J’ai découvert Robert Pobi lors de son premier livre « L’invisible », que j’avais trouvé intéressant mais qui m’avait laissé sur sa faim, c’est pourquoi lorsque j’ai lu » City of Windows » j’ai eu la confirmation que Robert Pobi était un grand auteur de thriller. Cet inlassable voyageur, qui a travaillé dans les le monde des antiquités, et qui vit au Canada, a réussi avec ce roman un petit chef d’œuvre que je veux partager avec vous.
Première chose, il faut aimer la lecture pour s’attaquer à cet ouvrage de 500 pages, il m’a fallu près d’une semaine pour en venir à bout et pourtant j’avais du mal à le lâcher, tellement l’auteur tient son lecteur en haleine au fil des chapitres. L’histoire se déroule à New-York alors que sévit une terrible tempête de neige. Le décor est planté. C’est là, dans cette mégalopole qui ne s’endort jamais, qu’un agent du FBI va être tué par un tir de sniper. Vous m’avez bien lu, un sniper, ce genre de tireur d’élite qui fait mouche à plus de mille mètres, et qu’on a plus l’habitude de voir intervenir en Afghanistan, au Nicaragua ou en Irak.
Imaginez un instant la difficulté de retrouver dans une telle ville, une douille de balle, à plus d’un kilomètre dans une direction inconnue. Imaginez le nombre de terrasses existantes dans un tel rayon. Une tâche impossible. Sauf si l’on fait appel à Lucas Page, un ex-agent spécial du FBI, devenu professeur d’astrophysique, que sa maladie d’Asperger a doté de dons, ou de pouvoirs, exceptionnels. Il est en effet en mesure de décrypter, grâce à son talent surnaturel, les scènes de crime, comme s’il avait été un témoin visuel.
Et il faut bien un homme comme lui pour conduire cette « mission impossible », car le sniper va frapper encore et encore … toujours avec la même efficacité redoutable malgré des des conditions climatiques dantesques et urbanistiques incroyables si l’on songe que l’environnement est composé de gratte-ciel et retrouver des indices dans ces conditions c’est comme chercher une aiguille dans une meule de foin. L’énigme est très bien montée, les personnages attachants, et le récit est époustouflant de suspense.
Voilà un excellent polar addictif qui va ravir les amateurs du genre. Un bon conseil, commencez par sa lecture avant celle « d’Invisible » écrit sept ans plus tôt, plutôt réservé à un public averti.
Jean-Yves Duval, Directeur d’Ichrono
« City of Windows » de Robert Podi- 500 pages, Editions les Arènes –