L’Afrique ce grand enfant qui refuse de grandir est soumis au dictat du monde, incapable de s’affirmer parce que dépendant et aliéné

David DOUILLET, à la matinale CIAN/SPORSORA :-« Si l’on veut grandir tous ensemble, il faut respecter et aimer l’Afrique !» Mais comment aimer l’Afrique si les politiques au lieu de faire émerger ce continent l’enfoncent.

Comment se faire respecter quand malgré nos potentialités nous tendons toujours la main.

Les africains sont les plus grands voyageurs, ils forcent la main, on, les affame tellement qu’ils rejettent leurs identités leurs peaux, leurs modes de vies, et on se demande qui ils sont. Ou qui veulent-ils devenir ?

Avec ces figures ces manières se comporter comment voulez-vous que l’Afrique soit respectée.

Certains se laissent dire que l’Avenir est en Afrique mais d’où tiennent-ils ces choses ?

Ne voient-ils pas ce qui se passe dans le pays et dans le continent ?

Nos footballeurs s’expatrient pour vendre leurs compétences, nos intellectuels vont là où on a besoin d’eux, le continent ne sait pas utiliser ces hommes et c’est pourquoi le continent se vide. Même les paysans à cause de la sécheresse, des difficultés économiques vont vers l’ailleurs en utilisant des pirogues de fortune au péril de leur vie.

Je discutais avec un intellectuel antillais qui me disait je comprends pourquoi les américains noirs et les antillais ne veulent pas être taxés d’africains, c’est à cause de tout ce qu’on voit à la télévision, dans la paresse ; etc, et qui est négatif. L’Afrique s’écrit en négatif parce que les hommes politiques les leaders ne font pas pour que ce continent émerge, au contraire ils dilapident l’argent ou s’ali7nent. L’Afrique est comme dans une situation d’imposture, elle ne fait rien on décide pour elle on pense pour elle, on lui impose des représentations des modèles et comment voulez-vous qu’on soit respecté. L’école ou l’éducation est confisquée, la femme reléguée au second plan, l’hygiène banalisé, l’environnement ignoré, l’agriculture baclée, les ressources du sous-sol dilapidées et la pauvreté installée comme mode de vie.

Voyons une théorie pour aiguiser notre compréhension du sujet.

-Les différences entre sujets ne sont pas du fait de facteurs raciaux. Certains anthropologues comme le Dr BOAS ont combattu les théories de l’inégalité raciale et ils ont souligné l’unité essentielle de notre espèce. Ajoutons que la personnalité est un résultat de la culture. Le comportement des membres d’une société quelconque et la forme des objets qu’ils utilisent sont fortement stéréotypés, et l’on peut les décrire en termes de modèles culturels. . En poursuivant notre volonté de comprendre pour modifier les choses, on a pensé à l’élevage des enfants. Il est admis que les toutes premières années sont déterminantes pour forger une personnalité future chez l’enfant .Dans les sociétés où l’éducation est basée sur l’obéissance et de soumission aveugles ie non critique, les enfants devenus adultes développent cette façon d’agir. Il est bon que des variations de personnalité puissent exister à l’intérieur d’une culture pour modifier les choses.-

Une autre piste –

Fanon et sa théorie saisissante de l’aliénation nous invite à nous interroger et à comprendre notre propension à la soumission à l’abandon.

Lire Fanon, c’est l’assurance de ressentir un profond malaise. La colonisation s’est faite au nom d’une conception occidentale de la civilisation : c’est donc au nom d’une certaine vision du progrès et des droits de l’homme occidentaux qu’ont été asservis des hommes et des femmes à un niveau mondial. C’est au nom de ces idées qu’ont été massacrés ceux qui s’y sont opposés, au nom de ces idées qu’un système généralisé de torture d’êtres humains a été institué, en Algérie notamment. C’est un dévoiement, des mots et des valeurs. Une honte pour toute personne éprise d’un humanisme véritablement universel. Mais Fanon n’a pas fait que mettre en exergue la violence brute de la colonisation, il a aussi mis en évidence ses dimensions insidieuses :

 Le pouvoir colonial a exacerbé les divisions tribales. Diviser pour mieux régner. Se faisant, il a créé des catégories sociales de collaborateurs et de résistants et donc des haines tenaces au sein des anciennes colonies. Il a engendré de multiples dissensions au sein des jeunes nations indépendantes, qui sont autant de défis aux nécessaires réconciliations nationales.

 Le pouvoir colonial a engendré une bourgeoisie nationale. Une caste qui a profité de la colonisation, qui a peu participé aux luttes décoloniales et qui s’est octroyée les postes des colons à leur départ. C’est une caste de parvenus, aussi arrogante qu’incompétente et corrompue, qui va dévoyer les luttes décoloniales et livrer les jeunes nations indépendantes aux intérêts des anciennes nations coloniales.
Le pouvoir colonial a orchestré la haine de soi. En s’octroyant les valeurs civilisationnelles, le pouvoir, les valeurs de la réussite, les colonisateurs ont fait de l’homme blanc le dépositaire de ces valeurs et les ont mécaniquement confisqués aux peuples colonisés. (film sur fanon)

Si nous voulons comprendre il nous faut «cibler des blocages psychiques qui font obstacle à notre plein épanouissement individuel et collectif», c’est évidemment avec l’objectif de surmonter ceux-ci. Nous ne saurions y parvenir sans distinguer précisément les causes qui sont à la source de cette forme d’aliénation.

