Brève rencontre entre Trump et Zelensky en marge des funérailles du pape, une deuxième prévue

Donald Trump et Volodymyr Zelensky ont eu une rencontre « très productive » selon la Maison Blanche, samedi à Rome en marge des funérailles du pape. Une deuxième réunion est prévue plus tard dans la journée.

Aucun détail n’a filtré sur le contenu de leur discussion, samedi 26 avril, mais la Maison Blanche a promis de fournir plus d’informations ultérieurement. C’est la première rencontre depuis l’échange houleux à Washington le 28 février, quand Donald Trump et son vice-président J.D. Vance avaient littéralement tancé le président ukrainien. Une deuxième réunion devrait avoir lieu dans la journée. 

Donald Trump a assuré dans la nuit de vendredi à samedi que la Russie et l’Ukraine étaient « très proches d’un accord », sans en dévoiler le contour, tandis que son homologue russe Vladimir Poutine, avec lequel il a entamé depuis plusieurs mois un rapprochement sensible, a évoqué la « possibilité » de « négociations directes » entre Moscou et Kiev.

Il n’y a eu aucune négociation directe entre les deux belligérants pour discuter d’un arrêt du conflit depuis celles qui ont échoué en 2022.

L’émissaire américaine Steve Witkoff, interlocuteur américain privilégié du Kremlin, a rencontré Vladimir Poutine vendredi, pour la quatrième fois depuis la relance des relations entre les deux puissances à l’initiative du président américain, et plusieurs officiels russes ont affirmé que le dialogue russo-américain progresse de manière positive.

Parallèlement à ce rapprochement, Donald Trump, dont les équipes négocient séparément avec les Ukrainiens, a multiplié les critiques contre Volodymyr Zelensky, accusant l’Ukraine d’être un obstacle à la fin de la guerre, et plaçant le président ukrainien sous une très forte pression étant donné qu’il a un besoin vital du soutien militaire américain pour résister à l’invasion russe à grande échelle lancée en février 2022.

Donald Trump, qui avait affirmé pendant sa campagne électorale qu’il pourrait mettre très rapidement un terme à la guerre, semble vouloir forcer la main de Volodymyr Zelensky pour entamer un processus de règlement du conflit, mais Kiev craint que son protecteur américain le contraigne à accepter des conditions trop favorables au Kremlin, que ce soit sur d’éventuelles concessions territoriales ou les garanties de sécurité à l’Ukraine.

Le président américain a ainsi assuré au magazine Time, dans un entretien réalisé mardi et diffusé vendredi, que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu’elle a annexée en 2014 et dont la reconnaissance en tant que territoire russe est mentionnée, selon des médias, dans la proposition américaine de règlement.

« La Russie gardera la Crimée. Et Zelensky comprend ça », martèle ainsi le président américain dans Time à propos de cette péninsule stratégique donnant accès la mer Noire.

Donald Trump a aussi fait de nouveau porter à l’Ukraine la responsabilité du conflit, considérant que « ce qui a fait commencer la guerre, c’est quand ils (les Ukrainiens, NDLR) ont commencé à parler de rejoindre l’Otan », reprenant de facto les éléments de langage diffusés par la Russie depuis des années.

Avec AFP