Diomaye brise le silence : « Je ne ferai jamais de mal à Sonko »

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a reçu hier les membres du Bureau politique de Pastef pour une réunion cruciale marquée par des clarifications fermes, des confidences politiques et plusieurs mises au point qui devraient apaiser — ou relancer — les débats internes.

« Je ne ferai jamais de mal à Sonko » : la déclaration forte

Face aux cadres de Pastef, Diomaye Faye a tenu à réaffirmer l’essentiel : « Je ne ferai jamais de mal à Ousmane Sonko, et je sais qu’il ne me fera jamais de mal. Diomaye moy Sonko, Sonko moy Diomaye. » Une phrase lourde de sens, destinée à couper court aux rumeurs de froid, de rupture ou de prises de distance entre les deux figures majeures du parti. Le chef de l’État a même insisté : « Je reste dans le parti. » Un message clair, alors que certains membres s’interrogeaient sur la place institutionnelle du Président dans l’architecture politique de Pastef.

L’affaire Mimi Touré : Diomaye assume le choix

Le Président a également confirmé être lui-même à l’origine de la décision qui a enflammé les réseaux et irrité une partie de Pastef : la désignation de Mimi Touré pour piloter la restructuration de la coalition « DiomayePrésident », en remplacement d’Aïda Mbodji. Il a justifié ce choix en déclarant que Mimi Touré « a mouillé le maillot quand il le fallait », notamment durant les moments critiques de la bataille politique et judiciaire. Même s’il n’a pas souhaité revenir longuement sur cette décision contestée, Diomaye a assuré avoir entendu toutes les sensibilités et rassuré sur la cohésion interne.

Rapport de l’Ige : Diomaye parle de « commandite »

Sur un sujet plus explosif encore, Diomaye Faye a évoqué le rapport de l’Inspection générale d’État (IGE) qui mettrait en cause Mimi Touré. Selon lui, ce rapport serait une manœuvre commanditée par l’ancien président Macky Sall. Il a toutefois gardé une posture prudente : « Mais on verra. »

Cas Abdourahmane Diouf : “Les vérifications sont en cours”

Interrogé sur les soupçons qui pèsent sur Abdourahmane Diouf, le Président a été concis mais explicite : Les vérifications administratives et juridiques sont en cours. Une manière de dire que rien n’est encore tranché, mais que le dossier est bel et bien ouvert.

 2029 : Diomaye se montre philosophique

 Sur la question devenue centrale dans les cercles militants, la présidentielle de 2029 Diomaye Faye a surpris par la sobriété et la lucidité de sa réponse : « Je ne sais pas si je serai encore vivant en 2029. » Une déclaration qui n’est ni une confirmation, ni un refus de candidature, mais un rappel que seul le temps et peut-être le parti décidera.