Le présent est mon refuge – broché – Véronique Jannot

Un livre vibrant de sensibilité, de joie de vivre et de convictions

 » Plus que jamais, face au tourbillon du monde, j’ai envie de partager avec vous les leçons que j’ai pu prendre de la vie, au travers de mes doutes, des épreuves que j’ai vécues, mais aussi des découvertes et des rencontres bouleversantes que j’ai pu faire. Échanger avec vous sur l’érosion du sens, la nécessité d’une vie plus harmonieuse et équilibrante, l’importance de la méditation. J’espère que ces pages, faites d’émerveillements et de chemins nouveaux pour la science et la spiritualité, vous aideront dans vos propres vies.  »

Comédienne et chanteuse, Véronique Jannot est l’une des artistes préférées des Français. Dans ce livre enrichi d’un cahier photos exceptionnel, elle appelle chacun de nous à vivre pleinement le présent pour qu’il devienne un refuge.

L’actrice emblématique de Pause café, série culte des années 80, du Toubib avec Alain Delon, ou encore de Tir groupé, évoque son rapport privilégié aux animaux et à la nature,  » un lien essentiel qu’il faut réinventer « , et nous invite à poser un autre regard sur le monde. Le récit plein de tendresse d’une femme de cœur et d’engagement.

Véronique Jannot, de son deuxième prénom Michèle, née le 7 mai 1957 à Annecy, est une actrice et chanteuse savoyarde. Elle a un frère, Servais Jannot. Sa mère, Colette Jannot, est apparue dans un épisode de Madame le consul.Elle débute à la télévision en 1972 dans Le Jeune Fabre de Cécile Aubry, avec Mehdi, et enchaîne avec plusieurs séries, dont Paul et Virginie. Un an plus tard, elle tourne également pour la télévision « Aurore et Victorien », son 1er rôle en costume qui lui permet de monter à cheval pour la première fois à l’écran. Puis suivront trois autres feuilletons : « Qui j’ose aimer » d’Hervé Bazin en 1977, « les amours sous la révolution » et « Léopold le bien-aimé » avec Georges Wilson et Henri Virlogeux en 1978.

En 1979, le cinéma lui ouvre ses portes : elle joue dans Le Toubib, de Pierre Granier-Deferre, avec Alain Delon. C’est à cette période qu’elle apprend le drame de sa vie : un cancer qui, si elle y survit, la privera à jamais d’être mère.

En 1980, son visage est connu de toute la France : elle interprète Joëlle Mazart, l’assistante sociale de la série Pause-café. Grâce à ses records d’audience, Pause-café sera suivi deux ans plus tard de Joëlle Mazart. Second volet, second succès. Après plusieurs films, Véronique accepte une nouvelle fois de reprendre sa série fétiche : Pause-café, pause tendresse (1988), qui bat de nouveaux records d’audience.

Actrice de théâtre, de cinéma et principalement de télévision, elle a aussi enregistré plusieurs succès discographiques, dont Désir Désir (1984) en duo avec Laurent Voulzy, Aviateur, J’ai fait l’amour avec la mer, Comédie comédie, Vague à l’âme, Si t’as pas compris… ainsi que les génériques des Pause café, sauf celui de la série Joëlle Mazart qui est interprétée par Michèle Torr (la chanson se nomme Ceux du parking).

Dans les années 1990, elle enchaîne plusieurs films et téléfilms, dont Madame le Consul, Charlotte et Léa, Manège, qui n’aura que deux épisodes vu que cette série n’aura pas le succès attendu, C’est l’homme de ma vie qui lui vaudra le 7 d’or de la meilleure comédienne télé en 1998 et Docteur Claire Bellac (2001-2003). Elle a aussi joué au théâtre, notamment dans Pleins feux en 1991 avec Line Renaud, et dans Avis de tempête en 2004. En 1986, elle publie un journal de bord retraçant le tournage de La Dernière Image ; ce film d’ailleurs présent à Cannes la même année ne sera pas primé. En 2006, elle publie son autobiographie, Trouver le chemin, et tient le rôle principal de la saga de l’été de France 2, Les Secrets du volcan.

