G7 à Biarritz : Les inégalités et les femmes en Afrique

De la journée de dimanche à Biarritz on retiendra l’arrivée inopinée du ministre des affaires étrangères iranien, qui en marge du sommet, s’est entretenu avec le président français E. Macron, son ministre des affaires étrangères, JY Le Drian et les conseillers diplomatiques britaniques et allemands. Sujet des discussions, le nucléaire iranien.

Aujourd’hui les principaux dirigeants des pays les plus riches de la planète vont s’intéresser au sort de l’Amazonie et aussi aux inégalités, en particulier en Afrique pour laquelle il existe de véritables inquiétudes. Ce continent est en effet en queue de peloton dans le classement des revenus dans le monde. Un constat s’impose, la population croît de manière vertigineuse en Afrique et le nombre de pauvres s’agrandit car la croissance économique maintient la pauvreté là où elle est.

Une croissance inégalement répartie

Ces dernières années, le développement fulgurant de la Chine, de l’Inde et de l’Amérique latine a contribué à une diminution des inégalités mais celle-ci est inégalement répartie et l’Afrique n’en a pas vraiment bénéficié. On comprend pourquoi Emmanuel Macron a voulu faire de ce sujet une priorité du G7.

L’aide au développement en faveur des femmes

Par ailleurs, le président de la République française souhaiterait que l’aide au développement envers les femmes soit renforcées notamment dans le domaine de la santé, l’éducation et la lutte contre les violences faites aux femmes.  A ce titre il convient notamment de favoriser la scolarisation des filles ce qui interpelle directement les pays du G7 principaux bailleurs de l’aide publique au développement. « L’inclusion numérique » des femmes, une initiative de la fondation Bill et Melinda Gates, sera aussi à l’ordre du jour à l’exemple des services bancaires sur mobile qui favorisent l’entreprenariat. Sur 400 millions d’adultes, 60% sont des femmes et on mesure mieux l’enjeu d’une telle démarche.

Ne pas oublier le G5 Sahel

Enfin la France va tenter d’obtenir de ses partenaires qu’une plus grande part de l’aide concerne les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie et Niger) particulièrement exposés aux changements climatiques. Le président du Burkina, Christian Kaboré, qui dirige actuellement le G5 Sahel est d’ailleurs présent à Biarritz.  Comme on le voit, Emmanuel Macron, hôte du G7 (avant que Donald Trump lui succède l’année prochaine) entend bien se présenter comme l’artisan d’un nouvel ordre mondial.

Jean-Yves Duval, Directeur d’Ichrono