Faire l’amour, la vie sexuelle des personnes âgées en institution ! Comment innover pour accompagner les résidents ? Cécile HAPPI TOWO.

« Voici un sujet tabou et pourtant il faut en parler. Depuis Mauriac, le corps qui nous appartient est suspect. Ce corps a besoin de vivre ressent des choses et par pudeur ou à cause de nos traditions et de nos coutumes les personnes âgées refrennent leurs envies et ardeurs.  Toute privation est souffrance .  Tout excès est nuisible, de la mesure dans tout. Il ya des peuples où l’âge est un moment propice à l’épanouissement sexuel. Chez les Wolofs c’est tout un art qui va du mokk pojj à la jouissance et cela procure du bien à notre santé physique et mentale.

En Afrique d’ailleurs une personne âgée ne meurt pas célibataire c’est une façon de créer des liens et autres choses si possible.

On a connu par le passé les papyboomers à travers le monde. Dans une partie de l’Afrique il y a des dérives ou abus mais on est dans l’interculturel, des vieux qui se parient à des jeunes de 14 ans et prennent des produits aphrodisiaques pour se booster.

 Dans une autre partie de l’Afrique c’est une dame âgée veuve qui a trouvé un amant plus jeune et qui a été dénoncée puis battue dans la place du village. Dans un sketch du Sénégal, une veuve de 60 ans veut se remarier avec un garçon du même âge que son fils et ce dernier s’y oppose alors qu’il a deux épouses. Sa mère lui dit qu’elle a le droit de sentir son corps et de satisfaire ses besoins et personne ne l‘interdira de se lier avec qui elle veut.  Son fils lui demande de choisir un homme de son âge. Une révolution en marche. Ce qui est vrai ici ne l’est pas là-bas

La vieillesse n’est pas enfermée et privation, et la retraite est un nouveau départ dans tout, c’est une nouvelle jeunesse La science avance d’ailleurs que faire l’amour disons le l’acte sexuel repousserait le cancer et la prostate. Je dis bravo à Mme Cécile HAPI TOWO. Pape B CISSOKO

Faire l’amour, la vie sexuelle des personnes âgées en institution ! « Comment innover pour accompagner les résidents ? Le désir n’a pas d’âge ! On a l’âge de ses désirs…. On vieillit plus longtemps et en bonne santé. La France connaît une profonde évolution structurelle avec dans les années à venir un accroissement du nombre de personnes âgées et surtout très âgées.

Il nous appartient donc de transformer les défis du vieillissement en autant d’opportunités. Les pouvoirs publics ont décidé de développer une politique ambitieuse qui embrasse toutes les dimensions de l’avancée en âge, l’adaptation de notre société au vieillissement, l’accompagnement des personnes âgées et leurs familles en cas de perte d’autonomie et pour lequel il faudrait organiser soit un soutien à domicile, soit une entrée en établissement en faisant face aux dépenses afférentes.

Un changement de pratiques professionnelles est nécessaire dans une prospective d’accueil des « nouveaux vieux ». On vieillit plus longtemps et en bonne santé. Le vieillissement de la population occasionne de nouveaux défis sociaux, économiques et juridiques à l’échelle globale de la société. Les nouveaux papyboomers changent les codes…


A propos de l’auteur :

Madame Cécile Happi Towo

Ingénieure sociale diplômée en décembre 2014 après une expérience de 20 ans dans le sanitaire et social, économie sociale et solidaire. Insertion professionnelle, intégration et promotion des talents et compétences en QPV et promotion cohésion sociale dans les quartiers prioritaires.
Conseillère habitat innovant, adapté intergénérationnel, connaissance du champ de l’autonomie,
Connaissance du champ de l’insertion professionnelle, intégration et promotion des citoyens, des politiques de migration, des politiques urbaines, banlieues et cohésion sociale QPV et ANRU, promotion des talents des jeunes.
Dans le cadre de ma formation j’ai su acquérir des compétences spécifiques en :
Elaboration des diagnostics, des plans d’action et des préconisations,
Connaissance des articulations entre les acteurs du sanitaire, du médico-social et du secteur associatif. Dans le cadre de mes missions à l’Ehpad, j’ai participé à l’expérimentation sur le Baluchonage en France.
Bonne connaissance des recommandations et bonnes pratiques de l’HAS et l’ANESM, de la bientraitance, projet de vie personnalisé, droit des usagers et des résidents, législation sociale et publique.
Respect de l’éthique et la qualité et prévention de risques, et DUERP et risques psycho-sociaux, la loi du 2 janvier 2002. Philosophie de l’humanitude, militante du Bien vieillir et bien vivre dans la société, projet individualisé et d’établissement, bientraitance, projet personnalisé, protection sociale, retraite complémentaire, santé et prévention vieillissement, maintien à domicile et prévention de l’isolement, dispositifs de l’adaptation du logement, APA, ASPA…
Une formation et connaissances des politiques publiques, sociales et médico sociales, en plus de la législation sociale, la Loi du 2002- 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale, les institutions et protection sociale, le système de santé : ARS, CARSAT, CNSA, CNAM, Caisses de retraite complémentaire Agirc, Arrco, Maladies neurodégénératives (MND) : Alzheimer, Parkinson, Sclérose en plaque et Autisme…les recommandations de l’Anesm – la Bientraitance et prévention de la maltraitance, l’évaluation.
J’éprouve un certain plaisir à assister les personnes âgées dans le maintien à domicile, assistance administrative et gestion des courriers et accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie ou atteintes des troubles cognitifs, maladies neurodégénératives (MND) de type Alzheimer, Parkinson et Sclérose en plaque dans le maintien à domicile.
« La compétence, l’attention aux autres, l’ouverture et le sourire du cœur

