18 juin 1940/18 juin 2020, la France se souvient et célèbre son appel depuis Londres à un micro de la BBC. Il a, ce jour-là, relevé le gant tombé à terre par la signature par Pétain de l’armistice. Pétain qui la veille, le 17, signait l’acte de capitulation face aux armées hitlérienne et faisait don de sa personne, (!) on sait ce qu’il est advenu de la suite : la collaboration du gouvernement de Pierre Laval avec les nazis, la rafle des juifs au Veld’hiv, les déportations au camp de Drancy, les ôtages fusillés au Mont- Valérien, etc.
Oui, ce jour là une voix a incarné une France refusant de se soumettre à l’oppresseur hitlérien, à redonné espoir aux français et à fédère un esprit de résistance. Elle a permis à notre pays de retrouver une dignité, un honneur sali par l’ancien vainqueur de Verdun qui venait de vendre la France contre un plat de lentilles à Vichy, une ville thermale réputée pour soigner les rhumatisme mais malheureusement pas la sénilité. Vichy qui allait devenir la « capitale fantôme » du pays jusqu’en 1944, avec ses hôtels pour curistes occupés par des ministres fantoches à la solde des occupants.
Cette voix de 1940, cette figure qui allait marquer la vie politique française pendant près de trente ans, a permis à la Libération que la France figure à la table des vainqueurs et rétablisse sa souveraineté et sa place dans le concert des nations.
Certes les alliés, américains, anglais et russes ont fourni le plus gros effort de la guerre contre l’occupant mais des milliers de résistants et maquisards FI et FFL, agents du BCRA souvent torturés et fusillés, ont permis les parachutages, le renseignement et les actes de sabotages qui ont précédé le soulèvement des villes. Autant d’héroïsme qui a rendu cette victoire possible. C’est grâce à de Gaulle, à Leclerc et a leurs compagnons de route que les Français, et plus largement une partie des européens doivent de vivre libres aujourd’hui, libérés du joug nazi.
Dans ce moment mémoriel tout acte de récupération politique, du style de celui de Marine Le Pen se rendant à l’île de Sein le 17 juin, jour de signature de la capitulation, est consternant.
Jean-Yves Duval, directeur d’Ichrono