Le syndrome de lynch gangrène encore notre société, certains, faisant valoir que l’esclavage relève d’un passé lointain et révolu, rétorquent qu’il s’agit là d’une affirmation « idéologique» à visée politique.
Il faut arrêter avec l’esclavage, la colonisation et la néo-colonisation et se mettre au travail pour sauver l’Afrique de ses prédateurs internes et externes.

Lynch avec sa théorie nous apprend plus sur nous-mêmes et nous dit comment le noir arrive à entrer en conflit avec son semblable ce qui ravit les autres qui veulent nous soumettre et nous dominer.
Des auteurs ou hommes politiques du monde en commençant par D TRUMP, POUTINE, SARKOZY, etc, parlent de l’Afrique et de l’africain comme ces enfants de Hegel qui n’ont qu’un seul intérêt- jouer , crier, danser et affamer les concitoyens alors que le monde évolue se met au travail s’organise, s’unit pour gérer la vie. Pendant ce temps les africains se battent et s’entretuent violemment.

L’Afrique et l’africain sont incapable de s’en sortir de façon endogène. Et pourtant nous avons tellement de penseurs qui nous ont mis sur la voie en nous révélant ce que nous sommes ; comment les autres nous ont aliénés et comment s’en sortir. Mais non, nous continuons à nous toiser, à nous battre, à revoir nos frontières héritées du colonialisme, à appauvrir le continent en dilapidant nos ressources, etc. Nous sommes devenus esclavages conscients de notre Etat que nous avons entretenu alors que nous aurions pu couper les chaines. Cela ressemble à ces esclaves libérés mais tellement dépendant du maitre qu’ils ne peuvent agir seul, Platon dans la République au livre 7 nous parle de ces prisonniers habitué à voir les ombres qu’ils sont incapables de remarquer la vérité mais en l’occurrence ce sera par le biais d’une éducation méthodique que les prisonniers se familiariseront avec la Vérité (mythe de la caverne) : il faudra couper et cautériser pour réussir. Notre continent «bouffe » tout, avalent tout comme ce boas qui ne fait pas le tri et se trouve piégé et incapable de se déplacer, il est pris à la gorge et devient une proie facile même pour les petites bêtes..
Le discours de ces derniers démontrent que l’africain est toujours dans les ténèbres et ne sait pas ou refuse de s’émanciper et préfère la facilité au travail.

Quelle honte ?

Lisez-les discours et vous en conviendrez. Je continue et j’ai trouvé chez les comiques tout un tas d’humour sur notre continent, comment la terre qui a vu naître Lucie est si retardée, comment ce continent qui a inventé les chiffres n’en profite guerre, comment ce continent si peuplé avec une jeunesse si ambitieuse n’arrive pas à décoller. L’Afrique ne sait qu’enseigner qu’une seule chose aux autres : l’art de la corruption et de la dilapidation des biens publics.

Poursuivons notre regard acerbe sur notre continent en donnant des faits qui sont visibles de tout citoyen averti.

Qui vient chez nous, faites le calcul entre ceux qui viennent chez nous et les africains qui immigrent. Et une fois ailleurs que font-ils ? Ils font tout ce qu’ils refusent de faire dans leur propre continent et c’est à se demander s’il y a des sots métiers.

. On nous a appris depuis LYNCH à nous mépriser et à cultiver cette méprise au point de singer tout ce qui n’est pas noir et le noir depuis Caïn est devenu la bête, le mal, la virilité féroce et inhumaine, bref la honte de soi. Qui te pousse à avoir honte de toi traduisant ainsi notre incapacité à être fier de ce que nous sommes et de travailler à marquer notre empreinte et notre présence au monde. Mais il est plus facile de le dire que d’épouser cette théorie, dans l’inconscient est toujours dans la soumission et l’incapacité de nous sortir de l’ombre. Dépendant pour toujours, il faut briser cette chaîne maléfique et qui nous fait régresser et empêche aux autres de nous respecter.

Non je ne suis pas dans le pessimisme mais dans la réalité, nous avons des ressources humaines de hautes factures, dans le continent et dans la diaspora, ceux de la diaspora veulent retourner au pays pour transposer leurs savoirs recherchés mais on leur met les bâtons dans les roues et ils finissent par repartir à l’étranger ; est-ce de leur faute oui et non , oui parce que personne ne s’oppose à ce qui se passe dans ce continent , on croit que les choses vont s’améliorer au contraire . Voyez le Zaïre ce pays à l’échelle d’un continent riche et prospère, ce pays est abimé par les conflits les guerres les plus violentes.

