Gamou 2025 : L’attachement aux valeurs d’égalité, de justice et de bienfaisance

A Tivaouane, le Khalife général des Tidianes rappelle que le message du Prophète (Psl) a fait de la fraternité un pilier de la foi. Et de souligner : «Dieu a ainsi lié la foi à la fraternité sincère ; sans elle, la foi n’est pas complète.» Il poursuit : «Le Prophète (Psl) a dit : «Aucun de vous ne sera véritablement un croyant tant qu’il n’aime pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même.» Et il a dit encore : «N’est pas croyant celui qui mange à satiété alors que son voisin a faim.» Il a aussi dit : «Que celui qui croit en Dieu et au Jour dernier n’offense pas son voisin ; que celui qui croit en Dieu et au Jour dernier honore son hôte.» Et encore : «Ne vous détestez pas, ne vous enviez pas, ne vous tournez pas le dos, et soyez, ô serviteurs de Dieu, des frères. Il n’est pas permis à un musulman de boycotter son frère plus de trois jours.» Puis il avertit : «Le croyant n’injurie pas, ne maudit pas, il n’est ni grossier ni vulgaire.»

Ce dernier hadith, indique le khalife, «mérite une attention particulière à notre époque : on constate, surtout sur les réseaux sociaux, la prolifération des insultes, des accusations mensongères, de l’espionnage, de l’atteinte à l’honneur des musulmans innocents, du mépris, de l’usurpation de biens, du mensonge, de la calomnie, de la moquerie et de la mauvaise opinion. Tout cela n’est que le résultat de notre éloignement des enseignements du Prophète (Psl), l’incarnation parfaite des qualités morales louables».

L’attachement aux valeurs d’égalité, de justice et de bienfaisance

Serigne Babacar Sy Mansour a rappelé que le message du Prophète Mouhamed (Psl) veille à la stabilité des sociétés humaines et met en garde contre tout ce qui trouble leur paix et menace leur sécurité. Il les a organisées de la meilleure des manières et dans la plus juste des formes, en mettant les hommes sur un pied d’égalité en droits et devoirs, quels que soient leur race, leur tribu, leur ascendance ou leur titre, car tous descendent de Adam, qui a été créé d’argile. Mais cette égalité, se veut-il précis, «ne signifie pas l’égalité entre un courageux et un paresseux, entre un ignorant et un savant, ou entre un spécialiste et un non-spécialiste.

Elle signifie que la loi s’applique à tous, sans exception aucune, et qu’elle vise à abolir les privilèges particuliers et à garantir l’égalité des chances pour tous». Ainsi, poursuit le marabout, «la religion islamique rejette la fierté fondée sur les lignées et la vanité des origines, car ce n’est pas cela qui compte auprès de Dieu». Aussi de convoquer un passage du Noble Coran, parlant du Jour du grand rassemblement, qui dit ceci : «… le jour où ni les biens ni les enfants ne seront d’aucune utilité, sauf celui qui vient à Dieu avec un cœur pur.»

Quant à la paix que recherchent les nations du monde, et pour laquelle les organisations internationales tiennent des conférences partout, elle reste, aux yeux du khalife, «illusoire car soumise aux prétentions démesurées des uns et aux intérêts partisans des autres». A l’en croire, «l’injustice ne disparaîtra pas de la face de la terre, et l’humanité n’aura de sécurité et de stabilité qu’en adoptant l’égalité, la justice et la bienfaisance qu’exalte l’islam, qu’il ordonne et qu’il appelle à répandre dans le monde entier».

L’appel au travail

Le Khalife général des Tidianes rappelle que l’islam est une religion qui invite ses adeptes à s’engager dans le travail, le gain licite, la production, l’investissement, le développement des compétences littéraires, intellectuelles, professionnelles et créatives, ainsi que des talents humains, afin d’ouvrir de nouveaux horizons au bénéfice de l’humanité tout entière. C’est, dit-il, une religion qui combat la paresse, l’inertie, le chômage, la dépendance aux autres, la superstition, l’excès de sommeil, le détournement des biens publics et privés, la corruption et le vol, qui ont tous de lourdes conséquences négatives sur les citoyens, la société, les entreprises économiques et financières, ainsi que sur les services publics. C’est pourquoi, dit-il, «nous encourageons le nouveau gouvernement dans les projets qu’il entreprend.

Nous prions le Seigneur de lui faciliter la tâche pour parvenir à accomplir ses grands desseins pour le Sénégal, notamment offrir du travail aux jeunes ou leur donner des opportunités d’emploi, afin qu’ils puissent rester dans leur pays d’origine et gagner leur vie dans des conditions sûres et stables».