Lu ailleurs

RE : CÉCILE HAPPI MET À NU « LA VIE SEXUELLE DES PERSONNES ÂGÉES »*

ByNewsafrica24

L’ouvrage de cette Camerounaise d’origine, qui vit dans la ville de Rouen, en Seine-Maritime(76), paru le 21 février aux Éditions Vie, est une enquête assez documentée sur un sujet qui reste tabou en France comme dans le monde.

« Le désir n’a pas d’âge ! On a l’âge de ses désirs… ». Dès la première phrase de la 4ᵉ de couverture, le ton est donné. « On vieillit plus longtemps et en bonne santé. La France connaît une profonde évolution structurelle avec, dans les années à venir, un accroissement du nombre de personnes âgées et surtout très âgées », indique l’auteure, qui connaît bien le sujet, pour avoir notamment été Chargée de projet EHPAD Maromme, en Seine-Maritime(76). Et de poursuivre : « Il nous appartient donc de transformer les défis du vieillissement en autant d’opportunités. Les pouvoirs publics ont décidé de développer une politique ambitieuse qui embrasse toutes les dimensions de l’avancée en âge, l’adaptation de notre société au vieillissement, l’accompagnement des personnes âgées et leurs familles en cas de perte d’autonomie et pour lequel il faudrait organiser soit un soutien à domicile, soit une entrée en établissement en faisant face aux dépenses afférentes ». Une réalité qui interpelle la société française entière, et d’abord les professionnels du secteur. « Un changement de pratiques professionnelles est nécessaire dans une prospective d’accueil des « nouveaux vieux ». On vieillit plus longtemps et en bonne santé. Le vieillissement de la population occasionne de nouveaux défis sociaux, économiques et juridiques à l’échelle globale de la société. Les nouveaux papyboomers changent les codes… », martèle encore Mme Cécile Happi Towo.

Cinq parties, 153 pages

« Au Cameroun, dans mon pays d’origine, j’étais jeune enfant lorsque nous allions passer nos vacances à la campagne, au village Banwa, dans le département du Haut-Nkam, à l’ouest du Cameroun. Je voyais la place accordée aux vieux appelés « les Sages ». En France, le sénat, la Chambre haute de l’Assemblée nationale fut le conseil des sages. Dans l’Antiquité romaine, il était composé de vieillards, chefs de grandes familles, choisis pour conseiller le roi et sauvegarder les coutumes », raconte l’auteure. L’enquête dont le travail fait l’objet est le sujet de mémoire du Diplôme d’État d’Ingénierie Sociale(DEIS) que Cécile Happi a passé avec succès. La question de la sexualité des personnages âgées est abordée en cinq points principaux : d’abord « Le contexte de la vieillesse et celui de la sexualité », en posant le cadre juridique et législatif, les différentes facettes du vieillissement et de sexualité, la problématique, la question principale et les hypothèses ; ensuite « La Méthodologie de l’enquête », avec les critères d’inclusion et d’exclusion qui ont contribué à mieux cerner le contexte de l’étude, les actions menées sur le terrain et l’organisation des Ehpad ; la troisième partie s’attarde sur « Le cadre théorique », évoquant la santé sexuelle et le bien-être psychique et physique, les nouveaux enjeux sociétaux de la sexualité et la société ; la quatrième partie fait une «Synthèse et analyse des données recueillies sur le terrain» et la cinquième et dernière partie fait des « préconisations concrètes » pour prendre à bras-le-corps la question de la sexualité des séniors dans la société.