Regardez le Maroc, la Tunisie, l’Afrique du sud, le Ghana, le Nigeria? Ils essaient de faire avancer les choses.

Nous sommes la cause de nos propres maux, et il nous revient de nous faire respecter et en nous faisant respecter par le travail et l’innovation notre continent sera un miroir un phare. Pour conquérir il faut être désiré et l’Afrique est désirée pour être exploitée ce qui engendre une fuite de capitaux et installe la pauvreté.

L’Afrique c’est la misère, la pauvreté, les guerres, l’analphabétisme, l’exploitation, la corruption, la politique politicienne, l’amoralité, la religiosité d’opium, la surconsommation folle, qui pollue l’environnement, l’Afrique ce sont les maladies, l’obscurité, les mauvais choix stratégiques, oh oui le tableau est noir alors que nous avons tout pour qu’il soit lumineux il faut se donner les moyens et cela passe par une société civile éduquée et des hommes politiques conscient et conséquents et non opportunités soumis à la corruption au vol etc. . Ce nouveau monde exige le Win win gagnant-gagnant. Le Brésil, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, etc; émergent et nous nous sombrons et nous voulons envahir le reste du monde. Oui certains diront que ce sont ces gens, d’ailleurs qui sont venus nous piquer nos ressources depuis l’esclavage en passant par la colonisation et les détériorations des termes de l’échange.

Mais qui nous a interdit de résister et de proposer une autre relation. Nous choisissons s des hommes politiques al morale douteuse non nous sommes d’accepter ces pratiques bref je ne sais pas pourquoi on en est arrivé là au point que notre identité est en époché personne ne veut nous ressembler et comment voulez-vous qu’on nous respecte, les footballeurs sont hues et traités de singes alors qu’ils apportent beaucoup.
Bref usons du miroir pour nous regarder et comme la statue de Glaucus enlevons nos tares pour nous dire comme chiffre absolu et faisons de notre continent un objet de désir d’investissement et faisons confiance à nos populations par l’éducation, l’emploi le travail et la rationalité. Eradiquons tout ce qui est irrationnel dans l’espace public et agissons conforment à l’intérêt général, le bon sens qui est la chose la mieux partagée au monde. Ayons le goût de l’effort et mettons-nous au travail.

De tout temps notre continent a été simplement un laboratoire et le terrain des crimes ignobles.

La Namibie a souffert de 1904 à 1908, plus de 100000 personnes des deux tribus sont exterminées par les Allemands. L’Afrique a souffert et continue à l’être parce qu’on ne sait pas se faire respecter, on ne connait que la dépendance aliénante (lynch).

Des crânes sont transférés à Berlin au nom de la science pour conforter des théories suprématistes.

Tidiane N’Diaye doit connaître ce sujet clé celui qui traite de la Rhénanie, ces métisses noirs aux yeux bleus ; fruits de la population interdite.

Pr Cheikh Anta DIOP décrié par des penseurs occidentaux, tellement ses idées dérangent .Il a tout dit, démontré notre capacité à agir dans la mondialisation mais nous ne l’avons jamais écouté.
Je suis ravi de lire un compatriote musicien engagé et vivant aux USA AKON, reconnu dans le monde et qui veut voir l’Afrique se réveiller :
« J’ai investi 1 milliard de dollars en Chine pour fournir de l’électricité en Afrique. L’Afrique manque d’électricité, d’eau courante, d’infrastructures de base, il y a beaucoup de progrès à faire. Quand tu voyages et que tu vois la misère, tu as juste envie d’apporter ton aide. Frimer n’est plus mon délire, je ne porte plus de bijoux. J’ai vu tellement de gens dans le besoin, jusqu’à me sentir coupable en visitant les villages. Débarquer avec des boucles d’oreille à 50000 dollars est inutile. C’est juste du tape à l’oeil qui ne sert qu’à faire le beau devant les autres.
C’est pour cela que j’ai décidé d’utiliser mon argent pour aider les autres. » AKON

Comme quoi la vraie richesse est celle du coeur…

Des initiatives locales existent mais elles sont insuffisantes :
Kagame s’adressant au Patronat ivoirien en Présence du Vice-Président D. Duncan dit ceci :

« Pour favoriser le développement des affaires, nous nous sommes attaqués à la corruption. Comment voulez-vous qu’un entrepreneur puisse évoluer dans la corruption? si les multinationales s’intéressent à nous, c ‘est parce que nous avons eu le courage de nous attaquer à la corruption…(…)
Concernant la corruption au Rwanda quel que soit votre rang vous subissez la rigueur de la loi. Que vous soyez général de l’armée, ministre et même Président vous serez sanctionné. Il ne faut pas punir les petits et laisser les hauts fonctionnaires qui s’adonnent à la corruption. »

Paul Kagame

Nous sommes responsables nos notre condition et nous dénions ce fait avec un verbiage inutile.
Ha l’Afrique ! Même si les gens ont faim de nourriture, faim de travail, faim de liberté, faim de santé, faim de tout, pourvu qu’il y ait un peu de peinture, un peu de route, un peu de pont, un peu de bâtiment, le tour est joué. On peut raconter tout ce qu’on veut à l’étranger et paraître comme un modèle … C’est ça l’idée de développement à l’africaine.

