« Le numérique est à comprendre pour en faire un bon usage. Ignorer les pièges, C’est s’exposer….Science sans conscience n’est que ruine de l’âme-. Une chose n’est pas foncièrement mauvaise, c’est l’usage qu’on en fait. Anna Mbengue de l’Association HALEYE dans le 18 ème à Paris? contribue à informer et former les parents, les professionnels, à mieux vivre avec le digital. Le 09/01/2024, de 14h -16h elle animera une causerie sur le thème » Familles au coeur de la transformation digitale- Centre Social BELLIARD 145 Rue Belliard 75018 Paris -*Entrée Gratuite animera 0189325324 www.haleye.com. Je recommande. Pape B CISSOKO
Faculté des lettres – Université de Lausanne
La lecture pour le plaisir est un antidote majeur à l’émergence du « crétin digital ». Des centaines d’études montrent le bénéfice massif de cette pratique sur le langage, la culture générale, la créativité, l’attention, les capacités de rédaction, les facultés d’expression orale, la compréhension d’autrui et de soi-même, ou encore l’empathie, avec, in fine, un impact considérable sur la réussite scolaire et professionnelle. Aucun autre loisir n’offre un éventail de bienfaits aussi large. À travers la lecture, l’enfant nourrit les trois piliers fondamentaux de son humanité : aptitudes intellectuelles, compétences émotionnelles et habiletés sociales. La lecture est tout bonnement irremplaçable.
Michel Desmurget montre que nos enfants lisent de moins en moins, rejette l’idée qu’un écolier sait lire quand il sait déchiffrer et rappelle que lire c’est comprendre. Enfin, tout en reconnaissant l’importance de l’école, il souligne le rôle essentiel du milieu familial pour susciter puis entretenir le goût de la lecture chez l’enfant.
Ce premier ouvrage de synthèse grand public livre des informations capitales, pour les parents notamment, sans jamais les culpabiliser.
Passionnant et puissamment salutaire !
Michel Desmurget est docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’Inserm. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont le best-seller La Fabrique du crétin digital (Seuil, 2019 ; Points, 2020)
Présentation la fabrique du crétin digital – les dangers des écrans pour nos enfants de desmurget michel
- Auteur(s) : Desmurget Michel
Résumé :
La consommation du numérique sous toutes ses formes – smartphones, tablettes, télévision, etc. – par les nouvelles générations est astronomique. Dès 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour presque 3 heures d’écran. Entre 8 et 12 ans, ils passent à près de 4 h 45. Entre 13 et 18 ans, ils frôlent les 6 h 45. En cumuls annuels, ces usages représentent autour de 1 000 heures pour un élève de maternelle (soit davantage que le volume horaire d’une année scolaire), 1 700 heures pour un écolier de cours moyen (2 années scolaires) et 2 400 heures pour un lycéen du secondaire (2,5 années scolaires). Contrairement aux idées reçues, l’abus d’écrans est loin d’améliorer les aptitudes de nos enfants. Bien au contraire, il a de lourdes conséquences : sur la santé (obésité, développement cardio-vasculaire, espérance de vie réduite…), sur le comportement (agressivité, dépression, conduites à risques…) et sur les capacités intellectuelles (langage, concentration, mémorisation…). Autant d’atteintes qui affectent fortement la réussite scolaire des jeunes. » Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle « , estime Michel Desmurget. Ce livre, première synthèse des études scientifiques internationales sur les effets réels des écrans, est celui d’un homme en colère. La conclusion est sans appel : attention écrans, poisons lents !
Biographie:
Michel Desmurget est docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’INSERM. Il est l’auteur de nombreuses publications scientifiques dont TV Lobotomie (Max Milo, 2012) et L’Antirégime (Belin, 2015), qui ont toutes remporté un très large succès public.
Le crétin digital
Smartphones, tablettes, télévision, la consommation du numérique par les nouvelles générations est astronomique. Dès 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour presque 3 heures d’écran. Va-t-on vers une génération de crétins digitaux ?
