Afin de lever toute ambigüité je dis tout de suite qu’hormis un court passage chez les jésuites j’ai effectué tout mon parcours scolaire à l’école de la République et que je suis un fervent défenseur de la laïcité. Cela ne m’empêche pas d’éprouver intellectuellement une grande curiosité pour les religions, catholique, juive, bouddhiste et musulmane et que parmi mes nombreuses lectures, la Bible, la Torah ou le Coran tiennent une place à part. Ces livres, sacrés pour certains, sont avant tout pour moi une véritable histoire de l’humanité et culturellement très riches. Ceci dit je rejoins Charles de Gaulle, grand admirateur de Péguy, lorsqu’il disait : « La France est un pays de culture grecque et latine et de religion chrétienne ».

C’est pourquoi mon sang n’a fait qu’un tour lorsque j’ai découvert qu’un syndicat d’enseignant, de gauche est-il utile de le préciser, le FSU-Snuipp proposait de changer le nom des vacances de la Toussaint et de Noël au nom de la laïcité, et de remplacer les noms de ces fêtes chrétiennes par « vacances d’automne » et « vacances d’hiver ».  Qui sont les hérétiques ? De là, à ce que les personnes attachées à la tradition, fût-elle religieuse, soient traitées d’affreux suprémacistes, il n’y a qu’un pas que certains ont déjà allègrement franchi.  Si ce n’est pas là une nouvelle initiative visant à vouloir effacer notre histoire et nos racines, de quoi est-il question ? Cela est de la même veine que de vouloir pavoiser nos mairies du drapeau palestinien au lieu du drapeau tricolore ou, comme le fait la mairie de Strasbourg de mettre en avant une femme voilée sur ses affiches municipales, sans qu’aucune association féministe y trouve à redire quoi que ce soit.

Ces mêmes associations qui se sont d’ailleurs disqualifiées en ne soutenant pas les deux jeunes femmes violées dans le hall de leur immeuble, Mathilde et Claire Géronimi, au prétexte que leur agresseur (condamné à 18 ans de prison) était un migrant centrafricain sous le coup d’une OQTF. Cette complicité quotidienne, au nom d’un certain « tiers-mondisme » est insupportable. Jusqu’à notre ambassade de France à Alger qui s’est félicitée que cette année la France accueillera un millier d’étudiants algériens supplémentaires dans nos universités, et ce alors que le président algérien ne cesse de nous humilier publiquement en arrêtant arbitrairement l’écrivain franco algérien Boualem Sensal et en le détenant depuis le 16 novembre 2024, et en condamnant à sept ans de prison ferme le journaliste sportif Christophe Gleizes pour « apologie du terrorisme ». Quand va-t-on arrêter de s’essuyer les pieds sur notre pays et que certains de nos compatriotes tendent le paillasson ?

Alors oui, n’en déplaise à ces grincheux, La Toussaint, Noël et Pâques sont des fêtes chrétiennes qui font partie intégrante de l’histoire de France, et jusqu’à plus ample informé la religion chrétienne est encore à ce jour la première en France par le nombre de pratiquants. Que ces syndicalistes « islamo-gauchistes », à l’image de leurs amis de LFI se rassurent, les choses changeront d’ici quelques années.

Que cela vienne d’un syndicat d’enseignant, autrement dit des personnes chargées d’apporter le savoir aux enfants, est d’autant plus choquant. C’est en effet la négation de ce que nous sommes, à savoir les héritiers d’une religion millénaire et j’y vois là une action de plus visant à détruire un pan de notre histoire de France, comme on a déjà débaptisé des noms de rues et déboulonné des statues de personnages historiques. Le syndicat a été jusqu’à porter un amendement dans ce sens auprès du Conseil supérieur de l’Education, une instance consultative du ministère de l’Education Nationale. Quelle honte !

Ces syndicalistes doivent pourtant savoir que la laïcité n’est pas la négation des religions mais leur organisation dans la société. Telle est le sens de la loi de 1905 qui a acté « la séparation de l’église et de l’Etat ». Autant d’ignorance de leur part est consternant !

Ces mêmes syndicalistes oublient aussi de dire qu’au nom de la laïcité, la liberté de culte permet aux autres religions installées sur notre territoire de célébrer leurs propres fêtes en toute liberté, comme l’Aïd, et qu’à côté des églises l’islam a le droit d’implanter des mosquées un peu partout dans l’Hexagone. En revanche se soucient-ils des minorités chrétiennes martyrisées en Syrie, en Irak, au Soudan et ailleurs, non bien sûr, ils préfèrent fermer les yeux.

En réalité, beaucoup de ces gens de la gauche extrême, voire radicale, sont devenus les idiots utiles de l’islamisme, (je fais la différence avec l’islam) et illustrent à l’envie l’entrisme des « Frères musulmans » dans notre pays. En affaiblissant chaque jour un peu plus nos valeurs chrétiennes et humanistes ils font le jeu, telle une cinquième colonne, de ceux qui espèrent instaurer un jour la charia en France. Ces individus devraient méditer les propos de Lénine, qui au congrès des soviets des députés ouvriers en 1917, parlant des capitalistes, disait « ils nous vendront même la corde pour les pendre ». Que ceux qui aujourd’hui soutiennent des mouvements islamistes comme le Hamas,  s’en font les propagandistes quotidiennement et arborent leurs drapeaux prennent garde de ne pas être demain leurs premières victimes, après avoir tissé la corde et son nœud coulant.

Jean-Yves Duval, journaliste écrivain