Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme du service public a procédé, mardi, au lancement de l’audit physique et biométrique des agents de l’Etat, en vue d’arriver à une maîtrise des effectifs et de la masse salariale dans l’administration publique.
Selon le ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, cet audit marque le début d’un “processus important dans la vie d’un État, celui de maîtriser les effectifs de l’État et la masse salariale en permettant, par ricochet, d’établir un système intégré de gestion des ressources humaines”.
A l’initiative du nouvel exécutif sénégalais l’Etat s’est engagé “dans un vaste processus de changement de cap et de rupture avec les vieilles pratiques qui ne permettaient pas d’avoir une administration plus efficace et plus moderne”, a-t-il déclaré.
189 000 agents de l’Etat au 30 novembre 2025
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme du service public a révélé que 189 000 agents de l’Etat ont été recensés à la date du 30 novembre 2025.
“Ce sont les ressources humaines qui constituent vraiment le socle de tout ce que va faire l’État. Alors, si vous n4avez pas une gestion des ressources humaines optimale, vous n’atteindrez pas les objectifs que vous voulez”, a déclaré M. Boucal.
Il a signalé qu’un cabinet de consultance spécialisé a été recruté pour effectuer cet audit, ajoutant que des comités techniques vont être mis en place, de même que des équipes projets.
“Lorsque les équipes d’audit seront mis en place, nous commencerons d’abord au courant de ce mois décembre avec le ministère de la Fonction publique comme ministère pilote, pour un peu éprouver tout le dispositif que nous avons mis en place”, a expliqué Olivier Boucal.
L’audit général va être entamé à partir de janvier et va s’étendre sur trois mois.
“Nous reviendrons encore devant vous, au mois d’avril, pour vous présenter les résultats de cet exercice-là”, a ajouté le ministre de la Fonction publique.
Une plateforme digitale sera aussi créée, avec un recensement de tous les agents de l’Etat, y compris ceux avec un statut spécial comme les corps militaires, paramilitaires et les magistrats.
“Cet exercice n’est pas le premier du genre, il y a eu des audits par le passé qui n’ont pas toujours produit les effets escomptés. Et nous espérons avec le dispositif actuel que nous arriverons à des résultats probants”, a soutenu M. Boucal.

