Sur mon bloc-notes de cette semaine deux informations ont retenu mon attention. L’une, a trait au comportement de nos responsables politiques, ou plutôt de nos irresponsables, et confirme qu’il est vraiment difficile dans ce milieu d’avoir, ou de garder les mains propres. On en viendrait à penser qu’il n’y a là que tripatouillages et grenouillages, alors que l’honneur d’un élu de la République devrait être de la servir, et non de s’en servir, d’honorer son pays et non de le déshonorer. Or dans l’affaire des eaux Nestlé on a vraiment l’impression de barboter dans un marigot. L’autre, a trait à la publication du rapport intitulé « Frères musulmans et islamisme politique en France » qui ne fait qu’énoncer des vérités déjà connues et qui enfonce des portes ouvertes mais dont le mérite est de sensibiliser nos compatriotes sur les dangers mortifères de cette confrérie, née d’un islam sunnite fondée en Egypte en 1928, qui entend imposer la charia et instaurer, demain, ou après-demain, un califat mondial.
S’agissant de la première information rappelons qu’elle est le fruit d’une commission d’enquête sénatoriale et qu’elle porte sur la dissimulation par l’Etat du traitement illicite de certaines eaux minérales. Déjà que les consommateurs sont tenus soigneusement dans l’ignorance de l’existence de « pétrole » dans certains produits alimentaires comme le beurre, l’huile, la margarine, mais aussi le lait, les œufs et les poulets, pétrole que l’on imaginait plutôt dans les pompes à essence pour alimenter nos véhicules, voici qu’on découvre, non seulement que près de 30% des eaux, dite « minérales naturelles » sont concernées par cette fraude de grande ampleur, mais qui plus est que les pouvoirs publics étaient informés de la situation. Perrier par exemple, fleuron du groupe Nestlé Waters ne devrait pas pouvoir prétendre à l’appellation à en croire les rapports d’hydrogéologues, du fait d’une qualité insuffisante. Et l’enquête sénatoriale de révéler, plus grave encore, une stratégie délibérée de dissimulation de la vérité de la part de l’Etat. Nestlé a en effet « caviardé » des parties du rapport établi par l’Agence Régionale de Santé et là où l’affaire politique devient un scandale d’Etat c’est lorsqu’on apprend qu’un préfet et un directeur de l’ARS ont participé à cette dissimulation. Pire encore, que celle-ci a été validée par le cabinet de la Première Ministre de l’époque Elisabeth Borne. Mais le plus beau reste à venir lorsqu’on découvre que l’Elysée lui-même est impliqué par le truchement de son secrétaire général Alexis Kohler « qui savait depuis 2022 que Nestlé trichait depuis des années ». Le dit Alexis Kohler, grand ami et bras droit d’Emmanuel Macron, qui vient de quitter l’Elysée après 8 ans de « bons et loyaux services » pour pantoufler dans le privé avec un poste taillé sur mesure : Directeur général adjoint de la Société générale. L’homme de l’ombre du Président a par ailleurs été mis en examen pour « prise illégale d’intérêts » avec l’armateur italo-suisse MSC, soupçonné d’avoir interféré dans le dossier des chantiers navals de STX. A l’heure où va s’ouvrir Roland Garros, ce revers tombe plutôt mal pour Perrier qui est un sponsor historique du tournoi. Quant aux français il leur faudra attendre le 7 août prochain, date à laquelle les préfectures des Vosges et du Gard, où sont implantées les usines incriminées, décideront du maintien, ou non, de l’appellation « eau minérale naturelle ». A l’évidence il y a de l’eau dans le gaz !
