Le Cercle des intellectuels soufis exprime sa solidarité avec le journaliste Bachir Fofana, actuellement emprisonné, et plaide pour sa libération immédiate. Cette démarche s’inscrit dans une dynamique plus large de défense de la liberté de la presse et des droits des journalistes.
«Le Cercle des intellectuels soufis plaide pour la clémence du Tribunal en faveur du journaliste. Notre ami Bachir doit bénéficier de cette clémence», souligne Serigne Fallou Dieng, président du Cercle des intellectuels soufis.
Cette structure exprime sa préoccupation par rapport aux décisions de Justice qui, selon elle, ne seraient pas toujours prises de manière réfléchie et équitable.
«Le cercle des Soufis regrette par ailleurs le fait que la Justice sénégalaise devienne instinctive et hors de ses gonds.
Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir», a écrit Montesquieu. Aujourd’hui, rien n’arrête le pouvoir judiciaire au Sénégal.
Une Justice à la solde du gouvernement n’honore pas la vieille démocratie sénégalaise.
Le Sénégal mérite mieux, selon les membres du Cercle des Soucis.
«Le Sénégal ne mérite pas une justice orwellienne qui surveille et traque partout les opposants du régime. Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie», dixit Jacques Prévert. Certes au Sénégal, l’invective a tranché les veines du raisonnement.
Le débat est stérilisé et aseptisé. On y trouve plus des joutes verbales, dures, mais respectueuses qui ensemençaient le débat public d’antan», allègue-t-il.
Sous ce rapport, le cercle rappelle à la sagacité des juges la parole de Voltaire :
«Un jugement trop prompt est souvent sans Justice.» Bachir Fofana a été placé sous mandat de dépôt vendredi dernier par le procureur de la République pour diffusion de fausses nouvelles. Il sera jugé demain mercredi, sauf renvoi par le Tribunal des flagrants de délits de
Dakar. C’est la suite de sa garde à vue, après son audition par la Division de la cybersécurité mercredi dernier. Cette arrestation a suscité une vague de réactions indignées.