Que faire ? Comment agir et avec qui ?

Il faut rééduquer l’africain et en faire un citoyen ou un homme nourri par les valeurs de jom, de kersa, de mandou, de retenue et de travail, d’honnêteté. Si nous laissons nos gouvernants retenir les populations dans les ténèbres en ne les éduquant pas ils continueront à aiguiser leurs appétits et à pomper toutes les richesses.

Nous devons mettre à la place qu’il faut des hommes politiques avertis comme le Président duGhana qui fait la fierté de son pays. Il n’hésite pas à dire vrai à ses jeunes à son pays en les invitant à mobiliser toutes ces énergies pour traverser l’atlantique au péril de leurs vies.

Par Robert Saé — cette lecture permet de fixer une idée importante sur le mécanisme psychique du conditionnement aliénant et je vous le propose.
Intervention à la demande des enseignants du L.P. Dumas Jean-Joseph Jeudi 09 Février 2017 Privilégiant une approche psychologique, les investigations ont permis que nous nous écartions du terrain strictement politique et de la seule dénonciation de la perversité de l’oppresseur, pour parler du « SYNDROME DE LYNCH ». Avec ces mots, nous voulions désigner ce qui relevait d’une forme très spécifique de l’aliénation qui gangrène notre communauté.

Un syndrome, rappelons-le, c’est l’ensemble de symptômes caractérisant une maladie. Alors, pourquoi parler de syndrome et de quelle maladie s’agit-il précisément? Nous avons dit qu’il s’agit d’une forme d’aliénation. Pour éviter toute ambigüité, il faut préciser ce que nous mettons derrière ce terme.

En Psychiatrie, l’aliénation recouvre les «Troubles psychiques sérieux, rendant problématique la vie en société. Lorsque s’installent avec persistance des dysfonctionnements psychiques sérieux : perte de contact avec le réel et autrui, vision altérée de l’environnement, incohérence, impossibilité de contrôler ses actes, on peut parler d’aliénation mentale. » (Cf. Bordas). Plusieurs des comportements sur lesquels nous nous pencherons sont concernés par cette définition. Hâtons-nous de dire que notre réflexion ne doit pas être altérée par la connotation péjorative du mot aliénation ou par le regard généralement irrationnel porté sur la maladie mentale. D’autre part, en parlant de « syndrome de Lynch », nous ne saurions suggérer que notre communauté serait un regroupement d’aliénés. Il est question pour nous de reconnaitre certains blocages psychiques qui font obstacle à notre plein épanouissement individuel et collectif. A cet égard, il est intéressant de noter que le vocabulaire anglais distingue «insanity » (folie, trouble mental important) de « aliénation » (asservissement ou frustration d’un individu suite à des contraintes extérieures).

Frantz Fanon a exposé de façon particulièrement lumineuse les symptômes liés à l’asservissement des peuples colonisés*. En essayant de tenir compte de ses enseignements et en observant plus particulièrement la société martiniquaise, nous avons pu noter des caractéristiques qui sont propres à notre communauté.
C’est donc toute cette réalité-là que nous englobons dans le syndrome de Lynch.*
Nous parlions plus haut de « cibler des blocages psychiques qui font obstacle à notre plein épanouissement individuel et collectif», c’est évidemment avec l’objectif de surmonter ceux-ci. Nous ne saurions y parvenir sans distinguer précisément les causes qui sont à la source de cette forme d’aliénation.

Quand nous disons que le syndrome de lynch gangrène encore notre société, certains, faisant valoir que l’esclavage relève d’un passé lointain et révolu, rétorquent qu’il s’agi- là d’une affirmation « idéologique» à visée politique. Qu’en est-il vraiment ?

La question a été traitée dans le cadre du colloque organisé en octobre 2016 par le professeur Charles Nicolas sur le thème : « L’esclavage : quel impact sur la psychologie des populations? ». Je vous renvoie à l’article de Roland SABRA sur le site « madinin-art » qui en présente un compte-rendu dont je vous livre un extrait :
« Ariane Giacobino, généticienne s’est appliquée à expliquer comment un traumatisme psychique s’inscrit sur l’ADN et comment cette inscription se transmettait de façon épigénétique. Le patrimoine génétique n’est pas modifié mais l’expression du gène est soit stimulée soit inhibée. L’épigénome est donc sensible à l’âge, à l’environnement et donc aux traumas. Les travaux d’Ariane Giacobino montrent que les modifications épigénétiques se transmettent sur trois générations, tant du côté des descendants des esclaves que du côté des fils et filles d’esclavagistes. Les modifications de l’épigénome sont réversibles, reste à penser les articulations possibles avec la notion de résilience. »

Mais, au-delà des séquelles liées au passé, il faut insister sur la permanence des conditions génératrices de la maladie.

