A l’annonce du match amical Brésil-Sénégal, certains n’étaient pas trop emballés par une telle affiche. Ces derniers, dans leur argumentaire, ont avancé la proximité de la Can, en recommandant comme profil d’adversaire une équipe africaine. Il y a aussi l’autre risque brandi, qui est de voir la série d’invincibilité de la bande à Sadio Mané, qui dure depuis deux ans, prendre fin. Mais apparemment, du côté du staff technique national, on a une autre lecture. Pape Thiaw préférant miser plus sur la progression du jeu de l’équipe que sur les profils des sparring-partners.

Aujourd’hui, le vin est tiré, avec les choix du Brésil et du Kenya sur la dernière ligne droite qui mène au Maroc. Evidemment, l’attention est plus portée sur le choc de Londres, ce samedi après-midi (16h Gmt), face à une Seleçao qui rumine sa revanche après son dernier revers (2-4) il y a deux ans, face aux champions d’Afrique 2021. D’ailleurs, justifiant le choix du Brésil, Pape Thiaw déclare : «On peut apprendre beaucoup de choses en jouant contre le Brésil.

On va dans une compétition qui est la Can, où on aura envie de bien représenter notre Nation. On a besoin de se mesurer dans ce genre de match face à un adversaire très fort, qui montre de très belles choses, surtout depuis que Carlo Ancelotti a pris cette sélection.»

Il est vrai que depuis ce succès face aux coéquipiers de Marquinhos, l’Equipe du Sénégal, sous l’ère Aliou Cissé et aujourd’hui avec Pape Thiaw, a grandi avec ses certitudes qu’il faudra consolider et améliorer. Et pour y arriver, comme test majeur, rien n’est plus indiqué que d’avoir en face une Equipe du Brésil avec ses stars. Justement sur le plan du jeu, si le sélectionneur a fini d’avoir en poche son système-fétiche (le 4-3-3 modulable en 4-2-3-1) et une défense stable créditée de ses 26 matchs sans défaite, il reste à poursuivre la réflexion pour avoir une liaison milieu-attaque plus articulée.

Et sur ce chapitre, lors des dernières sorties des Lions, Pape Thiaw a semblé naviguer entre un milieu travailleur (trois récupérateurs) et une animation beaucoup offensive, avec un double pivot derrière un Iliman Ndiaye en meneur de jeu axial. D’ailleurs, le coach a opté pour ce dernier schéma contre le Soudan du Sud (5-0) et la Mauritanie (4-0).

Une option ultra offensive, guidée surtout par la valeur des adversaires soudanais et mauritaniens, loin d’être des foudres de guerre, contrairement au gros calibre de cet après-midi. D’où la question : Pape Thiaw va-t-il oser offensivement ou revenir aux fondamentaux ? On saura…