Commémoration du 101ème anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918- 11 NOVEMBRE 2019 à CHOISY LE ROI -HOMMAGE AUX FORCES NOIRES ETRANGERES : Ces combattants Morts pour la France

Panorama des troupes coloniales françaises dans les deux guerres mondiales

Alors que sont attendus en 2014 les célébrations du centième anniversaire de la Grande Guerre ainsi que du soixante-dixième anniversaire de la Libération de la France, cet article réunit des éléments de documentation, une bibliographie et une filmographie sommaires sur le thème des tirailleurs, travailleurs indigènes et soldats des outre-mer au travers des deux guerres mondiales. Il explore les différents procédés qui ont permis de valoriser le patrimoine de tradition des troupes indigènes : tenues et insignes spécifiques, monuments du souvenir, organisation de cérémonies militaires, valorisation des collections conservées dans les musées ou les salles d’honneur du ministère de la Défense. Depuis les années 1960, l’armée française s’efforce ainsi de préserver la mémoire des soldats et « morts pour la France » recrutés dans les colonies de l’empire. Par sa transmission aux jeunes générations de combattants, ce patrimoine matériel et immatériel est un élément de la culture d’arme qui contribue à la capacité opérationnelle des forces.

Commémoration du 101 ème anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918-

11 NOVEMBRE 2019 à CHOISY LE ROI -HOMMAGE AUX FORCES NOIRES ETRANGERES : Ces combattants Morts pour la France

Lundi 11 novembre 2019 à 11h30 devant le monument aux morts (rendez-vous à 11h devant l’ancienne mairie)Panorama des troupes coloniales françaises dans les deux guerres mondiales

‌‌Chères amies, chers amis,
Pour celles et ceux qui n’auraient pas reçu l’invitation du Maire de Choisy-le-Roi,  je la fais parvenir ci-dessous à l’ensemble du groupe.‌ J’espère que vous viendrez nombreux, avec vos adhérents, à cette commémoration qui marquera le premier anniversaire du dévoilement de la plaque en mémoire des combattants venus du Monde entier, et notamment d’Afrique, qui sont morts pour notre liberté.
Je rappelle que, à la suite de nos récents travaux au sein du CLVA et en accord avec le Service des relations publiques,  la cérémonie sera notamment marquée par :
–  la lecture de la lettre de l’Union française des anciens combattants et des victimes de guerre (UFAC); par Adrien Bilingi-Lukinga (à la demande de Jean Menant) ;
– la lecture d’un hommage à un combattant algérien, par Rezlan Aïtterrami ;
– le dépôt d’une gerbe auprès de la plaque commémorative par la Société des membres de la Légion d’Honneur.
Je précise également que nous nous donnons rendez-vous à 11 h dans le Parc de la mairie (à l’entrée de l’ancienne mairie).
A ce lundi.
Très cordialement.

Daniel Royer

La Première Guerre mondiale

Les militaires indigènes de l’armée d’Afrique

Les Indochinois

Les soldats des « Vieilles colonies », du Pacifique et des Indes

Les Malgaches et Comoriens

Les Sénégalais

Les tirailleurs somalis

La Seconde Guerre mondiale

Les militaires indigènes de l’armée d’Afrique

Les Indochinois en France

Les soldats des « Vieilles colonies », du Pacifique et des Indes

Les Malgaches

Les Sénégalais

Les tirailleurs somalis

https://journals.openedition.org/rha/7736

 

En 1918, l’Armée française dispose d’un peu plus de cent divisions dont six divisions composées de troupes de l’Armée d’Afrique et sept divisions composées de troupes de l’Armée coloniale, la moitié des effectifs de ces treize divisions étant d’origine métropolitaine.

Si ces effectifs peuvent sembler relativement peu importants par rapport au total des effectifs engagés, les troupes « indigènes » comptent à leur actif bon nombre de faits d’armes particulièrement glorieux et leur rôle ne saurait être sous-estimé. Les troupes de l’Armée d’Afrique en particulier, européennes comme indigènes, grâce à leur qualités guerrières, sont choisies pour participer aux combats les plus durs sur le front de France chaque fois que la situation l’exige5.

