Le processus électoral menant à la mise en place d’une Fédération sénégalaise de lutte est suspendu. C’est ainsi qu’en a décidé, hier, le ministère des Sports, après les contestations de certains acteurs.
La Direction générale des Sports a décidé de suspendre le processus électoral pour la mise en place d’une nouvelle Fédération sénégalaise de lutte (Fsl). Dans sa décision en date du 11 septembre 2025 adressée au président du Cng de lutte, le directeur Mame Laye Mbaye en explique les raisons. «Dans le cadre de l’organisation générale élective de la Fédération sénégalaise de lutte (Fsl), la liste provisoire des associations habilitées à voter fait l’objet de contestations des acteurs de la lutte. Afin d’assurer la transparence et la légitimité du processus électoral, la Direction générale des sports suspend jusqu’à nouvel ordre le chronogramme», lit-on dans un document.
Par ailleurs, il est informé, dans le document, de la mise en œuvre de certaines mesures. A savoir que «les services du ministère de la Jeunesse et des sports mèneront une vérification approfondie des affiliations des associations aux niveau national et déconcentré, en rapport avec les comités régionaux de gestion de lutte». L’autre mesure annoncée est «la mise en place d’une commission électorale autonome pour organiser l’Assemblée générale élective de la Fédération en toute impartialité». Après, «un nouveau chronogramme sera communiqué à l’ensemble des parties prenantes dans les meilleurs délais».
En clair, la deadline du 8 novembre calée pour la mise en place de la nouvelle Fsl n’est plus prise en compte. On va donc jouer les prolongations pour la naissance de la future Fédé de lutte.
Faut noter que c’est un groupe de candidats à la présidence de la Fsl qui ont été les premiers à alerter. Ils sont quatre : Hyacinthe Ndiaye alias Manga 2, Mbaye Fall, Mamadou Diakhaté dit Diaks et Kéba Kanté, à avoir dénoncé des «irrégularités» au niveau du processus électoral. Ces derniers, qui ont fait face à la presse, s’offusquent du «manque de transparence» en parlant des statuts et Règlement intérieur de cette nouvelle Fédération où des Associations sportives et culturelles (Asc) qui, selon eux, n’ont rien à voir avec la lutte, disposent du droit de vote. Il y a deux jours, c’était au tour des lutteurs en activité (Gris Bordeaux et Modou Lô, entre autres) de dénoncer le manque de transparence du processus électoral qu’ils jugent précipité et qui, selon eux, laisse apparaître des zones d’ombre et non-dits. Le ministère des Sports a donc sifflé une pause. Le temps de remettre certaines choses à l’endroit.