Accès aux produits de l’assurance vie : Les recommandations de la Fssa

Revenant largement sur les freins au développement du marché de l’assurance, notamment de la branche vie, la présidente de la Fédération sénégalaise des sociétés d’assurances (Fssa) a formulé hier, à l’ouverture de la 1ère édition du Salon de l’assurance, une série de recommandations. Oumou Niang Touré a préconisé, entre autres, l’instauration d’une régulation adaptée, l’adoption d’un dispositif fiscal plus attractif.

 Pour renforcer et faciliter l’accès aux produits d’assurance vie, la présidente de la Fédération sénégalaise des sociétés d’assurances (Fssa) plaide pour l’instauration d’une «régulation plus adaptée, l’adoption d’un dispositif fiscal attractif». Oumou Niang Touré intervenait hier, à l’ouverture de la 1ère édition du Salon de l’assurance vie organisée par la Fssa. Une occasion pour demander également à l’Etat d’«encourager les synergies entre les institutions, renforcer le secteur en rendant obligatoire la domiciliation de l’Ifc (In­demnité de fin de contrat : Ndlr) dans les compagnies d’assurance vie et augmenter le nombre d’assurances obligatoires».

Elle explique que «le secteur de l’assurance vie doit participer dans son ensemble à l’émergence d’un marché financier national». Mais, précise la patronne des assureurs sénégalais, «le rôle que peut jouer l’assurance vie dans le développement économique dépendra des actions entreprises par les autorités de tutelle, notamment la Cima, la Direction des assurances, pour mettre à niveau le secteur, le renforcer et le dynamiser».

A ses yeux, «l’innovation et la digitalisation constituent aussi des leviers essentiels pour surmonter ces obstacles et favoriser l’accès à des mécanismes de protection financière à grande échelle».

Entre autres obstacles, elle a listé «la fiscalité sur certains produits d’assurance, l’insuffisance des structures de formation, le faible niveau de développement de la bancassurance, les produits peu adaptés aux contextes locaux et une tarification non maîtrisée avec la concurrence sauvage que se livrent les acteurs».

 Encourager la bancassurance

La co-fondatrice d’Askia assurances considère, par ailleurs, que «la bancassurance doit être encouragée». A preuve, souligne Mme Touré, «le développement récent du marché marocain est en partie dû à la bancassurance, qui a pu toucher de nouvelles niches avec des primes importantes».

Confortant la présidente des assureurs, Abdou Soulèye Diop du cabinet Mazars précise que «la bancassurance est très importante, parce qu’elle permet de développer un accès plus facile à l’assurance aux différents acteurs».

A travers cette 1ère édition du Salon de l’assurance vie placée sous le thème : «L’assu­rance vie au cœur de la souveraineté économique et sociale : levier de transformation pour une Afrique résiliente et inclusive», la Fssa a voulu convier l’ensemble des parties prenantes à l’écosystème assurantiel à une réflexion inclusive sur les mécanismes de promotion de l’assurance vie en tant que levier de souveraineté économique.

En cela, justifie la présidente, «nous avons voulu montrer notre adhésion à la volonté déclinée par le président de la République, avec le «Programme Vision 2050» consistant à faire du Sénégal «un pays souverain, prospère et juste» ; mission que le gouvernement a la lourde charge de mettre en œuvre».

Pour le Directeur général du secteur financier au ministère des Finances et du budget, Bamba Kâ, «en inscrivant la souveraineté économique au cœur des réflexions de ce rendez-vous», la Fssa «démontre une claire conscience des contraintes qui se posent aux Etats», mais également des «défis auxquels ils doivent faire face ensemble, dans une démarche participative, afin de renforcer la résilience de leurs économies et se préparer à un saut qualitatif…».