Dans le cadre des négociations sur la zone de libre échange continentale en Afrique (Zlecaf), le ministère du commerce a jugé nécessaire de mener des consultations sur les secteurs de services à libéraliser et le commerce des marchandises. Ainsi, la première journée de consultation avec les différentes parties prenantes s’est déroulée hier, mardi 17 juillet. Les règles d’origines sur les marchandises ont été au cœur des préoccupations des différents acteurs.
Dans le cadre de la poursuite des négociations sur la zone de libre échange continentale en Afrique (Zlecaf), la direction du commerce extérieur a tenu hier, mardi 17 juillet des concertations avec le secteur privé. Selon Makhtar Lakh, secrétaire général du ministère du commerce qui présidait cette rencontre, il sera déterminant de s’accorder sur les règles qui tiennent compte de la nécessité de créer de la valeur pour le continent tout en assurant un véritable développement pour les pays.
«Ces consultations permettront à vous, chefs d’entreprises et techniciens des douanes et de l’industrie, d’examiner les règles proposées pour chaque chapitre et de parvenir à une solution concertée. Les règles d’origine sont extrémement importantes dans la libéralisation des échanges. Ils vont déterminer les conditions dans lesquelles les produits peuvent bénéficier des tarifs préférentiels. Pour certains produits, ces règles d’origine vont exiger que cela soit des produits totalement obtenus à partir de la région. C'est-à-dire qu’on ne permettra pas qu’il ait des intrants qui viennent hors zone. Pour d’autres sur lesquels nous n’avons pas des intrants, nous allons déterminer avec les industriels concernés quels sont les types de règles qu’il faut mettre en place », a-t-il laissé entendre.
Puis, ajoute-t-il, les règles d’origine vont également permettre de favoriser le développement des chaines de valeur régionale. «Pour certains produits, nous pouvons les avoir à partir du Sénégal, peut-être pour d’autres, ce sont des intrants qui viendront d’autres pays de la région Afrique. Il ne faut pas oublier que le Sénégal exporte prés de 50% de ses produits dans la région Afrique. Ce qui est un point à souligner parce que nous avons constaté ses réorientations de nos exportations ces dix dernières années», fait-il remarquer.
Fallou Mbow Fall, directeur adjoint du commerce extérieur est revenu sur les défis auxquels le Sénégal doit relever pour réussir son entrée dans cette zone de libre échange en Afrique.
Pour lui, le premier défi, c’est la mise à niveau des entreprises. Parce que le Sénégal n’a pas une expérience en matière des règles d’origine spécifiques. Le deuxième défi, souligne-t-il, «c’est de s’adapter et de se conformer à cette nouvelle donne sur les règles d’origine». Et enfin, le troisième défi concerne la compréhension. « Il faut que les industriels comprennent ces règles d’origine pour mieux commercer. Nous avons un grand intérêt à la zone de libre échange continentale, parce que l’Afrique constitue notre premier marché de destination des produits que nous exportons. Nous sommes pour un marché ouvert pour conquérir d’autres marchés», soutient-il.
Sudonline