Les Brigades Al-Qassam, branche armée du mouvement Hamas, ont récemment divulgué une vidéo où deux captifs israéliens expriment leur crainte quant à la reprise des hostilités dans la Bande de Gaza. Ces captifs affirment que la nouvelle escalade pourrait signifier leur fin tragique. Dans un message pressant, ils s’adressent aux prisonniers récemment libérés dans le cadre d’un échange pour partager leurs douloureuses expériences.
Un des captifs, identifié par le numéro « 21 », évoque un sentiment d’angoisse, déclarant : « Ces attaques nous mèneront tous à notre perte ». Il précise que les conditions de détention se sont détériorées avec la fermeture des points de passage par Israël. Ce bouleversement sanitaire et psychologique résulte directement de l’isolement imposé depuis mars.
Par ailleurs, avec la mise en place de la trêve, les conditions semblaient s’être améliorées, notamment avec l’intervention des combattants du Hamas. Cependant, le 18 de ce mois, le retour des conflits a aggravé leur sort, rendant l’espoir de libération plus incertain.
L’autre détenu, « 22 », appelle les anciens captifs à dénoncer les réalités vécues en captivité. Critique du silence imposé par Tel-Aviv, il déclare : « Laissez la vérité sortir. Que le gouvernement cesse de les museler. » Ce détenu nourrit l’espoir de revoir bientôt sa famille, espérance minée par la stagnation des négociations.
En réponse, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lutte entre pressions internes et obligations internationales. Après avoir suspendu la deuxième phase de l’accord avec le Hamas, initialement prévue pour le 19 janvier, la reprise des hostilités a endommagé les relations diplomatiques.
Depuis le 18 mars, les violences ont atteint un pic, causant la mort de 730 Palestiniens et blessant 1 367 autres. L’accord de cessez-le-feu, en coordination avec Washington, semble irrémédiablement compromis. Tel-Aviv, n’étant pas enclin à respecter la deuxième phase de l’accord initialement conclu, exacerbe les tensions dans la région.
Avec plus de 163 000 victimes depuis le 7 octobre, majoritairement des femmes et des enfants, la situation humanitaire à Gaza devient de plus en plus critique. Les retombées de ce conflit trouvent une résonnance internationale devant le refus persistant d’Israël d’entamer la prochaine étape du cessez-le-feu.