Leur apport a notamment été très important dans les semaines décisives de septembre 1914 lors de la Bataille de la Marne6. Ainsi, à propos des faits d’armes de la Division marocaine, composés de Zouaves et de Tirailleurs algéro-tunisiens7, lors de cette bataille, le Maréchal Foch aurait dit : « La fortune a voulu que la Division Marocaine fût là ! »8. Il cite la division à l’ordre de l’Armée le 22 septembre 19149. Quant à Adolphe Messimy, il écrit plus tard dans ses mémoires à propos des troupes d’outre-mer10, toutes origines confondues, ayant participé à cette victoire de la Marne : « Je laisse à ceux qui me liront le soin de réfléchir à ce qu’auraient été les événements, si Gallieni sur l’Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n’avaient pas eu à leur disposition ces troupes d’élite, pleine d’élan et fraîches, s’ils auraient pu remporter de justesse les deux succès qui décidèrent du sort de la bataille décisive… et de la France »11. Quant aux tirailleurs marocains, que le commandement hésite tout d’abord à envoyer au combat, et regroupés eux au sein d’une Brigade marocaine de 5 000 hommes, ils s’illustrent eux aussi au cours des combats de l’Ourcq et de l’Aisne lors de la bataille de la Marne. Décimés12, ils reçoivent les félicitations du Général Maunoury, commandant la VIe armée française, puis d’Alexandre Millerand alors ministre de la guerre : « Disciplinés au feu comme à la manœuvre, ardents dans l’attaque, tenaces dans la défense de leurs positions jusqu’au sacrifice, supportant au-delà de toute prévision les rigueurs du climat du Nord, ils donnent la preuve indiscutable de leur valeur guerrière. De telles qualités les placent définitivement sur le même rang que nos meilleurs troupes d’Afrique…»13.

Si quelques cas de panique sont signalés dans certains bataillons lors des premières semaines de combats, comme dans d’autres unités métropolitaines, par la suite, ces unités sont considérées à l’égale des meilleurs, et après Charleroi et la Marne, les Tirailleurs nord-africains, comme les Zouaves, se sont illustrés dans toutes les principales batailles, en Champagne, à Verdun, dans la Somme et dans les offensives victorieuses finales14. Sur le front d’Orient également, ce sont les spahis marocains qui s’illustrent en Macédoine, en Albanie, en Serbie et notamment lors de la prise d’Uskub (l’actuelle Skopje) en septembre 1918.

À propos des tirailleurs algériens, le baron des Lyons de Feuchins écrit en 1924 dans son Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes : « Le rôle joué pendant la grande guerre par les indigènes algériens a été grand, leur sang s’est mêlé au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquérant des droits légitimes par des sacrifices communs… »15.

Les « tirailleurs sénégalais » eux se mettent en valeur notamment à Ypres et Dixmude fin 1914, lors de la prise du Fort de Douaumont en octobre 1916, lors de la bataille du Chemin des Dames en avril 1917 au cours de laquelle ils perdent plus de 7 000 tués sur 16 500 engagés, soit le quart de leurs pertes totales au cours de la guerre16, puis lors de la bataille de Reims en 191817.

Ces différentes associations ont porté le projet.

Merci à l’association Solidarité internationale de Vitry sur Seine qui a mis en place une grande exposition itinérante sur le centenaire de la guerre 2018 «  Les Tirailleurs dits sénégalais »

En 2018 une stèle pour honorer les combattants venus d’ailleurs

« Le 11 novembre 2019
Le 11 novembre 2018, à l’occasion du centenaire de l’armistice qui mettait fin à la Première guerre mondiale, la municipalité a dévoilé une plaque, scellée au pied du monument aux morts de Choisy-le-Roi, en mémoire des combattants venus du Monde entier et notamment d’Afrique qui sont morts pour notre Liberté.

Cet événement, préparé par plusieurs réunions avec le tissu associatif local, visait deux objectifs majeurs : d’une part, rendre un hommage solennel aux nombreux combattants non métropolitains qui ont sacrifié leur vie au cours des deux conflits mondiaux pour que notre pays sauvegarde ou retrouve sa liberté ; d’autre part, faire de cette plaque un lieu de mémoire et de recueillement pour les citoyennes et citoyens venus d’ailleurs (et notamment des pays de l’ancien empire colonial français) qui constituent désormais, avec leurs descendants, une part importante de la population de notre ville.

Soucieuses de marquer le premier anniversaire du dévoilement de la plaque mémorielle, les associations des deux secteurs concernés du CLVA (Culture-mémoire-anciens combattants et Solidarité internationale) se sont réunies le 4 octobre à la Maison de la citoyenneté et de la vie associative Hubertine Auclert pour réfléchir ensemble à la manière de pérenniser la vitalité du symbole que cette plaque représente. Les associations présentes prendront prochainement des initiatives en ce sens auprès de leurs adhérents, en liaison avec la municipalité. »