Un film percutant et déstabilisant et riche. Il y a plus à prendre et à laisser.
La prison est un monde avec ses codes et ses lois une sorte de jungle.
L’esthétique du film ne convient pas à certains mais qu’importe si le fond traduit dans la prison, les faits sociaux dans la vie quotidienne, en liberté.
La violence est présente, la magie, les luttes de pouvoirs, les luttes d’influences, la tradition et la question de sa transmission dans un espace sans loi ni foi mais en réalité qui a ses codes ,qu’il faut intégrer pour les comprendre. Ce film met en scène les réalités de la Cote d’Ivoire
L’influence sur sorcier blanc pour conseiller nos dirigeants sans avoir un statut fixe.( cf Silence-le blanc
Il y a deux blancs dans le film, silence et le blanc de parents noirs-l’albinos.
C’est un clin d’œil sur la situation de ces concitoyens persécuté et stigmatisés voire tués pour des sacrifices humains. Il faut dire stop.
« après moi moi c’est le chaos » fait un clin d’œil à la politique en Afrique c’est le continent ou les chefs d’Etat restent au pouvoir plus de
Le rôle du griot, cet historien-généalogiste, gardien des traditions appartient à une caste, etc
Il y a la force de la parole, tant qu’on raconte il faut attendre la fin pour agir.
Et on dira la parole se suspend mais la vie non. C’est ce qui a retardé la fin tragique et ce grâce à Mr Silence qui savait et qui avait demandé au jeune héros Roman de continuer à raconter jusqu’au matin.
Le mythe et les histoires sont des moments qui reconcilient les gens et on voit toute une scénographie intéressante ou le réalisateur Mr LACOTE a pris comme acteurs de vrais danseurs, gymnastes, etc, trouvés dans les villes
La corruption, le népotisme, l’enrichissement illicite font que ces leaders ne veulent pas l’alternance qui risque de montrer les zones d’ombres et les conséquences qu’on connait tenant à leur pouvoir et trône c’est la mort qui peut les en soustraire ce qui engendre des tensions dans le pays, on connait le cas de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, etc
En réalité il a pris ce qu’il a trouvé dans la vie, dans la cité pour animer son film si réaliste.
Le combat entre la reine et son frère sous les appuis des sorciers montre à quel point ce film taquine l’influence des arts martiaux asiatiques dans la société ivoirienne mais aussi le manga
Et le cinéma est une occasion de faire voir à travers le prisme de la société dans ses travers un miroir vrai.
Cette prison traduit une société qui dérape, les droits des prisonniers sont bafoués et l’absence de règles. Une prison est un univers singulier et la puissance des hommes de pouvoirs pouvaient faire ce-qu’ils voulaient sans être menacés par la justice.
On sait que celui qui détient l’autorité en Afrique s’octroie tous les droits de mort ou de vie hélas. Suivez mon regard la police le juge, le gendarme, que vous ayez raison ou pas, c’est lui qui détient la puissance ultime.
Les choses changent heureusement.
Le film montre aussi une figure ambiguë de l’homosexualité dans la prison, la question du genre , chacun l’interprétera comme il le sent.
On ne manquera pas de voir dans ce film la question du destin, est-ce que nous sommes faits pour suivre une trajectoire prédéfinie ou l’Homme peut-il changer le cours de sa vie. Cette question de la fatalité
Pour comprendre la figure de «silence», ce blanc dans une prison africaine.
Fini les conseillers occultes
« Le temps de la Françafrique est désormais révolu. » Le 12 octobre 2012, Hollande, dans son discours de Dakar, le clame : fini le temps où la politique africaine mêlait liens occultes entre politiques, renseignement, diplomates et affairistes. « C’est un des marqueurs de sa politique africaine : les réseaux clandestins, c’est terminé, soutient Romain Nadal, porte-parole du Quai d’Orsay. « La volonté de ne pas faire comme Sarkozy semble avoir été un moteur » pour Hollande, note l’Ifri. Fini Jacques Foccart ou l’avocat Robert Bourgi qui en référait directement à Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée. Au 2, rue de l’Elysée, la diplomate Hélène Le Gal joue le rôle de vigie. Mais, relève l’Ifri : « Elle peut apparaître comme un passeur d’informations plutôt qu’un faiseur de politiques. » Elle ne prendrait d’ailleurs jamais au téléphone les chefs d’Etat africains dont les interlocuteurs seraient Hollande, Fabius et surtout Le Drian, devenu au fil des guerres, selon Kofi Yamgnane, « le vrai ministre de l’Afrique ».
Burkina Faso: Ces conseillers occultes qui hantent nos palais présidentiels
21 MAI 2007
Par Ladji Bama
Un des sujets brûlants de l’actualité internationale, ces dernières 72 heures, reste, sans conteste l’interpellation, à Bruxelles, du juriste français Charles Debbasch.
Ce monsieur qui n’est pas à son premier accrochage avec la justice – on se rappelle qu’il a été déjà condamné par la justice française dans une affaire de détournements de biens à la fondation Vasarely – se trouve être le conseiller juridique du président togolais Faure Eyadema. Cette affaire pose le problème de ces « conseillers blancs » qui rôdent autour des chefs d’Etats en Afrique. Ces gens dont la moralité n’est pas toujours au-dessus de tout soupçon, qui hantent nos palais présidentiels et pompent, sans état d’âme, les ressources du contribuable africain. Est-il besoin de rappeler combien, les tribulations de certains de ces experts et conseillers venus du Nord, portent atteinte à l’image de marque des pays africains ? M. Debbasch ne donne-t-il pas raison à ceux qui pensent qu’il est l’homme de tous les tripatouillages juridiques au Togo ?
Mini biblio pour les jeunes qui veulent savoir
Gens de la parole – essai sur la condition et le rôle des griots dans la société malinké
Sory CAMARA
L’interprétation des rêves dans la région sénégambienne de Djibril Samb chez NEAS
OTAGE D’UN ÉTAT D’une prison sénégalaise aux pyramides d’Égypte Adama Gaye