Une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine est prévue « dans les prochains jours ». Les préparatifs de ce sommet ont déjà commencé, a indiqué ce jeudi 7 août, le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, cité par les agences d’État russes.
« À la suggestion de la partie américaine, un accord de principe a été conclu pour organiser un sommet bilatéral dans les prochains jours », a déclaré Iouri Ouchakov. « Nous commençons maintenant à régler les détails avec nos collègues américains », a-t-il ajouté, indiquant que cette rencontre pourrait se tenir « la semaine prochaine » et qu’un lieu avait été convenu « en principe » entre les deux parties, sans toutefois préciser lequel.
La Russie n’a en revanche pas répondu à l’idée américaine d’une rencontre à trois entre Donald Trump, Vladimir Poutine et le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, a précisé le conseiller diplomatique du président russe.
Mercredi, le président américain avait évoqué une rencontre « très bientôt » avec Vladimir Poutine, selon la presse américaine. La dernière rencontre en chair et en os entre les deux dirigeants a eu lieu en 2019 en marge d’un sommet du G20 au Japon.
Ce regain d’activité diplomatique intervient à un jour de l’expiration d’un ultimatum des États-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit qui dure depuis début 2022.
Zelensky réitère son appel pour une rencontre en face-à-face avec Poutine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré jeudi son appel pour une rencontre en face-à-face avec Vladimir Poutine, estimant qu’un sommet au niveau des dirigeants constituait « une priorité très claire » pouvant « déboucher sur une paix véritablement durable ».
Ces déclarations interviennent dans la foulée d’une visite jugée « productive » de l’émissaire américain Steve Witkoff à Moscou, où celui-ci s’est notamment entretenu avec Vladimir Poutine.
Volodymyr Zelensky a de son côté échangé avec Donald Trump au téléphone mercredi, après la visite de Steve Witkoff au Kremlin. Plusieurs dirigeants européens ont également pris part à cette conversation. Le dirigeant ukrainien a déclaré jeudi matin qu’il avait prévu de tenir « plusieurs » conversations au cours de la journée, notamment avec le chancelier allemand Friedrich Merz, ainsi qu’avec des responsables français et italiens.
Alors que l’offensive russe se poursuit, le Kremlin maintient jusqu’ici des exigences jugées inacceptables par Kiev, pour mettre un terme au conflit. La Russie réclame à l’Ukraine qu’elle lui cède quatre régions partiellement occupées – celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson -, en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.