Le Hamas a annoncé vendredi 4 juillet au soir être prêt à « engager immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre de la proposition d’accord de cessez-le-feu avec Israël qu’il a reçue des médiateurs. Donald Trump avait donné 24 heures au mouvement islamiste palestinien qui contrôle l’enclave pour répondre à cette proposition. L’armée israélienne a poursuivi vendredi son offensive dans la bande de Gaza assiégée et affamée, la Défense civile faisant état de 52 Palestiniens tués dans les bombardements aériens en 24 heures, bombardements et tirs, dont 11 près de sites d’aide humanitaire.
Selon la chaîne qatarienne al-Araby, le Hamas a finalement accepté les principaux points du texte et n’aurait demandé que des modifications de vocabulaire. L’accord prévoit 60 jours de cessez-le-feu, la libération de huit otages vivants dès le premier jour et deux autres au cinquantième jour.
Selon le média israélien Haaretz, les points clefs d’une paix sur le long terme, tel que le désarmement du Hamas, ne sont pas abordés et resteraient à régler dans un deuxième temps. Le Hamas aurait d’ailleurs demandé plus de précisions sur les clauses concernant les négociations pour mettre fin à la guerre, l’entrée de l’aide humanitaire et le retrait des forces israéliennes de Gaza. En échange de quoi le Hamas libérerait par étapes une partie des 49 otages encore retenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Cela inclurait 10 otages encore vivants, mais aussi les corps d’otages décédés, indique notre envoyée spéciale à Jérusalem, Justine Fontaine.
Lors du dernier cessez-le-feu, Israël n’avait pas laissé entrer l’aide humanitaire autant que promis initialement et n’avait pas non plus opéré le retrait de troupes prévu par l’accord. Israël avait finalement refusé de poursuivre la trêve et repris les bombardements, exigeant une libération de tous les otages sans discussion sur la fin de la guerre sur le long terme.
Malgré la pression de Donald Trump, il est donc difficile de savoir si et pour combien de temps, cette trêve pourrait réellement être mise en place.
Le Jihad islamique soutient les négociations, demande des « garanties »
Le Jihad islamique, principal mouvement palestinien allié du Hamas contre Israël dans la guerre à Gaza, a annoncé vendredi soir 4 juillet soutenir sa décision de négocier une trêve, tout en demandant des « garanties » pour que celle-ci donne lieu à un cessez-le-feu permanent.
« Nous avons présenté [au Hamas] un certain nombre de points détaillés concernant le mécanisme de mise en œuvre de la proposition [de trêve parrainée par Washington reçue] des médiateurs [l’Égypte et le Qatar, NDLR] et nous voulons des garanties supplémentaires pour nous assurer (qu’Israël) ne reprendra pas son agression après la libération des [otages] », indique un communiqué du Jihad islamique.
« Le Hamas nous a consultés au sujet de l’accord de cessez-le-feu et leur réponse est empreinte de responsabilité. Nous souhaitons aller vers un accord », ajoute le texte publié peu après que le Hamas a annoncé être « prêt à engager immédiatement » des négociations en vue d’une trêve sur la base du plan américain présenté par la médiation.