A ce stade de notre exposé, nous tenons à préciser que c’est l’ensemble de notre communauté, et pas seulement les populations esclavagisées ou leurs descendants, qui est concernée par le syndrome de Lynch. Un regard lucide sur l’évolution de la société martiniquaise pendant et après la période esclavagiste peut en attester. Chez nous, comme dans tous les autres territoires colonisés, pendant plus de trois siècles de domination directe, les institutions, les religions, l’école et les médias ont été instrumentalisés pour prôner l’idée de la supériorité de la «race blanche.» La civilisation occidentale a été présentée comme l’idéal à atteindre, pendant que toutes les autres étaient caricaturées, diabolisées et dénigrées. Les élites ont été éduquées avec l’idée que les conceptions occidentales en matière d’organisation et de fonctionnement de la société, en particulier sur les plans politique et économique, étaient incontournables.
C’est sur l’ensemble de la population qu’a pesé cette chape idéologique et la même logique prévaut encore en dépit de la disparition des empires coloniaux.
Comment serait-il possible que notre imaginaire ne soit pas déformé quand

– premièrement, dans l’environnement médiatique « l’autre » est non seulement omniprésent mais surtout hégémonique. C’est particulièrement le cas dans les représentations servies par la pieuvre télévisuelle,
– deuxièmement, la hiérarchisation raciale reste visible dans l’organisation sociale. L’encadrement dans l’administration et dans le privé en est une parfaite illustration.
– troisièmement, l’idée se maintient et s’exprime régulièrement que notre survie dépend de l’autre. La population s’entend dire quotidiennement qu’elle sombrerait dans la misère sans les aides sociales venant de l’extérieur et que, sans « l’autre », aucun développement économique n’est possible.

– quatrièmement, la vulgarisation de supports racistes n’a jamais vraiment cessé ;
Pour faire le lien avec la question de l’aliénation, rappelons ici, que l’étymologie du mot aliénation nous ramène au latin « alienus » qui désigne « l’étranger » ou ce « qui appartient à un autre ».*
A ce stade où nous pensons avoir établi la réalité du syndrome de Lynch, il nous semble important d’en présenter les conséquences
On ne peut douter que la psyché* en soit impactée. (*ensemble des phénomènes psychiques qui forment l’unité personnelle d’un individu)

Consciemment ou inconsciemment, beaucoup s’évaluent par rapport aux canons de la beauté physique tels que promus par l’occident (couleur de la peau, grain du cheveu, forme du nez et des lèvres), mais aussi par rapport à ses codes vestimentaires ou ses pratiques culturelles. La perception que la personne a d’elle-même s’en trouve biaisée.
Plus on se sera rapproché du modèle, plus on se sentira valorisé. Mais plus on se sera écarté de ce qu’on est vraiment et plus on sera psychologiquement fragilisé. L’estime de soi est profondément affectée et cette situation donne facilement prise au mal-être, voire à des troubles psychiques plus ou moins graves.
Au-delà de ses effets sur les individus et du fait de sa nature endémique, le syndrome de Lynch a aussi un impact déstructurant sur l’ensemble de notre société : Il a des incidences négatives quant à la cohésion sociale et il est facteur de mal-développement.

A propos des dommages constatables sur le plan social, voilà un exemple significatif :

L’une des explications au caractère très souvent conflictuel des relations au sein des couples et, plus généralement, dans les familles, réside dans le fait que les comportements attendus pour manifester l’amour en leur sein sont inspirés par la culture occidentale mais sont le plus souvent en déphasage avec ceux qui avaient cour dans nos cultures ancestrales.
Un deuxième exemple peut être pris dans le secteur de l’enseignement où, nous en sommes convaincus, le niveau record atteints par ce qu’on qualifie d’ «échec scolaire » a pour principale explication la permanence d’un système générant le syndrome de Lynch et non pas le fait que les parents auraient « démissionné» ou que les élèves «ne respecteraient plus rien».
Quant aux conséquences en matière de mal-développement, on imagine aisément l’impact ravageur que peut avoir sur l’économie une forme d’aliénation qui conduit la majorité à consommer des produits exogènes (Y compris culturels) ne correspondant pas vraiment à ses besoins et à son environnement. Cela, dans une société où les injustices liées à l’embauche, à la rémunération et aux conditions de travail ne permettent pas l’utilisation des compétences locales et entrainent une démotivation dans le travail. On peut également évoquer l’importance des dépenses publiques, dans le domaine de la santé, qui relèvent de situations provoquées par les troubles psychiques et le mal être.

