Tout le monde sait que la production de sérotonine agit à la manière d’un antidépresseur , mais peuvent connaissent la mycobacterie vaccae mise au jour par les scientifiques et qui se trouve au contact direct de la terre. Or cette bactérie précisément stimule notre production de sérotonine.
Elle active en outre notre système immunitaire, c’est donc tout bénéfice.
Alors un bon conseil, si vous disposez d’un coin de jardin, profitez des quelques semaines de confinement et de l’actuel printemps pour vous rapprocher de la nature et cultiver un potager. Vous n’en lutterez que mieux contre la morosité ambiante, vous retrouverez plus facilement le sommeil et vous serez plus serein.
Et si certains pensent trouver le bonheur dans les paradis artificiels, je vous invite plutôt ce paradis naturel qu’est le retour à la terre, en cultivant la bactérie du bonheur.
Je change totalement de sujet pour revenir un instant sur un sujet que j’ai traité il y a quelques jours sur le thème de « L’euthanasie, fait de société philosophique, moral et religieux » à propos d’une éventuelle proposition de loi sur le droit à « une fin de vie libre et choisie ». Cet article a suscité beaucoup d’intérêt parmi les lecteurs et j’en suis très heureux. Cela m’invite à le compléter aujourd’hui. D’aucun plaident en effet, contrairement à d’autres, que nous avons tous droit à une « bonne mort », sans souffrances. Ceux-ci seront donc heureux d’apprendre que Platon ne pensait pas autrement, qui faisait dire à Socrate, alors que celui-ci s’apprêtait à boire la cigüe : « Il faut se réjouir de la venue de la mort : elle consacre définitivement la libération de l’âme de cette prison qu’est le corps« . Ainsi Platon voyait notre corps comme une prison, ce qui n’est pas sans écho avec les débats d’aujourd’hui sur l’euthanasie.
Ce n’était pas tout fait l’opinion d’Hippocrate, ce qui n’étonnera personne, qui en tant que médecin jurait » que jamais je n’administrerai un médicament mortel à qui que ce soit, quelques sollicitations qu’on me fasse« . Hippocrate était donc, ce qui est son droit le plus absolu, contre l’euthanasie, comme il était contre le droit à l’avortement si l’on se souvient de ces mots : « Je ne remettrai jamais à aune femme un pessaire abortif ». Comme on le voit ce débat sur l’euthanasie n’est pas nouveau, il agitait déjà les philosophes et les médecins durant l’antiquité.
Je laisserai le dernier mot de ce billet d’humour à Sénèque : « Ce qui compte, c’est de vivre bien, pas de vivre longtemps« . Dans notre histoire nombreux ont été ceux à épouser ce concept, à commencer par Jésus-Christ, crucifié à l’âge de 33 ans, mais aussi Louis XVII à 10 ans, Edouard VI à 15 ans, Napoléon II à 21 ans, mais aussi le chanteur Eddie Cochran à 21 ans, l’aviateur Georges Guynemer à 22 ans, Thérèse de Lisieux à 24 ans ainsi que Charlotte Corday et l’acteur James Dean. Je m’en tiendrai là pour ne pas rallonger inutilement cette liste qui ne prétendait qu’à mettre en avant quelques exemples.
Jean-Yves Duval, Directeur d’Ichrono et d’Ichrono FM, rédacteur en chef de l’édition française de la radio Diasporavision.