En décédant jeudi 25 juillet , Béji Caïd Essebsi a plongé la Tunisie dans le deuil et ouvert une période d’incertitude politique, même si aujourd’hui la situation est sous contrôle. Elu président il y a quatre ans à l’âge de 88 ans il est décédé âgé de quatre-vingt-douze ans.
L’histoire retiendra notamment de lui qu’il a été le premier chef d’Etat élu démocratiquement au cours de l’histoire de la Tunisie quatre ans après la révolution qui déclencha le Printemps arabe. Pour cet avocat de métier, devenu Premier ministre, son élection était l’aboutissement d’un engagement profond au service de son pays et à la construction de l’Etat tunisien. Sa mort, curieusement, coïncide avec un autre 25 juillet, 1957 celui-là, date de la proclamation de la République.
Le président de l’Assemblée assure l’intérim
La Tunisie connaît aujourd’hui une situation politique stable et des institutions solides ce qui a permis, une heure seulement après l’annonce de son décès au président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) Mohamed Ennaceur d’occuper le poste de chef d’Etat devenu vacant et d’assurer ainsi l’intérim. Il lui appartient maintenant d’organiser dans les quatre-vingt-dix jours un scrutin présidentiel.
Une élection présidentielle dans les 90 jours
Certes le Palais de Carthage est aujourd’hui en deuil mais depuis le 27 juin, date depuis laquelle le président n’est plus réapparu publiquement les rumeurs courraient sur sou état de santé. Depuis son décès, un deuil national de 7 jours a été annoncé et si les tunisiens sont nombreux à pleurer leur président, celle d’un « pilier du régime républicain et de la démocratisation du pays » de nombreuses personnalités internationales ont tenu à lui rendre hommage et à s’incliner devant sa mémoire.