Véronique Jannot : « Le sol s’est ouvert sous mes pieds », ce jour où sa vie a basculé

Séries, chanson, Véronique Jannot s’est taillé une tendre place dans nos vies depuis des décennies. À travers son dernier livre, Le présent est mon refuge, elle nous donne les clés pour trouver une sérénité. On la retrouve dans Vivement dimanche, dimanche 15 octobre à 13 h 30 sur France 3.

Le présent est mon refuge est le titre de votre nouveau livre. Vous vous interdisez de vous tourner vers le passé ou de vous projeter dans le futur ?

Véronique Jannot : Je peux avoir des moments de nostalgie lorsque je pense à des gens que j’aimais, qui ne sont malheureusement plus là. Le passé était plus joyeux, avec plus d’insouciance, moins de préjugés. Nous vivons dans une époque d’interdits qui nous fait sentir coupable trop souvent. C’est dans le présent qu’il faut vivre pour trouver son chemin et ses vérités.

À 22 ans, on vous diagnostique un cancer de l’utérus qui vous empêchera d’avoir un enfant. Vous l’avez vécu comme une énorme souffrance. L’éprouvez-vous encore aujourd’hui ?

Quand on m’a annoncé que je ne pourrai jamais avoir d’enfant, le sol s’est ouvert sous mes pieds. Cette souffrance s’est atténuée vers la quarantaine, à l’âge où la maternité n’était plus vraiment un sujet.

Comment vous en êtes-vous sortie ?

La spiritualité m’a énormément aidée. Mais la chimiothérapie est une épreuve et m’avait enlevé le goût de la vie. Si je suis vivante aujourd’hui, c’est peut-être aussi grâce au tournage, en 1979, du film Le Toubib de Pierre Granier-Deferre. Je jouais une infirmière condamnée. Je tenais tellement à ce rôle que j’avais caché mes séances de chimiothérapie. Quand la vérité a été révélée, le tournage est devenu plus compliqué. Alain Delon n’avait pas aimé que je lui mente, ce qui est normal. Pour autant, il s’est montré très paternel avec moi. Je lui voue une éternelle reconnaissance.

Vous avez adopté votre fille à 57 ans. Votre entourage vous a-t-il soutenue ?

La plupart de mes amies et même ma mère m’ont traitée d’inconsciente. Adopter à mon âge, qui plus est une adolescente de 15 ans… Je ne songeais plus à l’adoption jusqu’à ma rencontre avec cette jeune fille. Je crois aux grandes lignes de la vie et Migmar devait croiser la mienne. Aujourd’hui, c’est du bonheur. Notre rapport est riche et plein de complicité. D’autant qu’elle s’engage sur la même voie que moi mais de l’autre côté de la caméra.

Aujourd’hui, vous imaginez-vous devenir grand-mère ?

Je le suis déjà grâce à mon compagnon ! Ses deux petits-enfants m’appellent Mimi. On peut devenir grand-mère de tellement de façons… Quant à ma fille, elle a encore l’âge de profiter pleinement de sa vie de jeune femme et de s’épanouir dans son métier. Et pour être très honnête, je n’ai aucune attente dans ce sens.

À quand votre retour dans Demain nous appartient ?

Tant que mon personnage n’est pas mort, tout est possible ! (Rire.) Je peux donc recevoir un coup de fil de la production demain ou jamais… Je suis très attachée à cette série. J’aimerais bien retrouver cette équipe. Ça me manque, parfois.

Comment expliquez-vous la sympathie et l’amour que vous portent les Français ?

Peut-être parce que je les ai accompagnés dans différentes périodes de leur vie, avec des rôles qui faisaient écho pour eux. On me parle souvent de Pause Café (à voir sur https://madelen. ina.fr). Joëlle Mazard semble avoir aidé beaucoup de gens à surpasser des moments douloureux. Ils se sont identifiés à cette série devenue culte qui parlait, il faut le dire, à tous. J’ai eu un vrai bonheur à la tourner.

Un nouveau duo avec Laurent Voulzy est-il envisageable ?

Presque quarante ans plus tard, on me parle encore de Désir, désir. Cette chanson ne vieillit pas, comme toutes les musiques de Laurent et les paroles d’Alain (Souchon). Laurent et moi n’avons pas de projets, mais nous restons toujours proches. Il ne se passe pas un jour sans qu’une de mes pensées ne s’envole vers lui. Nous avons vécu dix ans de joies complices. Et pour être très honnête, c’est difficile de s’engueuler avec Laurent !

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