« les élections françaises ou tout est possible, la démocratie à l’épreuve du droit »p B C
Maxime Le Roux
PRÉSIDENTIELLE 2022 – À cinq jours de la fin de l’envoi des parrainages le 4 mars, plusieurs candidats n’ont toujours pas obtenu les 500 signatures nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle. Dans sa dernière mise à jour le jeudi 24 février, le Conseil Constitutionnel avait annoncé que Jean-Luc Mélenchon avait franchi ce seuil, rejoignant une liste de 7 candidats qualifiés (sous réserve de validation de leur candidature après vérifications des signatures département par département).
Yannick Jadot, Fabien Roussel, Jean Lassalle, Nathalie Arthaud, Anne Hidalgo, Valérie Pécresse et Emmanuel Macron (toujours pas officiellement candidat) devraient avoir un bulletin de vote à leur nom le dimanche 10 avril. Mais deux candidats de poids, donnés à plus de 10% d’intentions de vote dans les sondages, manquent encore à cet appel: Marine Le Pen (414 signatures) et Éric Zemmour (415,
“Je ferai ce que je demande aux autres de faire”
La première, arrivée au second tour de l’élection il y a 5 ans, pourra compter sur une signature supplémentaire: celle du maire de Pau, également président du Modem, François Bayrou. “Non sans un petit pincement au cœur”, le Haut-commissaire au plan a annoncé, ce dimanche 27 février dans l’émission Le Grand Jury RTL- Le Figaro– LCI, qu’il parrainera Marine Le Pen. Cela “bien que cela ne corresponde pas exactement au rêve de mon engagement politique”, précise-t-il.
👉 #Bayrou donne son parrainage à M.Le Pen
🗣️ @bayrou
« J’ai décidé de prendre ma part de cette charge. Je donne ma signature à Marine Le Pen (@MLP_officiel). Parce que c’est à elle qu’il manque un parrainage. Non sans un petit pincement au cœur. »
Pourquoi la candidate du Rassemblement national et pas Éric Zemmour? “Parce que c’est, elle, qui en manque le plus” et parce qu’elle est “devant” le candidat Reconquête! dans les sondages.
L’ancien ministre de la Justice explique qu’il doit prendre “une part de la charge” demandée aux autres élus et maires. “C’est impossible comme citoyen” de “défendre que le président de la République serait élu d’une élection de laquelle les principaux candidats seraient exclus”, avait-il également expliqué en préambule à son annonce.
Certains “s’en accommodent, pas moi”, ajoute-t-il, saluant au passage “le succès remarquable” de sa banque des parrainages. “On approche des 400 élus qui ont adhéré à Démocratie.fr (…) J’ai réuni vendredi soir 150 élus par visioconférence et tous on dit: ’oui il faut trouver une parade à la crainte des élus et principalement maires qui ont peur qu’on assimile leurs signatures à un soutien”, explique-t-il. Pour ceux qui le souhaitent, une déclaration sera signée pour préciser publiquement que leur parrainage “ne vaut pas soutien”.