Une telle situation rend particulièrement difficile la recherche de réponses collectives au problème du développement endogène de notre pays.

http://www.madinin-art.net/le-syndrome-de-lynch/

«A mes yeux, la ré-africanisation de l’Afrique est un indice majeur de l’universalisation de l’humain africain qui est un contemporain, et non plus L’Ancêtre de l’Humain. C’est son, ancêtre qui est, peut-être, l’Ancêtre de l’Humain, pas lui. Lui est un contemporain qui aspire à la démocratie ainsi qu’au développement, à la liberté, et aux droits humains, à l’égalité des genres. Humain moderne, il veut tout ce que veut l’Humain de ce temps. Et il sait que ce temps est un monde nouveau où l’héritage universel ne peut tourner le dos à « l’émergence de l’individu, à la désacralisation de la nature, à la laïcisation de la société et de la pensée, à l’esprit critique et à la liberté de la conscience » (Samb 1996)
C’est une erreur fondamentale de penser que l’Afrique noire, aujourd’hui en retard, pourra emprunter une rampe d’accès vers le développement et la vraie vie moderne sans revisiter une part de son héritage. Il n’y a pas de progrès sans réévaluation et, parfois, sans renoncement, pour mieux s’armer, s’incruster, durer, s’adapter, conquérir le monde, progresser.
En un mot, l’Afrique a un énorme effort d’adaptation à faire, comme par le passé, pour vivre au rythme de ce temps nouveau. Mais elle ne pourra relever ce défi qu’en gagnant le pari d’édifier des Etats modernes, véritables instruments du progrès. C’est pourquoi la question fondamentale qui se pose à l’Afrique, cinquante ans après les premières indépendances, demeure celle de son leadership politique» Pr D SAMB L’Afrique dans le temps du monde.

Achille MBEMBE de dira que « l’humanité de l’homme n’est pas donnée.

Elle s’arrache et se crée au fil des luttes…L’Afrique devra porter son regard vers ce qui est
Qui n’a jamais été possible auparavant. Il faudra qu’elle le fasse en ayant conscience d’ouvrir pour elle-même et pour l’humanité des temps nouveaux. »
PIERRE BOUNDIT un jeune antillais qui se cherche et a finalement compris à travers conférences et lectures …
« Avoir raison ne suffit pas, il faut avoir les moyens de faire triompher sa raison. »

Mon nom est Kofi Jicho Kopo, j’ai 18 ans et je suis un Kamite de la Martinique, cependant Je ne me suis pas toujours appelé « Kofi « . Auparavant je me nommais « Dimitri Villeronce « étant descendant d’esclaves, je tenais certainement mon nom famille du maître qui possédait mes ancêtres ou d’un quelconque béké. Je vais tenter d’expliquer comment, pourquoi et dans quelles circonstances j’ai changé de nom.

J’habite une ile profondément marquée par l’esclavage et ses stigmates. Elle se compose de 90% d’afro-descendants, mais, très peu reconnaissent leur appartenance au peuple africain… Et cela pour plusieurs raisons : pendant l’esclavage , les colons se sont attelés à nous briser mentalement, en nous inculquant le fait que nous ne retournerions jamais en l’Afrique et que nous mourrions très certainement dans les plantations… La division des peuples étaient prônée par le biais des méthodes de Willy Lynch, qui consistaient à opposer l’esclave foncé à celui à la peau claire, l’africain natif à l’esclave créole et vice versa.

Depuis l’abolition, les dires, les images et les films donnent une image péjorative de l’homme africain, celle d’un homme sauvage non civilisé ou encore cannibale. Cette vision provoque le rejet de leur racine par les afro-descendants. De même, les propagandes impérialistes véhiculées dans les écoles sont un facteur de rejet. On enseigne « nos ancêtres, les gaulois « aux Antilles, ou plus d’actualité » Les Roi africains, non civilisés ont vendu leur frères pour des pacotilles « .Ce dernier énoncé est non seulement un facteur de division mais aussi d’animosité.
Cependant, Le chef de fil de la Négritude Aimé Césaire n’aura de cesse de pousser les Martiniquais à renouer avec leurs racines africaines. Malheureusement, son discours ne touchera sans doute que les élites de la Martinique et non les masses. Son discours sera alors supplanté par celui des chefs de fils de la Créolité qui prônent le métissage comme identité martiniquaise. Selon eux, la culture et l’individu antillais seraient un mélange européen, asiatique et africain. Au sujet de ce mouvement, Césaire dira je cite » je n’ai rien contre le mouvement de la Créolité mais je me demande s’il ne s’agit pas d’un rejet secret de l’Afrique ? L’histoire lui donnera raison, la Créolité n’a évidemment pas réglée les problèmes d’aliénation de la société antillaise. De nos jours, les individus les plus foncés de peau sont toujours aussi méprisés tandis que les plus clairs (les chabins) sont des modèles de beauté. A l’école, les doctrines de Césaire ne sont quasiment pas étudiées sous prétexte qu’elles seraient trop compliquées ou parce que la Créolité serait un dépassement de la négritude. Ainsi, c’est dans cette société que j’ai grandi» Une jeune génération se bat pour comprendre.
Tout ceci nous fragilise et Hegel enfonce le clou et cette publicité perdure et s’enracine dans les mentalités et devient une « Vérité »

Friedrich Hegel « La Raison dans l’Histoire », fait partie de ces intellectuels de bureau qui pense le monde et impacte sur les idées.