Par Jean-Célestin Edjangué

Faire l’amour, la vie sexuelle des personnes âgées, Cécile Happi Towo, Jean Gondonneau, Editions Vie, 153 pages

Diaspora Rouen : Cécile Happi journaliste franco-camerounaise créatrice de média dans les cités et conseillère municipale de Notre Dame de Bondeville

kassataya

Cécile Happi est d’origine camerounaise arrivée en France dans les années 80. Après de brillantes études en journalisme et en ingénierie sociale elle s’est dirigée vers les médias de quartier en créant en 2003 « LOGACITE » une association qui promeut les talents des jeunes des banlieues à travers la caméra. Elle partage aujourd’hui sa vie entre les jeunes en milieu professionnel issus des quartiers difficiles et la mairie de Notre Dame de Bonville en tant que conseillère depuis 2014.

De Yaoundé à Metz : un parcours de migration choisi (Première partie)

Originaire du Cameroun Cécile Happi est issue d’une famille chrétienne de huit enfants dont deux jumelles. Des frères et sœurs qui ont tous suivi une scolarité dans le privé catholique dans la capitale camerounaise. Ses parents lui ont inculqué des valeurs d’égalité de respect et de solidarité. Elle décrit cette période comme une enfance difficile une jeune fille entourée d’une mère au foyer et d’un père presque toujours absent parce journaliste reporter et caméraman accrédité à la présidence de la république du Cameroun pour des missions dans le pays et à l’étranger. Elle considère malgré tout voyant peu son père que cet épisode était très enrichissant pour une fille qui voulait devenir comme son père qui voyageait beaucoup et très ouvert d’esprit. Elle profitait des rares occasions ensemble pour échanger et partager son expérience. Un père qui l’a toujours soutenue dans sa scolarité au Lycée français Général Leclerc à Yaoundé dans la perspective d’une meilleure éducation. Un choix qui la prédestinait à poursuivre ses études en France.

De Metz à Rouen : un parcours d’intégration entre la réussite et des regrets

Cécile Happi est arrivée à Metz en Moselle dans les années 80 où elle a obtenu son Bac. C’est dans cette ville que la jeune étudiante fait ses premiers pas dans l’audiovisuelle à l’ESRA avant d’obtenir avec brio le diplôme de l’Ecole Supérieure de journalisme à Paris en 90. C’est le début d’un long parcours de combattante pour trouver un travail qui corresponde à ses compétences. Après de multiples demandes sans suite à RFO, France 3 et dans d’autres médias dans l’Hexagone la jeune journaliste s’est contentée finalement des piges en tant que correspondante de Normandie de la revue mensuelle féministe Amina éditée à Paris. Ce qui lui permet jusqu’à maintenant de couvrir l’actualité africaine et antillaise. Dès lors elle prend conscience que c’est à elle de prendre son destin en main pour contourner cette difficulté d’insertion des journalistes en général issues de l’immigration.

Avec un 3ème cycle en poche à l’Ecole des Hautes Etudes internationales, EHEI de Paris Cécile Happi multiplie ses chances dans la recherche d’emploi. Elle regrette que cette période soit marquée par des frustrations qui l’ont poussé quelque fois à en vouloir à tout le monde. Un cumul de discriminations à l’embauche dans un secteur où en général c’est le réseau relationnel qui prime sur les compétences surtout pour une journaliste issue de la diversité. Toujours la tête haute, elle va ajouter à son palmarès un diplôme d’Etat d’ingénierie sociale qui lui ouvrira les portes en 2003 avec la création de l’Association « LOGACITE ». Cette dernière formation du sanitaire et social arrive à point nommé lui permettant de construire sa boite à outils pour mieux accompagner les publics des plus jeunes aux plus âgées et de toutes origines et dans tous les secteurs. Une meilleure expertise dans les problématiques sociétales en faveur des associations et des collectivités locales et de l’Etat.

Ce parcours social est couronné par de nombreux prix dont celui du Ministère de l’immigration et de l’intégration en 2010 sous la présidence du président Sarkozy et la Médaille de l’Étoile européenne du dévouement civil et militaire (EEDCM), échelon or, récompensant son exemplarité auprès des personnes démunies. C’est véritablement dans l’associatif qu’elle trouvera son bonheur et dans l’économie sociale et solidaire au sein du collectif des Associations de solidarité internationale pour les Migrants COSIM Normandie pour la promotion et l’intégration de la diaspora africaine en France et le co-développement dans les pays d’origine.

Propos recueillis par Bakala Kane