La deuxième information concerne ce cri d’alerte lancé par les deux auteurs du rapport sur « les Frères musulmans et islamisme politique en France » un ancien ambassadeur et un préfet. A la parution de ce document « explosif » toute la classe politique est entrée en ébullition, semblant découvrir l’ampleur de l’entrisme de cette confrérie chassée de différents pays arabes, dont l’Arabie saoudite, la Jordanie et l’Egypte, lorsque ses membres n’ont pas été arrêtés et mis en prison. La stratégie de cette organisation est simple, voyant qu’elle ne pouvait prospérer au Moyen-Orient elle a tourné ses regards vers l’Europe, considérant que le nombre important de musulmans, en raison notamment des phénomènes migratoires, qui se trouvaient dans ces pays, étaient un terrain rêvé pour son expansionnisme. Ajoutons à cela que la France, ce pays de mécréants, laïque, qui interdit le port du voile dans l’espace public, est une cible toute désignée, d’où son influence grandissante dans la sphère scolaire, sportive, associative, sans parler des mosquées. Pour autant, on ne tombe pas de la Lune, cela fait des années que des lanceurs d’alerte courageux tirent le signal d’alarme sur cette stratégie de « séparatisme » que cherche à imposer dans notre pays les Frères musulmans. A-t-on déjà oublié ce professeur de philosophie à Trappes, Didier Lemaire, qui quelques jours après l’assassinat en 2020 de l’enseignant Samuel Paty, publiait une lette ouverte pour alerter sur la diffusion de cette idéologie radicale dans les écoles ? L’a-t-on seulement écouté, alors même que suite à ses déclarations il a dû être placé sous protection policière avant de devoir mettre en suspens sa carrière d’enseignant ? Il déclarait il y a peu « l’islamisme est une patate chaude que personne n’a le courage chez nos politiques de prendre à bras le corps ». Il a dit, à qui a bien voulu l’entendre, que « l’islam politique menace notre République et est un danger car il cherche à supprimer les lois humaines pour les remplacer par les lois religieuses ». Quel est l’homme politique qui a osé reprendre ses propos sur un mouvement « totalitaire qui entend éradiquer de l’humanité tout ce qui n’est pas musulman pur, au nom du fondamentalisme religieux » ? Qui l’a écouté lorsqu’il a dénoncé « le principe de laïcité qui n’est plus appliqué dans les cours car les professeurs eux-mêmes ne le font pas respecter, par suite de pressions extérieures » ? Résultat, aujourd’hui Didier Lemaire considère que « l’école de la République est morte ».
Un constat effrayant ! Et un silence assourdissant, alors stop à cette hypocrisie, ces cris d’orfraie de vierges effarouchées, notre société est gangrénée jusqu’à la moëlle grâce, en partie, à la complicité, ici même, d’individus et de mouvements politiques qui au nom du clientélisme ont largement favorisé l’implantation en France de cet islamisme radical. Tout au long de l’histoire il a existé ce qu’on appelle « la cinquième colonne » autrement dit des partisans cachés d’une idéologie, embusqués prêts à se réveiller pour prendre à revers l’adversaire. On a ainsi parlé de « cinquième colonne franquiste » durant la guerre d’Espagne, ou encore lors de la guerre d’Algérie à propos du parti communiste accusé de soutenir les activiste du FLN contre les soldats français. Etrangement c’est la Bible la première, avec la 2ème Epître de Pierre, qui y fait référence parlant de « Toute forme d’aide ou de soutien apporté politiquement, militairement, ou de toute autre manière subversive ». En 2025, en France, cette cinquième colonne, qui n’est plus celle de Satan, porte un nom qu’il nous faut nommer car comme le disait Albert Camus « Taire les choses ne permet jamais de l’emporter; mal les nommer c’est ajouter au malheur du monde », il s’agit de l’extrême-gauche radicale, et en premier lieu La France Insoumise.
Et disant cela, peu me chaut d’être traité d’islamophobe car cet argument éculé à fait long feu, et ne convainc plus personne. Le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs pris la précaution de prendre les devants, en disant « Après le complot ‘juif’ des années trente, voici le ‘complot musulman », faisant d’ailleurs volontairement l’amalgame entre « musulmans », et « islamistes », ce que je me garde bien de faire par respect pour la sémantique, afin de déminer le terrain.
Les lecteurs de l’ouvrage « La Meute », qui vient de paraître, savent à quoi s’en tenir sur son compte. Il est vrai qu’en tant que gourou d’une secte il est expert en la matière.
Jean-Yves Duval, journaliste écrivain