Dialogue national : les attentes de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT)

Ibrahima Thiam, président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) dit s’attendre à ce que le Dialogue national sur le système politique prévu le 28 mai prochain débouche sur des engagements concrets autour de plusieurs priorités clairement identifiées par la formation politique.

Il s’agit notamment de 23 propositions que l’ACT a déposées auprès de la Direction générale des élections (DGE), et parmi lesquelles figure ”la garantie d’une véritable indépendance des institutions, en particulier du Conseil constitutionnel, dont la composition et le fonctionnement doivent être profondément réformés pour le libérer de toute emprise présidentielle”, a souligné Ibrahima Thiam dans un entretien avec l’APS.

M. Thiam a succédé, le 12 avril dernier, à Abdoul Mbaye, fondateur de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail.

Il propose le rétablissement de l’équité électorale, à travers la suppression du parrainage citoyen, le transfert du contrôle des parrainages à la CENA (Commission électorale nationale autonome), l’organisation d’un audit indépendant du fichier électoral et la nomination d’une autorité neutre pour superviser l’ensemble du processus électoral.

Selon lui, il est impératif de procéder à la réforme du Code électoral, notamment en matière d’éligibilité, de mode de scrutin, de bulletins de vote et de sanctions contre les fraudes ou dérives administratives.

Ibrahima Thiam et ses camarades de l’ACT plaident également pour l’assainissement du financement de la vie politique, par l’adoption d’un cadre juridique clair, la conditionnalité du soutien public à la transparence financière et la mise en place d’un mécanisme innovant de financement adossé aux indemnités parlementaires, avec une garantie de l’État. Ils en appellent à la préservation des libertés publiques.

Ce qui requiert, selon eux, la limitation “stricte” des interdictions de rassemblement, la protection des médias des “pressions politiques”, et l’abrogation des “dispositions liberticides” sur la diffusion de fausses nouvelles.

”Ce dialogue ne doit pas être un simple rituel institutionnel. Il doit marquer le début d’un nouveau pacte démocratique, fondé sur la justice, la transparence et la responsabilité”, a préconisé Ibrahima Thiam.

Un tantinet optimiste, il juge les thématiques proposées dans les termes de référence “globalement pertinentes”, ajoutant que pour l’ACT, l’essentiel n’est pas la liste des sujets, mais “la sincérité du dialogue”.