Interpellé hier à Paris sur la base d’un mandat d’arrêt transmis par le Parquet général de Versailles, Madiambal Diagne a été entendu et placé sous contrôle judiciaire. Ses avocats continuent à dénoncer le «caractère totalement infondé des accusations contenues dans la demande d’extradition et son irrégularité manifeste». Depuis le début de l’affaire, ses conseils ont toujours estimé que «les accusations formulées à l’encontre de leur client ne reposent sur aucune base juridique solide».
Entendu hier, Madiambal Diagne est finalement rentré à son hôtel, où il a passé la nuit. Le fondateur du Groupe Avenir Communication a été placé sous contrôle judiciaire et devra se présenter chaque samedi au niveau de la Préfecture de police du 8ème arrondissement de Paris. Mais, il reste libre de tous ses mouvements : son passeport n’a pas été confisqué et il ne lui a été exigé aucune caution financière. Cela, grâce surtout aux garanties de représentativité qu’il offre.
Après que l’information est devenue virale dans les réseaux sociaux, où se mêlaient des commentaires jubilatoires et des analyses lucides liées à une procédure d’extradition, les avocats de l’ancien président de l’Union internationale de la presse francophone ont publié un communiqué pour raconter le déroulé des évènements : «M. Diagne a été interpellé pour se voir notifier par le Parquet général de Versailles, un mandat d’arrêt émis par le Sénégal.» Puis, il a été auditionné en présence de Me Vincent Brengarth, associé au cabinet Bourdon, qui «est intervenu à ses côtés», en coordination avec ses confrères sénégalais, à savoir Mes El Hadji Amadou Sall, Baboucar Cissé, Arona Basse, Dior Diagne, Antoine Mbengue, Papa Sène, Ousmane Thiam, Ramatoulaye Bâ.
Le communiqué indique que «le Premier président de la Cour d’appel de Versailles a décidé de laisser M. Diagne en liberté, sous contrôle judiciaire, en tenant compte que notre client est une personnalité publique, journaliste connu, propriétaire d’un titre de presse». Surtout qu’aucun élément au dossier, insistent les conseils du journaliste, «ne laissait présager qu’il allait se soustraire à la procédure d’extradition». «La procédure doit désormais se poursuivre», ajoutent-ils. Mais, «M. Diagne et ses avocats restent confiants». Dans leur communiqué, ils dénoncent le «caractère totalement infondé des accusations contenues dans la demande d’extradition et son irrégularité manifeste». Ils «le feront valoir devant la Chambre de l’instruction de Versailles».
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