser cet élan, que faire , la solitude, de l’être qui vit la chose…….
Sacke termine son bel ouvrage que je vous exhorte à lire en disant page 102 « Comme le dit H Fréderic Amiel : l’incertitude est le refuge de l’espoir » elle continue en écrivant « face a cette réalité oppressante , elle cherchait désespérément des réponses, des solutions, un espoir qui lui permettrait d’entrevoir un avenir plus serein pour son enfant. Quel serait l’avenir de sidi c’est le bebe Ousmane dans ce monde anxiogène , cette société ou l’inclusion de tous fait encore défaut ?
Hâtez vous de posséder cet ouvrage ou au delà des conflits des mutations de la querelle entre modernité et tradition , il y a un appel au vivre ensemble dans la différence.
Pape B CISSOKO
Quand le destin vacille. Face aux épreuves de la vie, avons-nous réellement le choix ? Pouvons-nous les fuir ou devons-nous les affronter avec courage ?
Macyré Dioubaté, passe du mariage forcé à la tête d’une entreprise puissante et influente dans le monde de l’IA. Issue d’une famille modeste, elle a su gravir les échelons jusqu’à devenir une figure puissante dans le monde de l’intelligence artificielle.
Tout semble lui sourire : une carrière brillante, un mariage presque parfait avec Madiba du Sénégal ( couple mixte), un avenir prometteur. Pourtant, au sommet de son succès, un vide persiste : le manque d’un enfant dans leur vie de couple.
Lorsqu’elle prend conscience de sa grossesse, une vague d’émotions la submerge, mêlant surprise, joie, c’est un rêve qui prend vie. Son monde s’illumine, et chaque battement de cœur de ce bébé tant désiré résonne comme une promesse d’épanouissement. Mais le destin, capricieux, en décide autrement. L’accouchement survient bien trop tôt, plongeant Macyré et Madiba dans l’angoisse et l’incertitude. Leur bonheur vole en éclats, laissant place à une tempête de doutes et de douleur.
Face à cette épreuve brutale, le couple SALL pourra-t-il se relever ?
Leur amour survivra-t-il à cette tempête ?
Macyré, habituée à tout contrôler, saura-t-elle accepter qu’il y ait des batailles où seule la foi en l’avenir peut être une arme ?
Quand tout s’effondre, l’espoir peut-il encore renaître ?
- Originaire de la Guinée, Sacké Kouyaté Kaba Diakité a suivi un parcours académique riche et diversifié. Après des études supérieures au Maroc, elle obtient un Master 2 en études diplomatiques approfondies ainsi qu’une licence en Gestion des Ressources Humaines à Paris.
- Animée par une passion pour l’écriture et un profond engagement social, elle met sa plume au service des grandes causes. Auteure de trois ouvrages publiés aux éditions L’Harmattan Paris.
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La forteresse des amours inassouvies
roman
Par Sacké Kouyaté Kaba Diakité