Ouvrage sur la politique sénégalaise:Le président du parti Act exprime son « Point de vue »

« Point de vue », le nouveau livre d’Ibrahima Thiam, président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), est une réflexion sur les défis nationaux (démocratie, souveraineté) inspirée par son rôle politique. L’ouvrage met en avant la nécessité de faire de l’Act une « puissance politique », en honorant l’héritage d’Abdoul Mbaye, tout en détaillant les réformes internes du parti et la déconnexion observée entre la classe politique et les citoyens. 

Ibrahima Thiam, président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (Act) –parti anciennement dirigé par l’ex-Premier ministre Abdoul Mbaye– vient de publier son 10e ouvrage. Intitulé « Point de vue » et édité par Aïda Éditions, ce livre de 238 pages se présente comme un exercice de réflexion approfondie sur les défis de la Nation, enrichi par l’expérience personnelle de l’auteur.

Dans cet opus, l’auteur revient sur ses thèmes de prédilection : la démocratie, la gouvernance éthique et la souveraineté. Toutefois, ces sujets sont abordés avec une maturité accrue, directement influencée par son rôle de leader à la tête de l’Act.

Dans le chapitre 1 : « L’Intégrité en héritage », il rend un hommage appuyé au fondateur de l’Act, Abdoul Mbaye, dont le départ volontaire, après neuf ans de présidence, est qualifié de « rupture ». M. Thiam salue son « chemin de l’exemple » pour avoir renoncé au confort de la fonction. Il affirme hériter non seulement d’une structure, mais d’un « héritage moral » fondé sur « la compétence, la transparence et l’éthique ».

L’objectif désormais est clair : « transformer la belle promesse de l’Act en puissance politique » en l’ouvrant à la jeunesse, aux femmes et aux oubliés afin de « réconcilier les citoyens avec la politique et redéfinir le sens du pouvoir ».

Au chapitre 2 : « Refonder pour conquérir », consacré aux réformes internes entreprises par l’Act après la période électorale, Ibrahima Thiam détaille la dynamisation du Conseil national, le renouvellement du bureau politique (rajeuni et féminisé) et la redéfinition de la direction exécutive. Il compare cette tâche au fait de « reconstruire une maison après la tempête », insistant sur le fait que la crédibilité du parti doit naître de cette transformation interne.

S’agissant du chapitre 3 : « Retrouver le pays », l’auteur partage les enseignements de sa première tournée post-congrès. Il y décrit un Sénégal fait de « visages » plutôt que de statistiques, révélant un profond décalage entre le discours politique et la réalité du terrain. Ces interactions lui ont confirmé une demande unanime de considération et de courage de la part des citoyens.

Ancien cadre de la haute fonction publique française, Ibrahima Thiam est un observateur averti de la scène politique sénégalaise. Son œuvre littéraire témoigne d’une production soutenue, allant d’ « Un nouveau souffle pour le Sénégal » (2018) à « Bye Bye Macky » (2024), incluant également des collaborations notables comme « Le monde vu de ma Téranga » avec Jean-Yves Duval et « Conversations croisées » avec Abdoul Mbaye.