Avec Michel Desmurget Neurophysiologiste
Avec Michel Desmurget, docteur en neurosciences, directeur de recherche à l’INSERM. Il a publié La fabrique du crétin digital au Seuil, et Faites-les lire, pour en finir avec le crétin digital, aux éditions du Seuil.
À quel âge peut-on décemment mettre un enfant devant un écran ? Combien de temps par jour ? Les écrans sont-ils si nocifs qu’on le dit pour le développement de l’enfant ? Et surtout, comment leur redonner le goût de la lecture sans les braquer ?
Le crétin digital, d’où ça sort ?
Comme l’explique le rédacteur en chef Cyril Lacarrière, s’il y a un crétin digital, c’est a priori, à cause du digital que cet enfant est devenu un crétin. La cause serait Internet et plus précisément les réseaux sociaux.
Revenons en arrière, le 20 janvier 1954, Elvis Presley enregistre That’s All Right Mama, son premier morceau qui passe à la radio américaine. Les gamins adorent et les parents pensent que leur progéniture est devenue décérébrée, voire aux mains du diable. Tout ça parce que les parents ne comprennent rien à Elvis ni au rock’n’roll.
Le premier à être identifié crétin digital s’appelle sixdegrees.com en 1997. Pour lui, nous sommes tous reliés par six degrés de séparation tout au plus. Par exemple, en partant du comédien Kevin Bacon, on s’était rendu compte que tout le show-business américain était lié à lui par maximum six degrés de séparation. C’est sur ce principe qu’est né le site « six degrees ». Alors est-ce qu’Internet rend nos enfants crétins et est-ce que la lecture est vraiment le remède à la crétinerie généralisée ?
L’internet récréatif
Pour Michel Desmurget, il faut distinguer le numérique qu’on utilise pour les fonctions positives, comme travailler, générer des données, du numérique récréatif qu’on utilise pour s’amuser, pour se divertir comme les films, les séries, les réseaux sociaux : « Les études montrent clairement qu’il y a des effets délétères sur le développement, sur la cognition, sur le langage, sur l’intelligence et les résultats scolaires ».
Les tout-petits adorent qu’on leur lise des histoires, mais comment faire pour qu’entre la petite enfance et l’enfance, il n’y ait pas cette déperdition du goût de la lecture ? Pour l’invité, les enfants doivent se sentir lecteurs : « Il y a une ambiguïté sur ce qu’est la lecture. Les gens pensent que c’est décoder, l’enfant commence à apprendre au CP puis il apprend à décoder ce qu’il apprend, à transformer les signes qui voient en sons, alors que la lecture, c’est comprendre, c’est du langage, des connaissances. Il y a beaucoup plus de langage dans un livre qu’il y en a dans n’importe quelle conversation orale ».
Prendre conscience d’un réel problème émergeant
Les études montrent que les parents ne sont pas forcément responsables, mais qu’ils manquent d’informations sur le développement du cerveau chez les enfants ou sur l’exposition aux écrans : « À chaque fois qu’il y a un problème de santé publique, il y a toujours 30 ans d’écart avec le consensus scientifique. Et puis, il y a toujours cet étrange équilibre entre lobbyisme et réalité. Il faut vraiment que l’on arrive à réduire le temps d’exposition aux écrans chez nos enfants. »
Le cerveau des enfants a un certain nombre de besoins et d’interactions sociales et humaines : « Il ne s’agit pas d’enlever tous les outils numériques. Le problème, c’est quand un enfant dès la fin de l’école primaire se gave cinq heures par jour de séries Netflix et de jeux vidéo, il y a des impacts directs, parce que ce bombardement sensoriel a des effets très délétères sur la construction du cerveau. Et puis, il y a des impacts indirects qui font que les écrans prennent du temps sur d’autres activités beaucoup plus nourrissantes comme les relations familiales, et même le sommeil qui est essentiel ».