La FAO indique que son indice des prix des produits alimentaires a enregistré en mai un fléchissement de 1,0 point (0,8 pour cent) par rapport au mois d’avril.

‘’Les indices des prix des produits laitiers et de la viande ont progressé, mais cette hausse a été plus que compensée par une baisse des prix des céréales, du sucre et des huiles végétales’’, informe la FAO.

‘’Globalement, l’indice des prix des produits alimentaires a gagné 7,2 points (6,0 pour cent) par rapport à sa valeur constatée il y a un an, mais il affichait encore un recul de 32,6 points (20,3 pour cent) par rapport à son niveau record de mars 2022.’’

La FAO relève que son indice des prix des céréales a ‘’enregistré une valeur moyenne de 109,0 points en mai, soit une baisse de 2,0 points (1,8 pour cent) par rapport au mois d’avril et de 9,7 points (8,2 pour cent) par rapport à sa valeur de mai 2024’’.

Elle fait état d’un net recul des prix mondiaux du maïs pendant le mois, ‘’sous l’effet d’une forte concurrence et de l’accroissement saisonnier des disponibilités en provenance d’Argentine et du Brésil, où les récoltes étaient en avance fin mai par rapport à celles de l’année précédente’’.

Parmi les autres céréales secondaires, les prix mondiaux du sorgho et de l’orge ont eux aussi diminué.

Les prix internationaux du blé ont également baissé, quoique plus modérément, en raison de la faiblesse de la demande mondiale et de l’amélioration des conditions de culture dans l’hémisphère Nord.

L’indice FAO des prix des huiles végétales s’est établi en moyenne à 152,2 points en mai. Il cède 5,8 points (3,7 pour cent) par rapport à avril, mais reste supérieur de 19,1 pour cent à son niveau enregistré un an auparavant.

La poursuite de la baisse de l’indice s’explique par le repli des cours des huiles de palme, de colza, de soja et de tournesol.

L’indice FAO des prix de la viande a affiché une valeur moyenne de 124,6 points en mai, soit une hausse de 1,6 point (1,3 pour cent) par rapport à la valeur révisée d’avril et de 7,9 points (6,8 pour cent) par rapport à son niveau d’il y a un an. La hausse mensuelle est principalement due à l’appréciation des prix internationaux des viandes bovine, ovine et porcine, qui a plus que compensé un repli des cours de la volaille.

Les prix mondiaux de la viande de bovins se sont appréciés et ont atteint un nouveau record historique, dans un contexte de demande mondiale soutenue et d’un resserrement des disponibilités exportables dans les principaux pays producteurs.

En revanche, les prix de la volaille ont diminué, en raison de la baisse des cours au Brésil, où la détection de cas de grippe aviaire hautement pathogène dans une exploitation commerciale mi‑mai a conduit plusieurs pays importateurs majeurs à mettre en place des interdictions d’importer, ce qui a donné lieu à d’abondants excédents de disponibilités et a tiré les prix vers le bas.

L’indice FAO des prix des produits laitiers s’est établi en moyenne à 153,5 points en mai, soit 1,3 point (0,8 pour cent) de plus qu’en avril et 27,2 points (21,5 pour cent) de plus que sa valeur enregistrée il y a un an.

Les prix internationaux du beurre sont restés à des prix historiquement hauts, du fait d’une forte demande de la part de l’Asie et du Moyen-Orient, sur fond de resserrement de l’offre de lait en Australie. Toutefois, un ralentissement de la demande de beurre en provenance de l’Union européenne a empêché les prix de croître davantage.

Les prix du fromage ont augmenté pour le deuxième mois d’affilée, en raison d’une demande soutenue dans les services de restauration – en particulier en Asie de l’Est et du Sud-Est – et de disponibilités limitées dans l’Union européenne, où des conditions météorologiques défavorables et des épidémies ont sévi plus tôt cette année.

Les prix du lait entier en poudre ont encore grimpé de 4 pour cent par rapport à avril, eu égard à la vigueur des achats de la Chine et d’une croissance limitée de l’offre.

À l’inverse, les prix du lait écrémé en poudre ont légèrement fléchi (- 0,2 pour cent) en mai, car l’abondance des disponibilités exportables dans les régions productrices de beurre a compensé un accroissement de la demande au Proche-Orient et en Afrique du Nord.

L’indice FAO des prix du sucre a enregistré une valeur moyenne de 109,4 points en mai, soit 2,9 points (2,6 pour cent) de moins qu’en avril, ce qui marque la troisième baisse mensuelle consécutive de l’indice, dont la valeur est à présent inférieure de 7,7 points (6,6 pour cent) à celle de mai 2024.

La baisse est imputable à l’affaiblissement de la demande mondiale de sucre, alors que les perspectives économiques mondiales incertaines et leur éventuel impact sur la demande des secteurs des boissons et de la transformation des aliments inquiètent.