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Des conteneurs sur le port de Cotonou. (Illustration). AFP – PROSPER DAGNITCHE
Texte par : RFI
Au Bénin, une affaire de cocaïne retrouvée dans un conteneur au port autonome de Cotonou défraie la chronique. Le patron de la brigade des stupéfiants est mis aux arrêts de rigueur. Neuf personnes, dont un homme d’affaires et des agents d’un grand groupe français, sont en détention provisoire par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Neuf personnes, dont un homme d’affaires béninois et le directeur d’exploitation d’un grand groupe français, sont en détention provisoire depuis le vendredi 25 juin et poursuivis pour « trafic de drogue et corruption ». Selon les informations de RFI, la CRIET a fixé leur procès au 15 juillet prochain.
Le chef de l’Ocertid, l’équivalent de la brigade des stupéfiants, est entendu ce lundi 28 juin pour la première fois par la police judiciaire. Auparavant sa hiérarchie lui avait infligé un arrêt de rigueur. Il n’a pas encore été présenté au procureur spécial. L’affaire est liée à la découverte, début mai, de 145,5 kg de cocaïne dans un conteneur au port de Cotonou.
L’importateur, un expatrié français, avait commandé vingt conteneurs qu’il a revendus à l’homme d’affaires béninois. L’affaire connaît ce rebondissement parce que le passeport de l’importateur saisi entre temps lui a été restitué et les vingt conteneurs retenus pour les enquêtes ont été sortis du port. La question est de savoir comment et sur ordre de qui…
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Selon des indiscrétions, le commissaire aurait dit avoir agi sur instruction et ignorait que les conteneurs étaient interdits de sortie du port.
Son avocat, Me Salami a plaidé en vain la bonne réputation de son client. En effet, depuis ses ennuis, plusieurs policiers et magistrats le décrivent comme un policier intègre. On apprend même qu’il devait rejoindre un poste des Nations unies à Bangui, dans quelques jours.