Magazine Innovation en Éducation N°6 -les enfants atypiques-Accompagner les enfants atypiques. DYS, HP, TDA(H), Hypersensible Magazine Innovation en Éducation N°6 les enfants atypiques-Accompagner les enfants atypiques. DYS, HP, TDA(H), Hypersensible …des étiquettes tellement réductrices ! Et pourtant, dans leur identité unique, ils partagent des forces, des fragilités et des besoins spécifiques. Comment les comprendre et les accompagner au mieux ? C’est tout l’objet du magazine Innovation en Éducation N°6 ! Vous le savez sûrement, je suis dyslexique et dysorthographique, un diagnostic posé dès mon plus jeune âge et qui m’a amené à consulter bon nombre de spécialistes. Il faut pour cela se remettre dans le contexte : nous sommes en 1984 et j’ai 6 ans lorsqu’on me dit pour la première fois : « Julien, tu es dyslexique ». Autant vous dire que je ne comprenais pas, je voyais juste qu’on m’informait que j’étais différent de mes camarades, atypique en quelque sorte ! C’est avec le temps que j’ai compris : je peux faire tous les efforts du monde pour être comme les autres et rentrer dans le moule, je n’y arriverai pas. Et oui ! Pourquoi ? Car je suis unique dans ma méthodologie d’apprentissage et dans ma façon de percevoir le monde. On considère qu’environ 10 % des enfants d’âge scolaire sont dyslexiques. Ma scolarité fut une succession de frustrations, de manque de confiance, d’efforts non récompensés et pour autant, de joie, de rire et d’amusement. J’ai eu la chance de transformer cette différence en devenant le clown de la classe ! Échec, frustration, stigmatisation : et si on trouvait une alternative à cela pour les milliers d’enfants qui en souffrent ? En effet, la dyslexie n’est pas, comme on l’a longtemps cru, la conséquence d’un défaut éducatif, d’une intelligence déficiente ou encore moins d’un blocage psychologique, mais bien d’une particularité du cerveau. À mon époque, je doute que les professionnels de l’éducation étaient équipés, formés, pour m’accompagner. Aujourd’hui, les choses ont changé, mais pas tant que ça. Il reste encore du chemin à parcourir. Le diagnostic est important mais il ne doit pas être fait à la légère. J’entends encore trop souvent autour de moi, « mon enfant est HP, TDAH, DYS, etc. » Mais l’est-il vraiment ? À l’heure où les neurosciences s’intéressent de plus près à l’éducation, donnons davantage accès à l’information pour assister au mieux les parents, les professionnels de l’éducation et les enfants vers le chemin d’une meilleure connaissance de soi. Marc Allen disait « Notre raison d’être est d’évoluer vers quelque chose de plus grand, de contribuer positivement à la transformation de notre vie et de celle du monde qui nous entoure. » et c’est bien là le plus important. Julien Peron

« Tout professionnel doit pouvoir déceler les dysfonctionnements, les problèmes chez ses étudiants pour mieux adapter