Dialogue national prévu le 28 mai : Le boycott ne sera pas respecté par tous les partis de l’opposition

Le boycott ne sera pas respecté par tous les partis de l’opposition. La Nouvelle Responsabilité, le Pit, l’Act, entre autres, ont décidé de participer au Dialogue national prévu le 28 mai. Même si chacun y va pour ses propres raisons, avec des doutes sur la sincérité du débat.

Prévu le 28 mai, le Dialogue national va cristalliser les attentions. Finalement, l’Alliance pour la République (Apr) et la République des valeurs risquent d’être les grandes absentes à ce raout.

La Nouvelle Responsabilité de Amadou Ba sera de la partie. «En parfaite cohérence avec ses valeurs républicaines et ses objectifs de développement économique et social, la Nouvelle Responsabilité (Nr) a pris la décision de participer au Dialogue national auquel elle a été conviée par le président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye», note le parti dans un communiqué.

«Cette décision, mûrement réfléchie, constitue, pour la Nouvelle Responsabilité, une réponse politique responsable face aux enjeux multiformes auxquels notre pays est aujourd’hui confronté. Fidèle à son crédo «Jamm ak njariñ» (paix et prospérité partagée), la Nouvelle Responsabilité réaffirme son engagement en faveur d’un Sénégal uni, stable et prospère», note la Nr. En attendant le Jour-J, elle émet des suggestions : «Toutefois, si la thématique centrale portant sur le système politique revêt une importance certaine, elle demeure insuffisante pour répondre, à elle seule, aux attentes profondes et légitimes des Sénégalaises et des Sénégalais.

C’est pourquoi, soucieuse d’une approche globale et inclusive, la Nouvelle Responsabilité propose d’élargir les termes du débat à des questions économiques et sociales d’intérêt national. Il s’agit notamment de la dette publique, de la maîtrise du déficit budgétaire, de l’équité fiscale, de l’emploi et de l’employabilité des jeunes, des dynamiques migratoires, du développement durable, du pouvoir d’achat et de la cherté de la vie, ainsi que de la préservation des libertés fondamentales, tant individuelles que collectives.»

Dans son communiqué, la Nouvelle Responsabilité considère que «le Dialogue national ne doit pas être conçu comme un simple cadre d’échanges entre acteurs politiques. Il doit plutôt s’imposer comme un instrument républicain de pacification, de renforcement de la démocratie et de consolidation de l’Etat de Droit. A ce titre, la confiance et le respect mutuel entre les parties prenantes en constituent la condition sine qua non de succès».

Pour Amadou Ba, «notre participation s’inscrit dans une dynamique de contribution critique et constructive, dans un contexte politique, économique et social particulièrement préoccupant qui nécessite rapidement des mesures d’apaisement. En tant que force politique incontestable, la Nouvelle Responsabilité s’engage à prendre part à ce dialogue avec un sens élevé de l’intérêt général, dans le souci constant du bien-être de nos concitoyens et du renforcement des acquis démocratiques. Elle le fera avec responsabilité, dans l’espoir d’un Sénégal libre, démocratique, uni et prospère.

Depuis hier, les confirmations se multiplient. Le Pit, qui dénonce des restrictions sur les libertés, va aussi participer à la journée du 28 mai. Sans grand enthousiasme ? «Cette participation s’inscrit toutefois sans illusions particulières, car le régime en place a déjà démontré, de manière répétée, son incapacité à respecter ses engagements, ainsi qu’un mépris constant et inquiétant à l’égard de tous ceux qui ne partagent ni ses choix ni ses orientations.

En définitive, le Pit-Sénégal, en participant à ce dialogue, entend prioritairement s’adresser aux Sénégalaises et Sénégalais, tout en prenant date vis-à-vis de l’Histoire», note le Pit. Dans le même sillage, l’Act «répondra présente, avec responsabilité et vigilance».

Pour l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), «cette décision découle d’un choix réfléchi, motivé par notre volonté de répondre positivement à l’invitation du président de la République, dans un esprit d’ouverture et de responsabilité républicaine».