« L’Afrique est d’une façon générale le pays replié sur lui-même et qui persiste dans ce caractère principal de concentration sur soi.
Dans cette partie principale de l’Afrique, il ne peut y avoir d’histoire proprement dite. Ce qui se produit, c’est une suite d’accidents, de faits surprenants. Il n’existe pas ici un but, un État qui pourrait constituer un objectif. Il n’y a pas une subjectivité, mais seulement une masse de sujets qui se détruisent. Jusqu’ici on n’a guère prêté attention au caractère particulier de ce mode de conscience de soi dans lequel se manifeste l’Esprit.

Nous allons essayer maintenant de mettre en évidence l’esprit universel, la forme générale du caractère africain, à partir de ce qui en est manifesté dans ses aspects particuliers. Ce caractère est difficile à comprendre, car il diffère complètement de notre monde culturel ; il a en soi quelque chose d’entièrement étranger à notre conscience.
D’une façon générale, nous devons dire que, dans l’Afrique intérieure, la conscience n’est pas encore arrivée à l’intuition de quelque chose de. Solidement objectif, d’une objectivité. Par objectivité solide il faut entendre Dieu, l’éternel, le juste, la nature, les choses naturelles ».

Allons plus loin et voici que Sarkozy emprunte à Hegel des idées reçues et déclame son discours sur le sol sénégalais devant un parterre d’intellectuels muets.
Dans les sources hégéliennes du discours de Nicolas Sarkozy à Dakar on note cette vision de l’Afrique qui n’est pas si fausse et pour cause.
Le philosophe et le président : une certaine vision de l’Afrique

Les travaux des historiens du monde entier et les échanges culturels semblent inefficaces à éradiquer les préjugés dont l’Afrique noire et ses 700 millions d’habitants continuent d’être victimes. Le discours du président français Nicolas Sarkozy à Dakar, le 26 juillet 2007, en est une illustration. Parmi ses sources d’inspiration : les travaux, vieux de 200 ans, du philosophe allemand Hegel, imprégnés d’arrogance occidentale.
par Olivier Pironet

« Et l’homme noir qui éternellement « entend de la cale monter les malédictions enchaînées, les hoquettements des mourants, le bruit de l’un d’entre eux qu’on jette à la mer ». Cet homme noir qui ne peut s’empêcher de se répéter sans fin  » Et ce pays cria pendant des siècles que nous sommes des bêtes brutes « . Cet homme noir, je veux le dire ici à Dakar, a le visage de tous les hommes du monde.
Cette souffrance de l’homme noir, je ne parle pas de l’homme au sens du sexe, je parle de l’homme au sens de l’être humain et bien sûr de la femme et de l’homme dans son acceptation générale. Cette souffrance de l’homme noir, c’est la souffrance de tous les hommes. Cette blessure ouverte dans l’âme de l’homme noir est une blessure ouverte dans l’âme de tous les hommes.
Mais nul ne peut demander aux générations d’aujourd’hui d’expier ce crime perpétré par les générations passées. Nul ne peut demander aux fils de se repentir des fautes de leurs pères.
Jeunes d’Afrique, je ne suis pas venu vous parler de repentance. Je suis venu vous dire que je ressens la traite et l’esclavage comme des crimes envers l’humanité. Je suis venu vous dire que votre déchirure et votre souffrance sont les nôtres et sont donc les miennes.

Je suis venu vous proposer de regarder ensemble, Africains et Français, au-delà de cette déchirure et au-delà de cette souffrance.
Je suis venu vous proposer, jeunes d’Afrique, non d’oublier cette déchirure et cette souffrance qui ne peuvent pas être oubliées, mais de les dépasser.
Je suis venu vous proposer, jeunes d’Afrique, non de ressasser ensemble le passé mais d’en tirer ensemble les leçons afin de regarder ensemble l’avenir.
Je suis venu, jeunes d’Afrique, regarder en face avec vous notre histoire commune.

L’Afrique a sa part de responsabilité dans son propre malheur. On s’est entretué en Afrique au moins autant qu’en Europe. Mais il est vrai que jadis, les Européens sont venus en Afrique en conquérants. Ils ont pris la terre de vos ancêtres. Ils ont banni les dieux, les langues, les croyances, les coutumes de vos pères. Ils ont dit à vos pères ce qu’ils devaient penser, ce qu’ils devaient croire, ce qu’ils devaient faire. Ils ont coupé vos pères de leur passé, ils leur ont arraché leur âme et leurs racines. Ils ont désenchanté l’Afrique. N SARKOZY. C’est difficile à entendre mais c’est comme cela qu’on nous traite et c’est pourquoi on ne nous respecte pas.

Ki-Zerbo nous apprend à nous dire sans manquer d’apprendre à nous connaître mais l’a-t-on souvent écouté, non non.
Le développement ne se singe pas il est endogène, la Corée, le Japon sont des exemples.

« Le retard technologique qu’on incombe à l’Afrique ne serait qu’un leurre car le développement n’est pas une course de vitesse, mais plutôt une progression concertée adaptée à nos besoins. Il ne s’agit pas de rattraper le retard technologique de l’Europe, mais plutôt de vivre en adéquation entre les moyens et l’environnement(…) » a signifié le Pr Alain Sissao, dans son analyse du documentaire « Joseph Ki-Zerbo, identités, identité pour l’Afrique : perceptions politiques, idéologiques et historiques ».

« On ne développe pas ; on se développe ». Telle est la vision du développement prônée par l’illustre historien, Pr Joseph Ki-Zerbo. Mobilisée autour de cette devise, la fondation Joseph ki-Zerbo pour l’histoire et le développement endogène de l’Afrique, tient à apporter sa contribution pour que chaque africain, chaque africaine, soit une « valeur ajoutée ». « C’est après avoir dit à la face du monde que l’Afrique est le berceau et l’espoir de l’humanité, que Joseph Ki-Zerbo nous a appelé à prendre nos responsabilités » a noté l’administratrice générale de la fondation, Me Françoise Ki-Zerbo. Et le développement de son avis, tout le monde y aspire, mais il ne peut qu’être endogène. « Notre culture est la principale ressource, elle vient même avant nos ressources naturelles. Ne dormons pas sur nos trésors, notre histoire ; réveillons nous, ne dormons pas sur la natte des autres » a-t-elle exhorté, rappelant une formule célèbre de l’historien « Na an laara, an saara » (Si nous couchons, nous mourons). Ce texte d’un grand penseur, ce sage du Burkina nous éclaire sur nos difficultés qui sont en nous et dont il faut s’émanciper pour évoluer.

Hier 08/01/2019 vers 23 alors que venais d’achever une participation à une conférence téléphonique je découvre un article partagé par Khadim NDIAYE sur mon ami et Pr Djibril SAMB.

« L’idée d’une Afrique devenue continent du futur après avoir été « indésirable au banquet de la civilisation » relève d’une « construction romantique » reflétant « la faiblesse » de la pensée stratégique et théorique africaine actuelle, analyse le philosophe sénégalais Djibril Samb.

« L’idée d’une Afrique jusqu’ici commensale indésirable au banquet des civilisations, qui prendrait sa revanche sur l’Occident après des siècles de souffrance, est une construction romantique qui reflète la faiblesse de notre pensée stratégique et théorique actuelle », a déclaré le professeur Samb dans un entretien paru dans l’édition de lundi du quotidien Le Soleil.
Djibril Samb, éminent platonicien et spécialiste de la philosophie ancienne et médiévale, dit ne pas aborder la question du destin de l’Afrique « d’un point de vue africaniste étroit ».
Selon le professeur Djibril Samb, l’Afrique est « (…), depuis toujours, inscrit dans le temps du monde. Le temps du monde est celui de l’Afrique, et le temps de l’Afrique est celui du monde ».
« Par suite, le devenir africain, loin d’être solitaire, est au contraire solidaire du destin du monde. Il n’y a donc pas une partie du monde qui ferait le futur et une autre qui serait condamnée à traîner derrière le carrosse de l’histoire », a tranché le philosophe, se présentant comme « un humaniste radical ». (APS)

https://www.impact.sn/Le-Pr-Djibril-Samb-a-contre-courant-de-l-idee-d-une-Afrique-futur-du-monde_a12751.html

Il est temps de suspendre mon propos et de laisser à chacun de s’approprier les idées en les travaillant pour en prendre école et extirper une volonté d’émancipation créatrice. Nous sommes des êtres Humains nous pouvons nous devons traiter et participer à l’évolution du monde comme tout un chacun. Aucun chef d’Etat, aucune «race» n’est supérieure à l’autre. Pourquoi étant les premiers nous arrivons les derniers partout, qu’est ce qui bloque, où en est notre mentalité ?

Il ne faut pas se laisser embarquer dans les bonnes pensées inefficaces, il faut se déciller les yeux pour identifier les obstacles et agir conformément à la règle pour s’en sortir par l’effort. Il faut oser et créer contribuer avoir de l’audace et revoir notre mode de gestion politique si nous voulons être respecté. Le Respect est à imposer comme chiffre absolu et il commence par une indépendance totale , pour ensuite nouer des relations basées sur des contrats fiables et éthiques et non condescendants.

Quand nous cesserons de migrer pour aller chercher notre pitance ailleurs alors que nous avons tout, c’est à ce moment que les autres se comporteront mieux avec les africains et les peaux noires du monde accepteront de se liguer aux autres pour faire un bloc et parler ensemble, agir ensemble, nous le pouvons, il faut se donner les moyens.

L’Afrique doit compter sur elle-même pour se faire respecter.

P B Cissoko